Kongo Central Autrement (KCA)

“La jeunesse du Kongo Central abandonnée à son propre sort”
La jeunesse du Kongo Central représente un très grand atout de la province mais malheureusement pendant plusieurs années a été abandonnée à son triste sort. Pendant que nous mettons cette réflexion, nombreux de nos compatriotes en RDC en général sont sans abri et simplement campent aux mauvais endroits.
Nous nous demandons ou sont les élus du peuple ? Dans un pays normal et de plus dit démocratique, les députés auraient interpellé immédiatement le gouvernement sur cette situation et une solution aurait déjà été trouvée. Malheureusement au Kongo Central, la plupart des députés provinciaux ne font que la politique de leurs ventres. Tout ce qu’ils savent mieux faire c’est de bouffer et trahir le peuple. On dit qu’une bouche qui manche ne parle pas. Mais une chose est claire, l’histoire ne passera pas inaperçue et les rattrapera bien évidemment un à un.
Au Kongo Central, aucune école supérieure n’est à l’abri. Les étudiants n’ont aucun programme de bourses d’études et des conditions des études sont totalement délabrâtes. L’éducation n’est pas une priorité pour ce gouvernement provincial on ne peut nous en démontrer autrement.
Où est le sens du patriotisme de nos dirigeants quand ils répondent par un silence absurde à cette situation qui nous humilie tous. De la manière ou nous sommes faits humilier parmi tant de nations nous amène à poser de question sur la volonté réelle du gouvernement provincial à former la jeunesse du Kongo Central, qui si on en croit aux discours des plus hautes autorités est le fer de lance de la nation. Voilà le sort réservé à la jeunesse du Kongo Central. Une vraie insulte alors que notre chère nation vise l’émergence d’ici 2030 selon le gouvernement de la RDC.
Si l’on regarde de près le marché de l’emploi, on s’aperçoit très vite qu’il est enrayé.

Le taux de chômage en RDC aurait baissé de 20% entre 2014 et 2015 d’après le gouvernement mais cette baisse n’a pas profité à la province du Kongo Central et ne s’est pas appliqué à cette région et encore moins aux jeunes. Le taux de chômage en RDC reste malgré tout l’un des plus élevés au monde d’après le PNUD, le programme des Nations Unies pour le développement. La RDC se place à la 176ème place sur 188 pays. On s’aperçoit également qu’il y a une adéquation entre le niveau de qualification et les besoins locaux des entreprises nationales et internationales. Ce n’est pourtant pas les mains d’œuvre qualifiée qui manque. On ne compte pas loin de 10 universités dans le secteur publique et presque autant dans le secteur privé et notamment l’Institut Supérieur de Génie Commercial de Kisantu, École Polytechnique supérieure de Boma, Institut Supérieur Technique Commercial. Pour cette partie de population, les opportunités d’emploi en fin d’étude sont très limitées car les entreprises ne sont pas assez dynamiques. Pourquoi passer autant de temps à la faculté si les débouchés à la sortie sont proches du néant ?

Pour le reste de la population jeune et qui n’entre part dans le cursus universitaire il y a un manque de qualification. Un manque de savoir-faire. Ils ne bénéficient pas de formation et sont donc cantonnés à des métiers de manutentionnaires. Pour ceux qui ont la chance de travailler à côté des ports la situation n’est pas catastrophique, mais pour les autres, c’est beaucoup plus compliqué. D’autres facteurs laissent penser que l’avenir des jeunes à moyen terme n’est pas assuré. D’abord le réseau routier est quasiment inexistant. Les réseaux ferroviaire et fluviale ont vu leur état se dégrader depuis une dizaine d’année. La presse papier est très peu développée et on ne compte que 34 bureaux de postes sur l'ensemble de la région.


La jeunesse a envie et besoin de se distraire comme dans les pays limitrophes.

Les infrastructures sportives et de spectacles sont inexistants ou désuètes. La RDC et précisément, le Kongo Central a besoin de se doter de terrains de sport, de parcs, d’établissement publics et privés de loisirs, de lieu de rencontre, de conférences. Cette jeunesse s’ennuie alors que quelques efforts de nos élus locaux pourraient changer la donne et probablement éviter la criminalité et l’injustice sociale.




La jeunesse d’aujourd’hui constituera l’avenir du pays demain.
Comment oserait-on incarner la renaissance au pays quand nos dirigeants accordent un si peu d’attention à nos futures cadres ? Pire encore, le ridicule ne tue pas quand le parti au pouvoir clame haut et fort que les jeunes sont les mieux traités en RDC. Les mots en manquent pour qualifier à juste titre ce genre de mensonge et manque d’humanité et de considération à l’égard de cette jeunesse. Ceci est un signe de manque d’âme et de conscience.
Si nous nous référons aux données de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), plus de 65% de la population à moins de 25 ans et la tranche d’âge des 15-24 ans représente près de 20% de la population nationale congolaise. C’est pourquoi les jeunes, les intérêts des jeunes doivent être la priorité numéro un des hommes politique.
A première vue, rien ne change. Ce qu’il faut comprendre c’est que la situation actuelle présente des risques pour la paix sociale.

