Martin Fayulu reste intransigeant. Le discours de Nikki Haley à Kinshasa n’a pas influencé son positionnement par rapport au pouvoir et vis-à-vis des élections. Le président de l’ECIDE et coordonnateur des actions du Rassemblement, l’a dit dans une interview accordée à ACTUALITE.CD Que retenir du passage de l’envoyée spéciale de Donald Trump à Kinshasa, Nikki Haley ? Je peux simplement retenir ce qu’elle même a tweeté disant que la RDC n’est pas une démocratie parce que le peuple n’est pas écouté. Vous venez de suivre ce qui vient de se passer aujourd’hui à Goma, le peuple ne peut pas s’exprimer. Quand les jeunes gens disent que nous décrétons une journée ville morte pour contester contre Monsieur Kabila parce que nous voulons les élections à tout prix et que nous commençons les actions, c’est ce que nous devons aussi commencer à Kinshasa. Nous devons tous commencer des actions d’envergure, des actions de rue, pour démontrer à Monsieur Kabila que le peuple ne veut plus de lui, et on réprime dans le sang, on tue les paisibles citoyens. Alors ce que je retiens de la visite de Madame Nikki Haley est que les États-Unis comprennent également que monsieur Kabila n’est pas un démocrate et qu’avec lui on n’arrivera à rien. Il faut que ce Monsieur parte pour qu’on arrive à organiser des élections en toute transparence. Elle a plutôt exigé des élections en 2018 mais ne dit pas que cela doit se passer sans Kabila? Ça c’est elle. Elle exige des élections en 2018, mais c’est à nous de savoir ce que nous voulons. Elle ne peut pas venir ici faire notre boulot. D’ailleurs on ne lui demande pas de faire notre boulot. Elle a donné sa position, mais la position des congolais est connue depuis longtemps. Nous avons dit au niveau du Rassemblement lors de notre deuxième conclave le 22 juillet qu’élections ou pas élections, à la fin de cette année, Monsieur Kabila doit partir. Comment? Par l’article 64 Vous aviez tenté en 2016, ça n’a pas marché… On a pas tenté en 2016, nous avons commencé par le préavis, premier carton jaune, deuxième carton jaune, au carton rouge on est venu nous dire qu’il y a possibilité d’avoir le dialogue comme vous le souhaitez, c’est -à- dire selon la résolution 2277, et c’est ça que les gens sont entrain de faire dans cette période. Nous nous retrouvons comme dans la même situation aujourd’hui où les gens sont venus pour nous décourager, pour baisser la tension qu’il y avait dans le pays. L’Union Africaine est venue avec des positions farfelues. Le peuple congolais est décidé aujourd’hui à en finir. Vous aviez vu le peuple burkinabé, ils ont bel est bien chassé Compaoré. Eux n’ont pas l’article 64 dans leur constitution. Cet article dit au peuple que vous avez droit de faire échec à un individu ou groupe d’individus qui veulent se maintenir au pouvoir par la force en violation de la constitution. Monsieur Kabila veut se maintenir au pouvoir par la force au delà du 31 décembre et nous disons non. La population est mécontente de la situation politique, sécuritaire, économique actuelle, mais elle ne semble pas prête à se lever pour dire non à ce qui se passe? C’est vous qui le dites. le peuple n’est pas refroidi. Moi je vois le peuple tout le temps. Ce week-end, j’étais avec le peuple au niveau de la Tshangu et de la Gombe. Ce peuple dit qu’il n’est nullement question que Monsieur Kabila ne se maintienne au pouvoir après le 31 décembre. Ce qui peut refroidir le peuple c’est le comportement de certains leaders politiques qui se font acheter sans que le peuple ne comprenne quelque chose. Un nouveau dialogue ou un addendum à l’accord du 31 décembre, c’est possible ? Au conclave du Rassemblement, dont l’Ecidé est membre, nous n’avons pas changé à moins qu’on me dise qu’il y a eu un autre conclave et qu’on ait changé de position. Nous avons dit pas de troisième dialogue. Il faut qu’on soit sérieux. Il faut que les gens soient des hommes et des femmes de conviction. Si vous changez de position au grès des interlocuteurs qui sont en face de vous, ça veut dire que vous êtes un papier, un chiffon, vous ne valez absolument rien. Nous, nous avons dit pas de troisième dialogue. Maintenant, nous disons que l’article 64 donne ce devoir au peuple. Si Monsieur Kabila se ravise et qu’il dit que je veux partir d’ici le 31 décembre, ne me cherchez pas de problème. Ça, ça devient une autre histoire. S’il fait une telle déclaration ça peut ouvrir une nouvelle branche aux discussions ? Ça veut dire que nous allons voir comment mettre en place la transition. Vous êtes coordonnateur des actions du Rassemblement. Quelles sont les actions programmées jusque là au 31 décembre ? Je souris quand vous me posez cette question. Nous avons toute une batterie d’actions, entre autre, nous descendrons sur le terrain pour sensibiliser la population et pour demander à la population de se tenir prêt. Nous encourageons la population à faire comme les populations de Goma et Mbandaka ont fait aujourd’hui et celles d’autres contrées doivent être prêtes.
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