Alors qu’il est visiblement en train de digérer sa déchéance de la Présidence de l’Assemblée provinciale de Kinshasa intervenue le 30 septembre dernier, l’Honorable Roger Nsingi, apprend-on des sources proches de cet organe délibérant de la Capitale-province, pourrait se retrouver, très bientôt, devant la barre. Non pas pour des faits lui reprochés au moment de son éviction, à savoir : les fautes de gestion, mais plutôt pour ‘‘usage de faux’’ et ‘’faux en écriture’’.

Qu’en est-il au juste ?

Dans une correspondance portant notification de prise d’acte de renoncement de mandat parlementaire ‘‘signée le 18 juillet 2015’’ et transmise à son destinataire, l’Honorable Mbengama Lonz’liso Francis, tout récemment, soit le 3 octobre 2017 dont copies réservées au VPM en charge de l’Intérieur et le Ministre des Relations avec le Parlement, Nsingi Roger dit prendre acte du renoncement du mandat de son Vice-président en 2015. Et ce, à la demande de M. Botswali Barthélémy, Président du parti politique Codeli dont est issu le Vice-président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.

Là où les arguments ne tiennent pas la route, c‘est qu’en 2015, notent les détracteurs de Nsingi Roger, il est clairement établi qu’à cette époque de la rédaction de cette lettre, le Ministère de l’Intérieur, dans ses attributions, n’avait pas la dimension Décentralisation comme indiqué dans la lettre du Président déchu de l’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK). Bien plus, le Ministère des Relations avec le Parlement n’était pas, pendant la même période, dirigé par un Ministre d’Etat, Lisanga Bonganga, présentement. Et donc, les ministères auxquels Nsingi Roger avait réservé copies n’existaient pas en 2015. C’est des faux en écriture et usage de faux, concluent les contradicteurs de l’élu de Lingwala qui se constituent déjà en partie civile dans ce qu’il convient déjà d’appeler de ‘‘procès contre Roger Nsingi pour faux en écriture et usage de faux’’.

Une autre question qui taraude les esprits, c’est que pourquoi Roger Nsingi a attendu deux ans et quelques mois pour expédier sa correspondance prétendument rédigée le 3 octobre 2017, donc après sa déchéance de l’Assemblée provinciale le 30 septembre dernier ?

Pour les auteurs de la déchéance du Président Parlement kinois, entendez les 39 élus qui ont voté pour son départ de leur institution, Nsingi Roger veut faire croire à l’opinion que son Vice-président, Mbengama Lonz’liso Francis, n’était plus membre de l’Assemblée provinciale de Kinshasa au moment du vote de sa déchéance. Et pourtant, argument-on, des preuves irréfutables témoignent contre Nsingi Roger. Notamment, plusieurs Ordres de mission signés par lui, alors qu’il avait l’impérium. Entre autres, le 001/APK/PRES/2016 où 25 personnes, Députés et personnel de l’APK, étaient autorisées à se rendre aux Etats-Unis d’Amérique, avec comme chef de délégation, M. Francis Mbengama, ci-devant Vice-président de l’APK. C’était pour participer à la 60ème session de la Commission des Nations Unies sur la ‘‘condition de la femme’’.

Il y a, également, l’ordre de mission collectif portant le numéro 667/APK/PRES/2017 pour 14 Députés provinciaux ainsi que 7 membres de l’APK pour une mission analogue à New York. Ici, le même Francis Mbengama a conduit la délégation de l’APK.

Enfin, les autorisations de sortie n°014/APK/PRES/2017 et 039/PRES/APK2016 signées respectivement par Nsingi Roger le 20 juin 2016 et le 9 novembre 2016 pour 60 jours et 6 jours, en faveur du Vice-président Mbengama Francis et son épouse ainsi que leurs accompagnateurs, tous se rendaient en Afrique du Sud.

Voilà qui fait dire aux contradicteurs du Président déchu qu’il doit être poursuivi pour usage de faux et faux en écriture.

Affaire à suivre.

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