* Le Premier ministre invite les agents de l’Etat à choisir entre l’augmentation de leur prospérité collective et la corruption qui condamne tout un pays à demeurer dans la pauvreté Corrupteurs et corrompus, détourneurs des deniers publics n’ont plus qu’à bien se tenir. Les portes de Luzumu- célèbre prison située au Kongo central - sont ouvertes. Le Premier ministre Bruno Tshibala a annoncé hier dans toutes les langues sa détermination à lutter contre la corruption, la fraude douanière et fiscale. Une croisade qui sous-tend la mise en application de la première de 28 mesures urgentes du Gouvernement, destinées à stabiliser , relancer et diversifier l’économie nationale. Place aux travaux pratiques sur le front des mesures urgentes initiées par le chef de l’Etat. Le Gouvernement a lancé hier une campagne de vulgarisation horizontale et verticale desdites mesures. C’est le Premier ministre en personne qui a donné le go à travers une conférence de presse. Faisant sien l’adage selon lequel qui trop embrasse, mal étreint, le Gouvernement a placé d’abord son curseur sur la toute première mesure. Celle ayant trait à l’amélioration de la collecte des recettes publiques en vue de renflouer les caisses de l’Etat. Compte tenu de l’enjeu existentiel de cette croisade, Bruno Tshibala en appelle à toutes les catégories socio-professionnelles, et plus généralement à l’ensemble du peuple congolais pour soutenir cette politique. Un appel plus pressant encore à l’endroit des agents de l’Etat. Le succès de ces réformes étant la condition sine qua non de l’amélioration de vie des fonctionnaires. Un dispositif dont la réussite dépend du civisme de tous les agents de l’Etat au sens large de l’expression. Là où jusqu’ici prédominent des vices comme la corruption, la concussion, la fraude fiscale et douanière… D’où, l’annonce, par le Premier ministre, de sa détermination à combattre sans merci toutes ces tares qui empêchent l’Etat d’avoir les moyens de sa politique. Et le chef du Gouvernement de brandir des sanctions sévères et exemplaires à l’endroit de tous ceux qui s’illustrent par la corruption. Ce ne sera pas Makala, mais Luzumu, avertit le Premier ministre. Avant l’évaluation de ces mesures au mois de novembre, le Premier ministre se réjouit déjà de ce que des signes positifs sont remarquables sur le front du taux qui se stabilise depuis deux mois. " on nous avait promis la foudre ", se souvient opportunément Bruno Tshibala. Au journaliste qui lui rappelle qu’il avait pris l’engagement de ramener le taux à 1000 Fc le dollar, le Premier ministre répond que c’est là reste l’objectif. " Notre détermination est justement d’en arriver là. " Et " pourquoi pas de descendre en dessous de 1000 Fc ", ajoute-t-il. Autre signe positif relevé par le Premier ministre Tshibala, la tendance haussière observée au niveau des recettes publiques et la baisse de la fraude à l’importation ainsi qu’à l’exportation. Même s’il ne donne pas de chiffre, le chef du Gouvernement se réjouit de ces tendances. " Tout était au rouge à notre avènement", souligne le Premier ministre qui , au détour d’une question , confirme qu’il détient toujours la signature sur ce qu’il a à signer . Une façon pour Bruno Tshibala de taire les rumeurs sur un prétendu retrait de sa signature par le chef de l’Etat. " Ce sont des bobards ", lâche le Premier ministre donnant au passage un cours de division du travail. Il ne m’appartient pas de signer là où c’est la signature de tel ou tel autre ministre qui est requise, précise Bruno Tshibala. Même souci de respecter les périmètres des compétences lorsqu’il répond à la question sur l’organisation des élections. Celle-ci n’est pas le fait du Gouvernement. Cela relève de la compétence de la CENI. Le gouvernement est là pour financer le budget électoral. Quant à la suite du procesus électoral, le Premier ministre s’en remet à l’Accord de la Saint Sylvestre qui a prévu l’évaluation entre le CNSA, le Gouvernement et la CENI. C’est à l’issue de l’évaluation qu’on verra un peu plus clair. Dans tous les cas, les événements qui se sont déroulés au Kasaï ont été d’une telle cruauté y compris par rapport à la CENI que l’on ne pouvait pas finir l’enrôlement dans le delai prévu. Concernant les contentieux au niveau des régies financières, le ministre des Finances - qui a reconnu que cette question avait pris des proportions inquiétantes, - a revélé qu’elle serait désormais traitée dans un délai de trois mois. Henri Yav Mulang s’est tout de même félicité de ce que les 10% de ces contentieux ont été dénoués.
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