, INTERPELLÉ HIER
mercredi 20 septembre 2017

Le secrétaire général du Syndicat national des écoles conventionnées catholiques (Synecat) et porte-parole de la Synergie des syndicats des enseignants de l’EPSP, Jean-Bosco Puna a été arrêté hier. C’était vers 11 heures 27, ont affirmé les permanents trouvés dans le bureau du Synecat.

Les syndiqués, eux, considèrent cet acte comme un enlèvement. Selon les voisins, les éléments en tenue civile étaient aperçus aux environs du bureau du Synecat une ou deux heures avant l’arrestation. Dès que Jean-Bosco Puna est arrivé au bureau, on l’a cueilli par les éléments de la sécurité.
Ses collaborateurs confirment l’avoir trouvé à l’IPKIN queques heures après l’arrestation. Et l’accusation portée contre lui tourne autour de la grève, indique un de ses collaborateurs. Le commandant Ngoma, soutient-il, aurait déclaré que "Jean-Bosco Puna a intoxiqué la population à travers les médias. Il a appelé les Congolais à la révolte sur Top Congo."
Quant à sa libération, ont affirmé les collaborateurs de Jean-Bosco Puna, il n’était pas question pour le commandant Ngoma, de faire libérer le secrétaire général du Synecat. Il devait donc passer la nuit au cachot. Mais, cela dépend plus des autorités qui doivent écouter le responsable du Synecat, a renchérit ce commandant.
Makwata Léonard, le secrétaire exécutif chargé des Relations publiques Synecat, a déclaré regretter ce comportement. Cette arrestation est illégale, a-t-il souligné. Un syndicaliste de la trempe de Jean-Bosco Puna ne mérite pas d’être enfermé dans un cachot comme un vulgaire criminel. Il ne fait qu’exercer ses droits syndicaux.
A propos de l’intoxication dont est accusé le n°1 du Synecat, son chargé des Relations publiques le refute. Car, explique-t-il nous n’insultons pas les autorités. Nous ne faisons pas l’apologie de la violence. Nous ne faisons que revendiquer les droits sociaux des enseignants clochardisés à souhait.
Et de renchérir : "Nous avons certes demandé aux enseignants de rester chez eux et aux parents de garder leurs enfants chez eux. Cela n’est pas criminel… "
Cette arrestation est donc directement liée par la radicalisation de la grève des enseignants de L’EPSP. Pas tous cependant. Déjà avant la rentrée-scolaire, l’Intersyndicale des enseignants de l’EPSP avait, immédiatement après la signature du protocole d’Accord avec le gouvernement, décrété la fin de la grève. La rentrée du 04 septembre était donc acquise pour l’Intersyndicale. Le Syeco et la Synergie ont boudé la rentrée. Le Syeco a décidé, à son tour de briser la grève. Ils ont demandé aux enseignants de reprendre le 11 septembre. La Synergie a appelé ses affiliés à la concertation et à l’évaluation. Le 15 septembre, non-satisfaite des mesures prises par le gouvernement, elle a pris la décision de radicaliser la grève.
Pour les enseignants regroupés au sein de la Synergie des syndicats, "La promesse d’augmentation de 30 000 FC ne permettra pas à l’enseignant d’atteindre le seuil touché il y a une année qui était de 110 USD. Car, le taux budgétaire moyen qui s’élève à 1425 FC n’est pas appliqué.
Bien plus, sur 145 000 enseignants non-payés, 5000 seulement ont reçu la promesse d’une résolution de la situation. Cela la Synergie le considère comme une mauvaise foi de la part du gouvernement.
Dans les écoles où les cours ont repris, déclare la Synergie des syndicats des enseignants, "Cette reprise n’est pas poussée par l’amour pour les enfants mais au contraire il est commandé par le goût effréné de l’argent que les parents versent à l’école.
Qui plus est, les enseignants au sein de la Synergie constatent : "Les Eglises congolaises et les associations des parents ne sont plus des modèles qu’ils devraient être dans notre pays en matière d’éducation. Elles ne protègent ni les parents ni les enfants et moins encore les enseignants. A cause de la commercialisation éhontée des services de l’éducation."
Pour sauver l’année-scolaire et le métier de l’enseignant, ils ont profité de la session budgétaire pour responsabiliser le parlement. En fait, ils ont déposé un mémorandum qui reprend la simulation barémique pour la prise en compte dans le délai de leurs légitimes revendications. Zéphy
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