*Techniquement, est-il encore possible d’organiser les élections en 2017 ? Samy Badibanga répond par l’affirmative. Mais, à condition de découpler la séquence des élections et de privilégier la présidentielle pour le 28 décembre 2017 alors que les législatives nationales et provinciales interviendraient, quant à elles, en mars 2018. Puis, de convoquer le corps électoral au plus tard, le 2 octobre 2017, concomitamment avec la poursuite de l’opération d’enrôlement dans le Kasaï. «C’est la seule hypothèse plausible si on veut encore entamer en décembre 2017, le cycle électoral prévu. Il faut démarrer avec la présidentielle», explique-t-il, en plaçant, grâce une proposition concrète d’un calendrier électoral, la CENI, la Majorité et l’Opposition devant leurs responsabilités en RD. Congo face à la crise politique qui se profile à l’horizon.

Dans une tribune parue dans Jeune Afrique au début du mois d’août 2017, Samy Badibanga avait, pour sa rentrée sur la scène politique, été le premier à proposer, pour faire face aux difficultés annoncées d’organisation des élections d’ici la fin de l’année, de prioriser la présidentielle. L’ancien Premier ministre suggérait donc, la convocation de l’électorat présidentiel, 90 jours avant la fin de l’année, soit au 2 Octobre 2017, c’est-à-dire, le temps supplémentaire accordé aux institutions politiques par l’Accord du 31 décembre 2016 dont le Président de la République conformément à la Constitution. Si, donc, à cette date, le corps électoral n’est pas convoqué, cela voudra dire clairement que les élections n’auront plus lieu en 2017, et ce sera la mort de l’Accord de la Saint Sylvestre qui n’aura été, in fine, qu’un leurre.

Cette convocation du corps électoral peut se faire concomitamment avec le processus d’enrôlement dans le Grand Kasaï pour avoir le fichier électoral à jour pour la présidentielle. Cette proposition a, depuis lors, été adoptée par de nombreux autres opposants, dont Félix Tshilombo Tshisekedi de l’UDPS, Jean-Claude Vuemba du MPCR, Claudel André Lubaya de l’UDA-Orginelle et bien d’autres. A présent, l’homme revient à la charge, en proposant carrément, un calendrier. En ce moment où la CENI, le CNSA et le gouvernement viennent de se livre à une évaluation de l’Accord du 31décembre 2016 à Kananga, l’élu de Mont Amba qui a souvent été l’aiguilleur du débat politique, fait une proposition pratique pour compte de l’opposition, en rappelant – sonnette d’alarme – qu’il ne reste que 30 jours à peine pour convoquer le corps électoral afin que la présidentielle puisse avoir lieu d’ici la fin de l’année.

Autre élément d’importance, M. Badibanga propose que l’enrôlement dans la diaspora puisse commencer, le 15 septembre 2017. Il faut rappeler que l’homme maîtrise son sujet. Et, pour cause, en 2015, il avait été le Représentant de l’Opposition qui a travaillé avec la mission de l’Organisation internationale de la Francophonie d’évaluation et audit du fichier électoral de la CENI conduite par le Général malien Siaka Sangaré, un officier d’expérience en matière électorale. Car, c’est lui qui avait décanté la situation bloquée en Guinée, en présidant le deuxième tour en 2010.

Dans cette édition, découvrez, ci-dessous, les grandes articulations du calendrier, tel que proposé par Samy Badibanga pour départager les acteurs politiques en RD. Congo sur la problématique de la tenue des élections d’ici fin décembre 2017, selon les prescrits de l’Accord de la Saint Sylvestre.

Veuillez lire ladite proposition de calendrier signée Samy Badibanga en cliquant sur le lien ci-dessous.
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top