La candidature de la RDC au Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies est au coeur d’une rude bataille, alors que l’ONU s’apprête à voter le 16 octobre prochaine.

Les élections annuelles pour pourvoir les 47 sièges du Conseil des droits de l’homme se tiendront à l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, le 16 octobre 2017. La République démocratique du Congo est candidat, tout comme l’Angola, le Sénégal et le Nigéria, qui figurent sur la « liste fermée » (« closed slate ») en vue de pourvoir les quatre postes réservés au groupe africain au sein du Conseil, ce qui garantit pratiquement un siège à chacun.


“Les États membres de l’ONU ne devraient pas voter en faveur de la République démocratique du Congo lors des prochaines élections du Conseil des droits de l’homme, en raison des violations généralisées des droits humains commises par le gouvernement et de son manque de coopération avec les mécanismes des Nations Unies dans le domaine des droits humains“, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch.


« Accepter la candidature de la RD Congo porterait atteinte aux principes fondateurs et à la crédibilité du principal organe des droits humains de l’ONU et à sa capacité à promouvoir le respect de ces mêmes droits », a déclaré Louis Charbonneau, directeur de plaidoyer auprès de l’ONU à Human Rights Watch. « Ce serait aussi un affront cinglant aux innombrables victimes des exactions du gouvernement et au travail des courageux activistes congolais. »

Pour ce vote, la majorité des suffrages exprimés est nécessaire pour être élu, la RDC, explique Human Rights Watch, pourrait se voir refuser un siège si la moitié des États membres participant au vote s’abstiennent de voter en sa faveur.

Kinshasa “confiant”
« Même s’il figure sur une liste arrêtée à l’avance, un pays doit toujours recevoir une majorité des votes exprimés pour être élu », a conclu Louis Charbonneau. « Les États membres de l’ONU qui s’abstiennent de voter pour la RD Congo manifesteront leur soutien aux normes élevées exigées pour siéger au Conseil en rejetant un État responsable de violations des droits humains en série de cet organe important. »

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En effet, Washington s’est levée le 29 septembre pour s’opposer, une fois de plus, à la candidature congolaise. Néanmoins, au même moment, un projet de résolution initié par Kinshasa et présenté par l’Union Africaine a été voté le même jour, à une majorité écrasante.

“C’est un véritable test de maturité qui permet d’envisager avec optimisme la candidature de la RDC au Conseil des Droits de l’homme de l’ONU“, explique un diplomate congolais qui a requis l’anonymat.

Ainsi, avec 45 votes pour, une abstention (Corée du Sud) et un vote contre, celui seul des Etats-Unis, le score de ce projet de résolution sur la République démocratique du Congo est d’autant plus étrange qu’il a été soutenu par l’Union Européenne, qui a finalement choisi “d’isoler les Etats-Unis”.

Appuyée par le groupe des treize pays africains du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, la RDC attend impatiemment le vote final sur sa candidature qui va intervenir ce 16 octobre

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