Sur une question principale, l’opposition a sauvé, vendredi dernier, José Makila, Vice-Premier
ministre et ministre des Transports et Voies de Communications, devant répondre à une question orale avec débat du député Mutiri wa Bushara Elvis. A la suite de cette motion, tout le monde a pu se rendre compte de la mauvaise foi, mieux de la dictature de l’opposition, qui a privé le public d’un débat au sujet de l’importation des véhicules d’occasion vieux de 20 ans. Car, même si cette question orale était transversale, et surtout que le Vice-Premier ministre était présent, l’opposition a quand même privé les Congolais d’un débat qui les aurait édifiés. Qui oublie comment les députés de l’opposition avaient claqué la porte, parce que leurs collègues de la Majorité Présidentielle avaient usé du droit leur reconnu par le Règlement intérieur, jugé conforme à la constitution ? Ces députés de l’opposition avaient, à l’occasion, pris en otage les médias pour fustiger le fait qu’on aurait privé les Congolais d’un débat. Que diront-ils aujourd’hui ? C’est la honte. ! Sinon, tout le monde se rend maintenant compte que l’opposition utilise à dessein les motions incidentielles pour ses propres intérêts et par rapport aux enjeux de l’heure. Mais lorsque c’est la MP qui veut user du même droit, on l’accuse de mauvaise foi et on lui attribue tous les péchés d’Israël. Voulant attirer l’attention des députés nationaux sur la dangerosité de cette question, le député Germain Kambinga, l’ex-ministre de l’Industrie, n’a pas malheureusement été écouté. Au contraire, l’opposition n’a même pas apprécié son intervention et est passée outre. Et pourtant, il voulait tout simplement les prévenir du piège dans lequel ils sont tombés. Où seraient passés les champions du débat républicain au sein de l’Assemblée nationale ? Car, on ne peut pas claquer la porte parce que la Majorité Présidentielle ne veut pas de débat, et faire la même chose. Ils auraient aussi profité de l’occasion afin de monter au créneau, et fustiger ainsi la démarche de l’opposition qui a refusé le débat.

La séance plénière de vendredi dernier à l’Assemblée nationale comportait plusieurs points à l’ordre du jour. D’abord, l’audition du Vice-Premier ministre et ministre des Transports et Voies de communication, à la suite d’une question orale avec débat lui adressée par le député national Mutiri wa Bushara Elvis.

José Makila Sumanda devait donc s’expliquer devant la représentation nationale au sujet de l’importation des véhicules d’occasion vieux de 20 ans. En effet, comme d’aucuns n’ignorent, le Gouvernement de la République avait autorisé l’importation dans le pays des véhicules d’occasion vieux de 20 ans. Ce, à travers son décret n°17/008 du 04 avril 2017 modifiant et complétant le n°12/041 du 02 octobre 2012 portant réglementation de l’importation des véhicules d’occasion en République démocratique du Congo.

C’est ainsi que dans sa correspondance du 26 septembre dernier, dont copie réservée au Premier ministre, l’honorable Elvis Bashara pose quatre questions au Vpm José Makila. Cet élu du peuple voulait donc savoir en premier lieu l’impact qu’entraine l’importation des véhicules d’occasion vieux de 20 ans sur le budget de l’Etat, comparativement à la limitation de 2012 et à la politique appliquée dans d’autres pays de la sous-région.

Deuxièmement, le député veut savoir si le Vpm en supposant que cet impact soit positif et démontrable, peut-il indiquer comment le Ministère des Transports compte, avec cette mesure, compenser les coûts relatifs à l’assainissement de l’environnement et à la santé, du fait de la pollution, de la dégradation de l’hygiène et des accidents causés par ces vieux véhicules sur l’environnement et sur la qualité de vie de la population.

L’honorable Bashara voulait également savoir du Vice-premier ministre José Makila quelle est la hauteur des fonds ainsi que les mécanismes prévus pour sa mobilisation, aux fins d’assurer la prise en charge des morts et des blessés dus aux accidents de circulation, que ces vieux véhicules vont entraîner ?

Sa dernière consistait à connaître de combien de garages, fourrières, parc automobiles et structures suffisamment équipées dispose le Ministère des Transports et Voies de communication, pour assurer le contrôle technique des véhicules importés avant leur mise en circulation ou pour assurer le recyclage des carcasses des vieux véhicules importés, dans le respect des normes en la matière.

