La réaction de l’Hôtel de ville de Kinshasa ne s’est pas fait attendre à la suite de la lettre qui circulait hier dans les réseaux sociaux donnant autorisation de la marche du Rassemblement. Il informe les Kinois qu’il ne s’agit que d’un faux document, avant de réitérer sa décision de non autorisation de cette marche. « Le gouverneur André Kimbuta n’a jamais signé une pareille lettre. Rien qu’à voir le nombre de fautes d’orthographe, il est évident qu’il s’agit d’une lettre écrite par des personnes n’ayant aucune notion du français », a expliqué à la presse un proche collaborateur du gouverneur de la ville de Kinshasa. Par ailleurs, l’Hôtel de ville rappelle qu’elle n’a pas pris acte des lettres de la Majorité présidentielle et du Rassemblement qui l’informaient de l’organisation de manifestations à caractère public respectivement les 28 et 30 novembre 2017.Le service de communication du cabinet du Gouverneur rappelle à l’opinion que la position du numéro 1 de la ville quant à l’organisation des marches reste inchangée. Cette prise de position des autorités urbaines fait suite à des rumeurs, depuis hier mercredi,autour d’un document non authentifié attribué au Gouverneur et autorisant ladite manifestation pourtant interdite officiellement depuis le 27 novembre par une lettre dont une copie a été réservée au président de l’Ecidé, Martin Fayulu du Rassemblement. Des sources concordantes de l’Hôtel de ville de Kinshasa rapportent que « la fausse lettre qui serait brandie par le député Martin Fayulu vise seulement à amener les partisans du Rassemblement dans la rue et à s’affronter avec la police qui, du reste, s’est déployée en vue de permettre aux populations de vaquer librement à leurs occupations. « Voilà qui démontre à suffisance que des opposants congolais sont mal intentionnés et n’hésitent pas à recourir à n’importe quel moyen pour paralyser les activités alors que la majorité de la classe politique et même les partenaires de la RDC dont les Nations Unies ont tous entériné le calendrier électoral publié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) », fait savoir un fonctionnaire à l’Hôtel de ville de Kinshasa. INTERDICTION ACCUEILLIE DIFFEREMMENT Les deux groupements politiques ont différemment réagi au rejet de la demande de l’organisation des deux marches à Kinshasa. La Majorité présidentielle dit respecter la décision du gouverneur de Kinshasa. « Lorsque le gouverneur, qui est l’autorité compétente de la ville province, prend une disposition d’ordre public, cette disposition s’impose à tous, à la Majorité et à l’Opposition », a soutenu le porte-parole de la MP, André Alain Atundu qui a tout de même regretté cette décision du gouverneur André Kimbuta. En revanche, Félix Tshisekedi, président du Rassemblement/Limete, a rejetté l’interdiction des manifestations du 28 et 30 novembre décidée par le gouverneur de la ville de Kinshasa. Selon lui, personne ne peut empêcher aux Congolais d’exercer les droits inscrits dans la Constitution.« Lorsque le jour viendra, le 30 novembre, ce sera notre droit de manifester. Personne dans ce pays ne peut nous l’interdire. Pour nous, cette histoire d’interdiction des marches n’existe pas. Nous serons dans les rues de Kinshasa. Nous parlerons au nom du peuple », a promis Félix Tshisekedi.
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