Six mois après le meurtre des experts de l’ONU Michael Sharp et Zaida Catalan Michael, RFI publie une enquête qui va à l’encontre des rapports de l’ONU et des orientations qui se dégagent du procès en cours sur les circonstances de cet événement qui s’est déroulé le 12 mars dernier. Pour le Gouvernement, c’est clair que les miliciens Kamuina Nsapu ont tué les deux experts. La même option est défendue par la justice militaire. Des enquêteurs de l’ONU ont également conclu à une version similaire.

A travers l’enregistrement d’une conversation entre les experts et des membres de la cour royale de Kamuina Nsapu, la contre-enquête de RFI pilotée par Sonia Rolley suggère la piste d’un guet-apens. Ce document révèle une réunion « infiltrée » par des agents des services de sécurité de l’Etat qui aurait induit en erreur les deux experts la veille de leur meurtre.

“L’interlocuteur des deux experts ne parle pas français. A plusieurs reprises, il met en garde les deux experts contre l’idée de se rendre à Bunkonde et leur suggère de se rendre plutôt dans le village Kamuina Nsapu, où il pense pouvoir contrôler les miliciens. Mais jamais ces mises en garde en ciluba, la langue locale, ne seront traduites, au contraire. Toutes les garanties de sécurité sont données. Et parmi les personnes qui mentent aux deux experts, RFI a réussi à identifier leur interprète présumé : Betu Tshintela qui va les accompagner, son cousin José Tshibuabua, agent de l’agence nationale des services de renseignement, l’ANR. Et un membre de la famille royale, proche du nouveau chef, Thomas Nkashama qui ment sur son identité et se fait appeler Tom Perriello, du nom de l’ancien envoyé spécial américain. Selon des proches et des témoins, Thomas Nkashama est aujourd’hui agent d’un autre service de sécurité congolais, la DGM”, rapporte RFI dans cette enquête que vous pouvez retrouver ici.


http://webdoc.rfi.fr/rdc-kasai-violences-crimes-kamuina-nsapu/chap-04/
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top