*Deux jours auront suffi au Centre Catholique Nganda, à Kintambo, pour que les Forces du Centre, réunies autour de Germain Kambinga, Daniel Ngoy Mulunda, Joseph Bangakya et Micheline Bie, puissent, après des cogitations à l’aune du Conclave, proposer des pistes de solution susceptibles de couper la poire en deux entre les positions extrêmes de la Majorité et du Rassemblement. Redoutant, sans nul doute, l’émergence de la logique de la bipolarité qui, généralement, débouche sur la confrontation, le Centre joint, ici, ses efforts à ceux de l’ensemble de la Communauté nationale et internationale, aux fins de trouver des issues réalistes et pérennes à la crise protéiforme à laquelle la RD. Congo est, depuis un certain temps, confrontée. Il propose, pour ce faire, quelques préalables dont l’établissement des mécanismes de contact direct pour ramener la confiance entre les parties prenantes aux discussions directes et acteurs clés de la scène politique congolaise, la mise en œuvre effective de la pile de mesures de décrispation politique non sélective et la levée des sanctions internationales prises à l’encontre de certaines autorités congolaises.

Axes prioritaires

Pour vider substantiellement la crise qui se profile à l’horizon d’ici le 31 décembre 2017, le Centre exige la convocation urgente d’une Table Ronde politique inclusive et représentative des composantes de la Majorité, de l’Opposition, du Centre, des Corporations professionnelles, des organisations de la Société civile et des représentations provinciales ; le dégagement d’un consensus global sur les questions liées notamment, aux élections, à la légitimité des institutions, à la sécurité, à la réconciliation ainsi qu’à la gestion inclusive de la période pré-électorale.

Puis, il tient à la conclusion d’un compromis politique global respectant la Constitution pour la gestion institutionnelle, au-delà du 31 décembre 2017.

Et, à ce niveau-là, le Centre est pour le maintien des institutions à mandat électif dont l’actuel Président, Joseph Kabila, le Parlement et les Assemblées provinciales ; à la mise sur pied d’un gouvernement consensuel, inclusif et accepté par tous et dont l’animateur principal sortirait d’une famille autre que celle du Chef de l’Etat ; à l’élaboration d’un chronogramme électoral réaliste et tenant compte de contraintes financières et techniques devant être présenté par la CENI.

Actions concrètes

Par ailleurs, sur le plan sécuritaire et socio-économique, le Centre en appelle à la prise des mesures concrètes pour conjurer la misère et améliorer, de manière décisive, le vécu quotidien de la population.

Pour le Centre, l’Etat devrait, par exemple, accorder une rémunération digne aux fonctionnaires et agents de l’Etat ; prendre des mesures fiscales permettant de rabattre les prix des denrées ; reconsidérer la fixation des frais scolaires par les écoles privées, source de beaucoup de difficultés aux parents ; matérialiser la gratuité de l’enseignement primaire, initier des négociations urgentes avec les syndicats afin de répondre aux exigences des travailleurs et permettre la reprise du travail dans tous les secteurs affectés, sécuriser le peuple et mettre fin à la déstabilisation qui n’a que trop trainé dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Tanganyika et dans les Kasaï ; résoudre de toute urgence, la crise qui s’annonce à Kamanyola avec les Burundais ayant traversé la frontière rd-congolaise.
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