Le chanteur congolais « Bipoli na Fulu », est écédé le 1 octobre dernier à Paris des suites d’une longue maladie. A N’Djili, son fief, l’on s’attend à des funérailles dignes, avec le retour de la dépouille de l’illustre disparu qui sera exposée le 25 octobre prochain au terrain Sainte Thérèse, comme le confirme son collègue Jadot le Cambodgien. L’annonce de l’organisation des obsèques de l’artiste Pépé, connu sous le sobriquet « Bipoli na Fulu », suscite l’effervescence dans cette municipalité, qui l’a vu grandir et évoluer en ses débuts de carrière musicale. Les N’djilois interrogés tiennent à tout prix à rendre un vibrant hommage à ce fils du terroir, cet artiste pétri de talent, considéré comme l’un des plus grands ambassadeurs de cette juridiction. Notables, autorités municipales, jeunes comme vieux, chacun s’implique à sa manière. HOMMAGE AU SAPEUR Des calicots rendant hommage à cet artiste flottent partout dans la commune de N’djili. Du croisement de l’avenue Kimbuta au boulevard Lumumba, en passant par l’arrêt Mangobo pour arriver au rond-point Sainte Thérèse, le constat est le même : des N’Djilois se mobilisent à faire de ces obsèques l’un des évènements qui aura marqué le plus leur municipalité. « Bipoli na Fulu est le tout premier artiste musicien à avoir valorisé la commune de N’djili sur la scène musicale congolaise. Je garde de très bons souvenirs de lui. C’est à travers lui que King Kester Emeneya et son orchestre Victoria Eleison, sont venus se réfugier en maquis au quartier VII à N’djili », rapporte un ami d’enfance de l’illustre disparue. « Bipoli fut un amoureux de la belle apparence. Il adorait les habits de haute couture. C’est ainsi que j’appelle les jeunes de la commune de N’djili à venir massivement lui rendre un grand hommage le 25 et 26 octobre au terrain Sainte Thérèse. Ils doivent, pour cela,être bien habillés, propres et vendre une bonne image de cette municipalité », poursuit-il. UNE VOIX QUI S’EVANOUIT Au couloir Zenith, en plein quartier IV, à N’djili, les changeurs de monnaie et bien d’autres jeunes abordés, invitent les autorités municipales à organiser des obsèques qui ressembleront aux prouesses de l’artiste disparu. « Bipoli na fulu est de ces artistes qui ont toujours fait la fierté de la commune de N’djili à travers leurs prestations. C’est ainsi que nous demandons aux autorités municipales, ainsi qu’à la famille biologique et artistique de lui organiser des obsèques dignes de son rang », a indiqué Gédéon, la trentaine révolue. L’ACOLYTE DE PAPA WEMBA Bipoli na Fulu fut l’un des premiers chanteurs recrutés au sein de Viva-la-musica de Papa Wemba en 1977. Son talent de danseur et de chanteur lui ont valu des nombreux fanatiques dès l’année 78. Après ses prouesses aux côtés du vieux Bokoul, il décida de quitter pour fonder une formation musicale dénommée « karawa musica », en compagnie de Jadot le Cambodgien, d’Espérant Kisangani et de Dido Yhogo. Ce n’est pas tout. Bipoli fait également partie des co-fondateurs de l’orchestre Victoria Eleison de King Kester Emeneya. « C’est d’ailleurs lui qui a réussi, à l’époque, à convaincre Verckys Kiamuangana à mettre à leur disposition des instruments utilisés lors de la sortie officielle de cet orchestre au studio Mama Angebi », rappelle Tshim’s, B., auteur de plusieurs ouvrages sur la musique congolaise.
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