Une motion incidentielle qui arrête le débat

Mais, heureusement ou malheureusement, l’occasion n’était pas donnée au Vpm José Makila de pouvoir rencontrer ces différentes préoccupations, soit aux députés nationaux et à toute l’opinion, afin de suivre les réponses du Gouvernement à ce sujet. Et pour cause, c’est une motion incidentielle initiée par l’honorable Toussaint Alonga Monga de l’Opposition parlementaire, qui est venue balayer cette question orale avec débat de son collègue Mutiri wa Bushara Elvis.

Cette motion incidentielle ayant reçu l’approbation de la majorité de l’assemblée plénière, le débat s’arrêta à ce stade-là, à la grande désapprobation des députés nationaux de la Majorité Présidentielle et du public qui avaient soif du débat.

Deux points étaient inscrits à la séance plénière d’hier mercredi 1er novembre 2017 à l’Assemblée nationale. Le premier a porté sur l’examen et adoption du rapport de la commission mixte ECOFIN (Economique, financière et contrôle budgétaire) et Aménagement du territoire et infrastructures relatif au projet de loi sur le partenariat public privé.

Après lecture de l’économie générale du rapport par les coprésidents de la commission mixte, l’assemblée plénière a déclaré recevable ce rapport, avant que le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoko, ne puisse soumettre le texte au débat. Au cours duquel, il n’y a eu qu’une seule intervention du très actif honorable Henry-Thomas Lokondo.

Les préoccupations de l’élu de Mbandaka ont sur-le-champ trouvé des réponses bien orientées de la part du député national Jean-Baudouin Mayo Mambeke, coprésident de la commission. Ainsi, l’assemblée plénière a procédé à l’approbation de ces conclusions moyennant quelques observations.

Le speaker de la Chambre basse du Parlement a accordé 48 heures à ses collègues élus du peuple pour le dépôt des amendements, en vue de la prochaine adoption de ce texte de loi. Et la commission dispose pour sa part de sept jours pour la réalisation du travail lui confié.

Le second point examiné au cours de la séance plénière d’hier était en rapport avec l’audition de la question orale avec débat adressée au ministre de l’Energie et Ressources hydrauliques, initiée par le député national Gabuba Mafu Florent, autour du barrage de Kakobola dans la province du Kwilu. Dans sa correspondance, cet élu a demandé au ministre de pouvoir éclairer la représentation nationale sur certaines questions que se posent les futurs consommateurs du courant de Kakobola.

Le député rappelle qu’en date du 21 avril 2016, le Premier ministre avait annoncé la fin des travaux de construction du barrage de Kakobola, et il avait rassuré que le 40 millions de dollars destinés au financement du réseau de distribution du courant vers Gungu, Idiofa et Kikwit étaient déjà disponibilisés.

Ainsi, l’honorable Gabuba Mafu Florent a posé quatre questions au ministre Ingele Ifoto : comment expliquer qu’une année après, les villes de Gungu, Idiofa et Kikwit ne soient pas éclairées par le courant de Kakobola ? Que sont devenus les 40 millions de dollars ? Pendant la construction du barrage, quelques voix se sont levées sur la nature de la géologie du site. Le ministre peut-il nous garantir sur la stabilité de l’ouvrage de génie civil construit ? Et enfin, quid de la clause sociale ?

En réponse, le ministre de l’Energie et Ressources hydrauliques a d’abord présenté brièvement le projet de construction du barrage de Kakobola. Et puis, il a expliqué aux députés nationaux les différentes difficultés qu’éprouve le Gouvernement de la République quant à la mise en œuvre des lignes de transport et de distribution de l’énergie électrique et le réseau de distribution associée.

Il a confirmé que la somme de 40 millions de dollars ont été bel et bien disponibilisés avec le soutien des partenaires du gouvernement congolais. Aussi, le barrage de Kakobola a respecté toutes les étapes des études pluridimensionnelles préalables. A ce jour, a-t-il affirmé, 88 % des travaux de construction des ouvrages de ce barrage sont déjà achevés et toutes ses machines fonctionnent sont déjà.

Après ses réponses, un débat s’en est suivi. A l’issue de la confrontation des avis des députés nationaux, le ministre de l’Energie a sollicité de l’assemblée plénière, un délai de 48 heures pour pouvoir réunir des éléments de réponse devant rencontrer les différentes préoccupations lui adressées par les députés nationaux.

Le président de l’Assemblée nationale, avec l’accord de la plénière, lui a ainsi accordé ces 48 heures. Sur ce, il pourra revenir devant la représentation nationale avant la fin de la semaine en cours.

(Lepetit Baende)
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