* Par ailleurs, dans une correspondance au bureau de la Chambre basse, le Président Joseph Kabila demande aux députés d’examiner en priorité, la loi électorale.

La réunion entre le Gouvernement, Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA) et la Commission électorale nationale indépendante (CENI), initialement prévue ce jeudi 12 octobre à Kisantu, n’a plus eu lieu. Selon le rapporteur du CNSA, Valentin Vangi, cette rencontre se tiendra plutôt du 17 au 20 du mois en cours à Kinshasa. Probablement, dans la salle des Conférences du ministère des Affaires étrangères.

Cependant, rien n’a fuité quant aux raisons ayant motivé l’ajournement de cette importante réunion. Néanmoins, certains observateurs pensent que la logistique pourrait en être la principale cause. Dans un contexte politique très agité, cette rencontre s’avère indispensable. Car, elle offre aux différents acteurs, l’occasion d’évaluer le processus électoral en cours en RD Congo. Face à l’évidence de l’impossibilité technique d’organiser les élections dans les délais prévus, soit au plus tard au 31 décembre prochain, il appartient à la classe politique d’évaluer le temps nécessaire au parachèvement des opérations préélectorales, en vue de l’organisation effective du scrutin.
Par ailleurs, cette réunion d’évaluation du processus électoral en RD Congo a le mérite de baliser la voie à l’élaboration d’un calendrier global de scrutin, réclamé à cor et à cri, aussi bien par la classe politique que par les partenaires bi et multilatéraux. Ceux qui multiplient la pression sur la CENI, en lui demandant de publier un calendrier électoral réaliste, devraient donc comprendre qu’il n’appartient pas à Corneille Nangaa d’agir tout seul. En tant qu’organe technique, la CENI a certes, la prérogative d’organiser les élections. Mais en même temps, la matérialisation du scrutin étant un processus, l’implication des autres acteurs s’avère indispensable.

LE VOTE DE LA LOI ELECTORALE, LE BUDGET…
Pendant que l’on exige de la CENI, la publication du calendrier électoral, au niveau des deux chambres du Parlement, l’examen de la loi électorale se fait toujours attendre. En plus de cela, il faudrait mettre à la disposition de la Centrale électorale, la loi sur la répartition des sièges.
Dans un rapport publié mercredi 11 octobre en cours, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a demandé à la CENI de publier urgemment le calendrier électoral conformément à l’Accord du 31 décembre. "J’appelle de mes vœux la publication, de toute urgence, d’un calendrier crédible permettant la tenue d’élections dans les plus brefs", a ponctué le numéro 1 de la plus grande Organisation mondiale.
Par ailleurs, António Guterres, s’est alarmé sur la situation politique, sécuritaire et humanitaire en RDC. Dans le même rapport publié mercredi dernier, il regrette que le large consensus atteint, avec la signature de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016, s’érode rapidement, " laissant peu à peu la place à un climat délétère, rapporte le site Actualité.CD Normal, quand on suit la situation de loin. Normal aussi, quand on ne dispose peut-être pas de toutes les données. La rencontre Gouvernement-CNSA-CENI tient donc à cela.
Qu’adviendrait-il si la CENI publiait un chronogramme global des élections, sans se rassurer au préalable du budget ? Doit-on, à ce jour, publier un calendrier électoral crédible, quand on sait que les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs se poursuivent encore dans certains coins du pays, en l’occurrence les provinces du Kasaï, Kasaï central ainsi que certains territoires de la Lomami ? Les statistiques disponibles renseignent que la centrale électorale a réussi à identifier et enrôler plus de 42 millions d’électeurs, sur les 45 millions projetés. Ce qui est un record à encourager. Preuve aussi que la CENI a rempli sa part de contrat. Il appartient à d’autres parties de remplir les leurs. D’où, l’enjeu de cette réunion d’évaluation, élargie aux délégués des partis politiques, des Associations et regroupements de la Société civile ainsi qu’aux représentants de la Communauté internationale.

LA CORRESPONDANCE DU RAIS
Le Président Joseph Kabila a adressé une correspondance au bureau de l’Assemblée nationale le mardi 10 octobre, dans laquelle il demande aux députés d’examiner en priorité un certain nombre de lois. Le président de la chambre basse Aubin Minaku, a lu cette lettre du Chef de l’Etat à l’ouverture de la plénière d’hier jeudi 12 octobre.
" Je pense ici à la loi portant révision du code minier, la loi pratique à la réforme du système fiscal, la loi sur le partenariat public et privé, la loi portant révision du code forestier, la loi portant ratification de l’accord de Paris, la loi portant ratification de l’accord-cadre sur le rapport entre l’Etat congolais et le Saint siège, la loi sur le Conseil national de suivi de l’accord et de processus électoral, la loi électorale, la loi sur la stabilité publique. Je vous prie d’apporter l’intelligence voulue aux traitements de ces matières lors de vos sessions ", a déclaré Aubin Minaku, lisant la lettre du chef de l’Etat aux députés.
Certaines matières figurant dans la requête de Joseph Kabila devraient contribuer à l’évolution du processus électoral en cours. Il s’agit notamment de "la loi sur le Conseil national de suivi de l’accord et de processus électoral et la loi électorale".La demande du président de la République intervient alors que les députés de l’Opposition décident de ne plus participer aux plénières de l’Assemblée nationale. Les opposants accusent le président de la Chambre de manque d’équilibre dans la direction de débat et d’empêcher l’examen des motions de censure récemment adressées aux deux membres du Gouvernement.
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