Il n’y avait pas que les élections au menu du discours de Joseph Kabila ce samedi à l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Le Président congolais s’est également penché sur la situation de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO).

Pour lui, après vingt ans de présence, l’ONU doit à présent penser au retrait. “La charte des Nations Unies nous impose des obligations dont le respect conditionne I ‘émergence d’un monde meilleur. C’est la raison pour laquelle, la RDC maintient le dialogue stratégique avec les Nations Unies sur l’avenir de la MONUSCO, conformément à la résolution pertinente du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Cette revue stratégique devra déterminer le rythme de réduction de la force de la MONUSCO jusqu’à son retrait total”, dit-il.



Joseph Kabila ne préconise néanmoins pas un départ immédiat. Le président parle plutôt d’une “redynamisation” des forces onusienne pour les adapter au contexte actuel. “Ce qui nous importe et qui devrait être important aux yeux de tous ceux qui tiennent à la crédibilité de notre Organisation, c’est l’efficacité effective de I‘apport des troupes onusiennes sur le terrain. Voilà pourquoi, depuis plusieurs années, nous exigeons le redimensionnement de la force de la MONUSCO au regard de missions devenues dynamiques et la réorientation des moyens ainsi dégagés vers la satisfaction de nos besoins de développement”, affirme-t-il, appelant au “le respect du à la souveraineté de la République Démocratique du Congo telle que garantie par la Charte de notre Organisation”.

Déployée en RDC en juin 1999 sous le nom de MONUCO, puis en 2010 comme MONUSCO, la présence de la mission de l’ONU en RDC est souvent sujet à polémique. Son mandat, qui a été renouvelé le 31 mars dernier, a annoncé une réduction des effectifs. Ainsi, par la résolution 2348 (2017), adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil a autorisé un effectif maximum de 16 215 militaires pour la Mission, contre 19 815 jusqu’à présent. Le nombre des observateurs militaires et officiers d’état-major passe à 660, contre 760 lors du précédent mandat. La Mission comprend toujours 391 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées.

Pour Joseph Kabila, il “est clair que près de vingt ans après son déploiement, la force onusienne ne peut nourrir I‘ambition de rester indéfiniment dans mon pays, ni d’y exercer son mandat avec le même format et sans tirer les leçons des faiblesses constatées”
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