Les ports, un poumon économique fatigué.

Les ports ne peuvent pas à lui seul développer la province du Kongo Central. Les jeunes ont probablement d’autres ambitions que de transporter des marchandises d’un bout à l’autre du port. Il faut une véritable volonté politique et surtout des leaders locaux charismatiques, dynamiques, intelligents et voués au peuple local.

Les métiers qui donnaient un sens autrefois ne sont plus courtisés.

Les jeunes ne sont d’ailleurs même plus intéressés par une carrière policière ou militaire tant ces professions ne sont plus valorisées en terme d’image et de rémunération. Il est nécessaire que les élus améliorent les conditions des militaires et des policiers mais il faut également que ces derniers relancent le patriotisme auprès des jeunes. C’est la même chose dans le Kongo Central.



Alors, il y a-t-il des solutions à apporter à court terme pour aider cette jeunesse ?

C’est pourquoi, aux échéances électorales prochaines, la jeunesse ne doit plus céder aux tentations et marquer son vote de sanction contre ce gouvernement. Ne contribuons pas nos propres malheurs en acceptant les miettes de subsistance que ce gouvernement tenterait de nous offrir en échange de notre vote qui certainement contribuera à marquer une autre page de notre histoire. Nous jeunes avions été longtemps utilisés comme instrument par les hommes politique mais l’heure de la révolution a sonné. Ne tombons plus dans les pièges du genre “ nous ne sommes ni les premiers ni les derniers” pour faire de la politique en se tapant de l’argent ou des miettes au détriment de la construction de notre propre avenir et celui de notre nation. La réponse est oui, bien entendu. On entend ici et là des propositions qui iraient dans le bon sens.

Néanmoins, les politiciens actuels ne prennent pas les décisions et surtout ne passent pas à l’action. Quelques exemples. La formation qualifiante des jeunes. Le pays a construit un barrage, le barrage d’Inga, un projet à 50 milliards d’euros. Il y a des besoins importants en mains d’œuvre qualifiée. Pourquoi le ministère de l’éducation n’a pas pensé à créer une formation dédiée à former des techniciens pendant leurs années de formation avant d’être embauché ensuite ?
Pour aider les jeunes sortis d’école sans diplôme il faudrait créer des formations courtes et diplomates. Il faudrait également faire en sorte que les jeunes diplômés puissent aider le pays à être plus compétitif sur le plan international en développant les langues étrangères, l’informatique. Bon nombre de jeunes n’ont pas pris le virage de l’informatique. La faute à qui ? Équiper les universités en matériels informatiques et procéder à des sessions de formation courtes pour tous les jeunes employés qui ne maîtrisent pas les logiciels basiques ne seraient pas un luxe.


Le crédit au point mort.

Il faudrait que les élus locaux favorisent le crédit bancaire pour développer la province. Aucune banque ne soutient le projet des jeunes, des étudiants. Le moindre projet soumis, y compris les microprojets ne sont pas pris en compte par les banques. Les projets ne manquent pas, donnons-leur une chance.

La volonté de changement passe-t-elle par un vote sanction aux urnes ?
Nous avons connu tellement de la misère sous ce régime et notre avenir aussi compromis. Il nous appartient de prendre notre destin en main et dire ‘CA SUFFIT”. Ne manquons pas ce rendez-vous.
Nous en appelant à l’élan patriotique de chaque jeune et même de ceux-là qui d’une manière ou d’une autre sont embarqués dans cette situation à penser deux fois et à voter pour des députes provinciaux qui auront une sensé a moralité. C’est la condition sine qua non pour redonner de l’espoir à notre jeunesse abandonnée à son triste sort. Oui à l’alternance pour un avenir d’espoir et une jeunesse digne et respectée capable de contribuer efficacement à l’avenir du Kongo Central.
Il est temps pour cette jeunesse de regarder de l’avant et d’avoir de l’espoir. Il est temps d’arrêter de voter pour des représentants que les amadoues avec quelques accessoires et promesses aussitôt oubliées. C’est un visionnaire dont ils ont besoin, un stratège capable de planifier des actions écrites noire sur blanc sur une feuille de route.


Fait à Kinshasa

Dickson Vey Tshiama
Président du mouvement citoyen Kongo Central Autrement(KCA)
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