Pendant longtemps, la République démocratique du Congo a été identifiée parmi les pays où le commerce illégal d’ivoire était élevé. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Kinshasa réalise désormais des performances dans la lutte contre ce fléau, grâce à la mise en œuvre du Plan d’action nationale pour l’ivoire (PANI).

Cette organisation a pour objectif de renforcer la lutte contre le braconnage des éléphants et le trafic illicite d’ivoire. Le PANI, a été institué suite aux recommandations de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages, menacées d’extinction (CITES).
Après deux ans d’existence, cette instance se félicite des résultats obtenus depuis sa création, avec 65% d’avis favorables. « En terme de réalisation, il y a eu entre autres, la publication de deux arrêtés portant suppression du commerce de l’ivoire. Au mois de janvier 2015, nous avons saisi 272 kilogrammes d’ivoire, 52 kilogrammes en avril et 138 kilogrammes ont été saisis en juillet de la même année » a déclaré, René Kakwanda Kabange. le point focal PANI en RDC,
Le PANI s’est également investi dans le renforcement des capacités des magistrats, conduisant à l’obtention de plusieurs procès et jugements contre les braconniers et les trafiquants, ainsi qu’à l’implication dans la lutte contre la criminalité faunique, de différents services d’intelligences aux postes frontaliers du pays.
« Les différents actions menées notamment dans le cadre de ce plan d’action, ont permis le démantèlement de certains réseaux de trafiquants de l’ivoire, ainsi que la suppression de tous objets en ivoire au marché Bikeko, à Kinshasa » a souligné René Kakwanda Kabange.

MOINS DE 10.000 ELEPHANTS EN RDC
Le braconnage intense de l’ivoire constitue une menace majeure pour l’avenir de l’éléphant d’Afrique. Ce pachyderme est considéré comme une espèce menacée par l’UICN et placé en Annexe 1 de la CITES.
A la suite de cette convention la RDC, pour mieux lutter contre le braconnage des pachydermes, a édicté des lois tendant à les protéger. Il s’agit entre autre de la Loi n°14/003 du 11 février 2014, relative à la conservation de la nature,qui en son article 78, punit d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à dix ans et une amende de cinq à 20 millions de francs congolais toute personne qui tue, blesse capture ou détient un spécimen d’une espèce sauvage intégralement protégée.
Selon le rapport du CITES, l’enquête sur la population d’éléphants dans quelques aires protégées donnent des statistiques suivantes : 1000 à 3000 éléphants à Bili-Uere ; 3000 à 5000 éléphants dans le parc national de la Garamba ; 2000 à 4500 dans la réserve de faune à Okapis ; 1000 à 2500 dans le parc de Maiko ; 500 à 750 dans le parc national de Lomami ; 1000 à 2000 dans le parc de national de la Salonga ; 300 à 350 dans le parc de national de Virunga ; 100 à 300 dans le parc national de Tumba Ledima…
Ce même document, indique le commerce illégal d’ivoire, a atteint son point le plus élevé en deux décennies, suite à une forte reprise de la saisie de grandes expéditions des défenses d’éléphant au cours de ces dernières années.
Il est aussi mentionné que, 2011 a été la pire année enregistrée avec une augmentation majeure dans le trafic illégal de ce produit. La RDC compte à ce jour moins de 10.000 éléphants alors que cette population était évaluée à 100 mille en 1980.
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