C’était la panique hier jeudi 07 septembre en fin d’après-midi, dans le secteur de la 10me Rue, dans la commune de Limete, non loin de la permanence de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) et de la résidence de feu Etienne Tshisekedi. Des tirs nourris, lâchés par des policiers et des éléments en uniforme de l’armée, à balles
réelles, ainsi que des gaz lacrymogènes, ont provoqué le sauve-qui-peut dans les rangs des férus du débat politique bien connus sous le label de « Parlementaires debout ».

Ces compatriotes, qui viennent de tous les coins de la capitale et qui discutent, à longueur de journée, de manière parfois houleuse mais non violente, des sujets d’actualité politique, sociale, économique, culturelle, sportive, musicale et autres, dont la majorité se
recrutent dans les rangs des combattants de l’UDPS, étaient surpris par l’irruption d’éléments armés jusqu’aux dents, au moment où ils allaient mettre fin à leurs échanges.

Selon le porte-parole de ce parti, Augustin Kabuya, qui s’est confié
au Phare, ces paisibles citoyens, sans armes et discutant
fraternellement des problèmes de leur pays, étaient surpris par
l’irruption des policiers et militaires, qui se sont mis à tirer à
balles réelles pour les disperser, sans raison valable, au croisement
de la 10 me Rue et du petit boulevard, site où ils ont l’habitude de
se retrouver depuis l’époque de la CNS (Conférence Nationale
Souveraine) organisée en 1991-1992). Plusieurs blessés ont été
enregistrés dans leurs rangs, de même plusieurs arrestations.
On rappelle qu’ils avaient choisi le label « Parlementaires-debout »
pour faire la différence avec ceux qui siégeaient au Palais du Peuple,
dans une salle climatisée et assis sur des fauteuils de luxe. Depuis
l’époque de Mobutu, ils sont présents dans plusieurs places publiques
de la capitale : 10me Rue Limete, NDjili Sainte Thérèse, Centre-ville
(en face de l’ACP), Lemba-Foire (kiosque à journaux Le Laboureur),
Unikin, parking UPN, Bandal-Moulaert, etc.
En fait, le phénomène « Parlementaire-debout » fait partie des mœurs
kinoises depuis plus de 25 ans. Aussi, ceux qui débattaient
paisiblement hier en fin de journée au niveau de la 10me Rue, étaient
tout surpris d’être chassés à coups de balles, de matraques et de
crosses de fusils. Dans la foulée, plusieurs arrestations ont été
opérées dans leurs rangs, sans oublier le « pillage » de leurs effets
personnels, dont des motos, des téléphones, des colis alimentaires,
etc.
Augustin Kabuya a déclaré qu’en dépit de la promesse de la hiérarchie
de la police de rendre leur liberté aux « Parlementaires-debout »
arrêtés et amenés vers une destination inconnue, aucune libération
n’était signalée. Ce cadre de l’UDPS n’a pas caché son indignation
face à une répression intervenue sans sommation, et qui avait tout
l’air d’une énième provocation à l’égard de son parti, dont les
combattants « cohabitent » paisiblement avec les policiers basés dans
les tentes installées à face de leur permanence depuis la mort
d’Etienne Tshisekedi, voici plus de huit mois.
Kimp
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