Face à l’impasse politique actuelle, le député national Gilbert Kikwama suggère au président Joseph Kabila de suivre l’exemple de Michel Martelly président Haitien qui a quitté le pouvoir en février 2016 après avoir achevé son mandat sans transmettre le pouvoir à un successeur à cause du report sine die des élections. Membre de l’opposition politique, Glibert Kiakwama, rappel à Kabila la fin tragique de Mobutu Sese Seko qui, d’après lui, a persisté dans «la stratégie de l’usure, de l’incertitude, de l’instabilité et du chaos ».

«Prenant exemple sur votre aîné et ancien homologue, Michel Martelly, vous pouvez quitter d’initiative votre fonction et ainsi ouvrir la voie à votre remplacement à titre intérimaire par un gouvernement de transition neutre. Cela s’est fait en Haïti et a permis, en dédramatisant les enjeux, d’organiser des élections véritablement neutres et apaisées. Le Président Martelly a su faire passer le bien-être de son pays avant le sien. En vous inspirant de ce qu’avait fait Frédéric Declerck en Afrique du Sud, créer un choc de confiance, en libérant unilatéralement tous les prisonniers politiques et d’opinion, quel que soit le prétexte sous lequel ils ont été, emprisonnés, en prononçant, la grâce immédiate et sans condition pour tous les exilés et les prévenus politiques, et d’opinion, quel que soit le prétexte sous lequel ils ont été poursuivis ou condamnés. Et ensuite seulement, revenir, d’initiative, à l’application à la lettre de l’Accord de la Saint-Sylvestre, en entérinant la démission des membres du bureau de la Ceni présentée à qui de droit, etc » lit-on dans le lettre ouverte de Kiakwama au président de la République, publiée le dimanche 15 octobre 2017.

Cofondateur du Conventions des Démocrates Chrétiens (CDC), Gilbert Kiakwama regrette du « non-respect à plusieurs reprises de la parole donnée par Kabila ».

«Cela fait bien longtemps malheureusement que la parole a perdu sa valeur et son poids dans notre pays. La parole publique, comme la parole privée. Du premier au dernier citoyen. Devant les chambres réunies en congrès, à la tribune des Nations Unies, à la tribune de l’Union Africaine, lors des conférences régionales, devant les pères évêques, dans la presse. Combien d’engagements n’ont-ils pas été pris ? Mais en fait les mots servent d’expédients. Ils ne servent plus qu’à se débarrasser d’un inconfort immédiat. On verra bien plus tard. Ça ira. Or les mots ont un sens. La parole a un poids » a-t-il ajouté.

Le président de la République Joseph Kabila est fin mandat depuis le 19 décembre 2016. L’accord du 31 décembre qui prévoit notamment l’élection de son successeur en décembre 2017 souffre de manque d’application. Une situation qui plonge maintient le pays dans la crise.

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