Sonia Tancic, déléguée de Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) à l’ONU, a sévèrement critiqué l’élection de la RDC au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Comme plusieurs autres acteurs de la société civile, elle considère que « la RDC n’a clairement pas sa place au Conseil des droits de l’homme et, plus qu’une grande déception, son élection constitue un affront pour les nombreuses victimes de violations des droits de l’homme ».

Sonia Tancic insiste sur la transparence et la collaboration dans le dossier du Kasaï.

« La RDC, en tant que membre du Conseil, se doit d’observer les normes les plus strictes en matière de promotion et de protection des droits de l’homme. Elle devra également coopérer pleinement avec le Conseil et les mécanismes de l’ONU en matière de droits humains, notamment en donnant un accès total et sans entrave, et en coopérant pleinement avec l’équipe d’experts de l’ONU sur le Kasai créée par le Conseil des droits de l’homme en juin dernier, ainsi qu’avec le BCNUDH et plus généralement le HCDH », dit-elle dans une interview accordée à ACTUALITE.CD

Elle met en garde également les autorités sur des éventuels cas d’intimidation contre les témoins et autres personnes susceptibles de collaborer sur cette question.

« La RDC doit en outre empêcher et s’abstenir de commettre tout acte d’intimidation ou de représailles contre ceux qui cherchent à coopérer, coopèrent ou ont coopéré avec l’ONU, ses représentants et ses mécanismes dans le domaine des droits de l’homme, ou leur ont apporté des témoignages ou des renseignements », a-t-elle ajouté.

Dans une autre interview accordée à ACTUALITE.CD, Marie-Ange Mushobekwa, ministre des droits humains, avait dit que son gouvernement apportera l’appui nécessaire aux enquêteurs de l’ONU sur la question du Kasaï.

« Nous avons le devoir d’être exemplaire. Nous nous engageons à respecter les droits de l’homme, à lutter contre l’impunité et à poursuivre la collaboration avec les différentes instances de l’ONU. Nous allons faciliter la tâche à tous les enquêteurs de l’ONU qui viendront la semaine prochaine à Kinshasa », avait dit la ministre.

Des engagements aux actes, c’est ce qu’espère Sonia Tancic.

« La balle est désormais dans le camp de la RDC qui doit apporter les preuves de son engagement à respecter et protéger les droits de l’homme tant au niveau national qu’au sein du Conseil des droits de l’homme. En revanche, si les violations des droits de l’homme continuent de manière flagrante et systématique, cela pourrait ouvrir la voie à des actions visant à la suspension de la RDC », a-t-elle ajouté.

La FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme) est une ONG internationale de défense des droits humains. Elle regroupe 184 organisations nationales de défense des droits humains dans 112 pays.
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