Le Chef du Commandement américain pour l'Afrique (Africom) est arrivé dans les bagages de l'Ambassadrice Nikki Haley, à bord d'un avion militaire.
Jamais une visite des autorités américaines en République démocratique du Congo n’aura autant été scrutée. Arrivée hier à Kinshasa à bord, comme le fait remarquer Radio France Internationale, d’un avion militaire, comme un symbole du message américain à Joseph Kabila, l’ambassadrice Haley arrive aux côtés du célèbre général Thomas Waldhauser, chef du Commandement américain pour l’Afrique (Africom), ce qui, à en croire Le Monde, n’est pas sans rappeler la visite, en 1997, de Bill Richardson, l’ambassadeur américain auprès de l’ONU et médiateur de Bill Clinton.
En effet, le diplomate était alors venu demander à un Mobutu chancelant de quitter le pouvoir. Le maréchal sera renversé en mai de cette même année par une rébellion venue de l’est, menée par Laurent-Désiré Kabila et appuyée par Washington. « Vingt ans plus tard, le contexte n’est plus le même, mais Joseph Kabila a progressivement perdu le crédit dont il bénéficiait auprès de l’administration américaine« , ajoute le média français dans un article publié lundi.
En dégradation constante depuis la présidence Obama, les relations entre les États Unis et la RDC se sont encore envenimées depuis la mort de deux experts de l’ONU – l’Américain Michael Sharp et la Suédo-Chilienne Zaida Catalan – dans la région des Kasaï en mars, avec la multiplication des violations des droits de l’homme imputables aux forces gouvernementales et l’annonce que les élections, sans cesse retardées, ne pourraient pas se tenir avant 2019.
Outre le dossier politique, il y a également la situation de la MONUSCO, la plus coûteuse des missions de l’ONU à travers le monde. Les Etats-Unis souhaitent, comme Kinshasa, un désengagement de l’ONU, tout en cherchant une façon beaucoup plus efficace pour remplacer celle-ci. La présence du général Waldhauser s’inscrirait donc dans ce cadre.Politico.cd