*Finalement, l’évaluation du processus électoral commence, dès la semaine prochaine. Sauf changement de dernière minute, l’opération interviendra, selon quelques bribes d’informations glanées dans les milieux les mieux introduits, du 12 au 15 octobre à Kisantu, sur les terres bénies du Kongo Central. Ce sera la deuxième fois qu’une réunion d’évaluation se tienne sur l’évolution du processus électoral, après celle de Kananga, Chef-lieu du Grand Kasaï, devenu, depuis le mois de septembre dernier, l’un des grands bastions de derniers efforts entrepris pour la confection du fichier électoral. Hier à Kinshasa, Olenghankoy Joseph, la tête d’affiche du CNSA, dans son format constitué sans l’implication d’Eve Bazaïba du Front pour le Respect de la Constitution, de Vital Kamerhe de l’Opposition Signature de l’Accord du 18 Octobre 2016 et, surtout, loin de l’inclusion de la frange radicalisée du Rassemblement de Limete œuvrant sous la bannière de Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi, a pris langue avec la CENI. Il a rencontré à ce sujet, Norbert Basengezi, le Vice-Président de la Centrale électorale, pour s’imprégner d’une série de données devant, certainement, le déterminer à voir dans quelle mesure, le CNSA, lors de cette évaluation de Kisantu à laquelle le Gouvernement se joindra, pourrait se faire sa propre religion de l’orientation à donner, pour la suite du processus électoral. Le moins que l’on puisse dire est que rien ne rassure, quant à la tenue des élections, telles que prévues dans l’Accord de la Saint Sylvestre, au 31 décembre 2017, au plus tard. Il faudrait s’attendre, dès l’instant où cette évaluation se recherche encore, qu’elle ne produira aucun autre miracle que celui dont Nangaa, depuis Genève, il y a peu, avait déjà annoncé au grand public, en disant que techniquement, il devenait impossible d’organiser les élections d’ici la fin de cette année 2017. Impondérables Des impondérables au rang duquel, il faudrait compter, au bout de doigts, l’enrôlement en cours au Grand Kasaï, celui des congolais de l’étranger ou, même, les autres échardes liées, par exemple, aux lois essentielles dont la loi électorale à réviser, la loi portant répartition des sièges, sans oublier également, la litanie de raisons pour le financement des élections au gré de la conjoncture actuelle, l’insécurité récurrente, la commande, la livraison et le déploiement des kits, devront constituer, qu’on le retarde ou pas, la trame des raisons qui sous-tendront le report sine die des élections 2017. Donc, de Kisantu ou d’ailleurs, tant que l’idée d’attendre le fichier électoral et cette évaluation partielle-là, demeureront constantes, rien ne saurait altérer les positions respectives, du CNSA, de la CENI ou du Gouvernement, de ramener les choses à plus tard. Le calendrier électoral en souffrira, parallèlement. A New York, au pays de l’Oncle Sam, du haut de la prestigieuse tribune des Nations Unies, le Président Kabila, en avait déjà parlé, d’une voix forte. Il bannissait, au passage, toute ingérence étrangère dans les affaires congolo-congolaises, telles que les élections qui, logiquement, procèdent de la souveraineté de tout Etat membre de l’Onu. A propos de la Monusco, le Chef de l’Etat congolais réaffirmait, sans atermoiement, sa vision axée sur le redimensionnement de sa taille, en l’adaptant au nouveau contexte, marqué, selon lui, la montée en puissance des forces nationales de sécurité et de défense, appelées à assumer, de plein pied, leurs missions régaliennes sur l’ensemble du territoire national. Une vision qui, paradoxalement, serait à l’encontre de celle d’Antonio Guterres, le Secrétaire Général de l’Onu qui, mardi dernier, lors de la présentation de son rapport annuel sur la Monusco, a plutôt, recommandé le maintien de la Monusco, avec l’éventualité, d’ailleurs, d’augmenter ses effectifs, en tenant compte, bien sûr, des défis qu’impose la matérialisation du processus électoral dans ce pays situé au cœur de l’Afrique et dont l’instabilité aurait une portée transnationale. Nouveau rendez-vous Le 11 octobre prochain, le Conseil de Sécurité de l’Onu devra se saisir de l’impasse électorale prévisible en RD. Congo et du spectre de l’insécurité qu’elle secrète sur le plan national et régional, pour peaufiner et adopter une nouvelle résolution qui risque de surprendre tout le monde, au regard des exigences de la préservation de la paix et de la gestion de l’après 31 décembre 2017. Le big-bang que l’on craint entre le Rassemblement et le régime de Kinshasa sera, naturellement, intégré dans ces nouvelles cogitations du Conseil de Sécurité.
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