*‘’Le temps est le plus grand adversaire de tous en ce moment ; rattrapons-le si vraiment nous sommes véritablement tous animés par le souci patriotique de voir ce pays sortir de l’opprobre actuel, si nous sommes réellement préoccupés par la nécessité de poser des bases solides d’un Etat démocratique que nous léguerons à nos enfants et à nos petits-enfants. Ceux qui pensent gagner du temps en tirant profit de ce travail encore inachevé présenté par la CENI risquent d’être désillusionnés très vite. Le sursis dont ils croient bénéficier est certainement de courte durée. L’UPR se lance, dès à présent, dans la sensibilisation et la conscientisation tous azimuts des parties prenantes aux fins de mettre à profit le temps qui nous reste’’, soutient, à haute et intelligible voix, Odette Babandoa, Présidente de l’Union des Patriotes Républicains, dans une déclaration publiée hier, lundi 14 novembre 2017, à Kinshasa. Elle se penche, en effet, sur le calendrier électoral, tel que publié, le 5 novembre dernier, par la CENI et formule des critiques assorties des propositions concrètes. ‘’Cela dit, sans contester l’expertise de la CENI, l’UPR croit fermement qu’un calendrier non consensuel et élaboré unilatéralement par la Plénière de la CENI, sous la pression de la classe politique, des forces vives de la nation et de la Communauté Internationale, sera difficile à appliquer. Pour l’UPR, il y a urgence que dans le souci de l’appropriation de ce processus électoral que l’occasion soit donnée aux uns et aux autres, d’émettre leurs avis et de formuler des propositions constructives dans le sens d’améliorer le projet présenté par la CENI’’, suggère-t-elle, par ailleurs. Discussions préalables ‘’Pour ce faire, et au regard de nombreuses contraintes (quinze au total) auxquelles le calendrier publié est buté, il est impérieux que des discussions entre les parties prenantes soient organisées le plus rapidement possible. En effet, il ne nous semble pas normal que les différents responsables des contraintes énumérées n’aient pas été consultés à l’avance, qu’ils n’apprennent les obligations qui leur sont imposées qu’à la télévision et qu’ils n’aient pas un avis à émettre, quant à ce. De la manière dont les choses ont été faites, il n’y a pas eu de respect de caractère démocratique, ni transparent du processus électoral. C’est, du reste, ce que justifient les réserves émises par la majorité des partenaires pour la libération de l’appui attendu d’eux et c’est aussi ce qui explique le manque de confiance en ce calendrier par une partie des compatriotes de l’Opposition politique et de la société civile’’, démontre, ouvertement, Odette Babandoa Etoa. Inapplicabilité ‘’Si rien n’est fait le plus tôt dans le sens de corriger la situation, l’Union des Patriotes Républicains considérera que le calendrier, tel que publié est tout simplement l’opium destiné à endormir notre peuple devenu impatient, dans le but d’affaiblir sa détermination à obtenir la gestion alternative par toutes les voies constitutionnelles à sa disposition. Car, dans son état actuel, ce chronogramme contient des germes de son inapplicabilité’’, ajoute Babandoa, tout en prévenant que l’Union des Patriotes Républicains n’attendra pas le 23 décembre 2018 pour constater qu’à l’instar du 19 décembre 2016 et du 31 décembre 2017, cette date n’était qu’un mirage, un rendez-vous manqué de trop. Mais, que faire ? Après d’intenses réflexions, la Présidente de l’UPR propose la revisitation de l’Accord du 31 décembre 2016 en vue de l’adapter à l’évolution de la situation politique du moment, la réalisation de l’état des lieux à jour du fichier électoral ; Car, à l’en croire, la capacité réelle des responsables des différentes contraintes (y compris la MONUSCO et les partenaires extérieurs) à accomplir ce qui est attendu d’eux dans les délais impartis et les ajustements éventuels. Par exemple, et le Président de la CENI l’a reconnu, en 2011 la MONUSCO disposait de 20 avions alors qu’aujourd’hui elle n’en dispose que 4. Premiers Couacs… Normalement, conformément à ce projet de calendrier du 5 novembre 2017, le Parlement doit adopter au plus tard, le 30 novembre 2017, la loi portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales et locales alors qu’à la même période, il a la charge de l’examen de la loi financière pour l’exercice 2018. Hier, le 14 novembre 2017, le jour de la publication de cette déclaration, force était de constater que le Gouvernement n’a toujours pas déposé ces deux lois au Parlement. Pourtant, il va sans dire qu’un seul jour de dépassement pour la réalisation d’une contrainte entrainera, ipso facto, le glissement du calendrier proposé, relève-t-elle. Elle recommande, en outre, la recomposition de la CENI. Puisqu’à son avis, les animateurs actuels de la CENI, émanation de certaines composantes politiques, ayant montré à plusieurs reprises leur inféodation à ces composantes en servant continuellement les intérêts de celles-ci au détriment des intérêts de la Nation, leur remplacement par une nouvelle équipe composée de technocrates réellement indépendants pour garantir la neutralité de cette structure vis-à-vis de tous les acteurs politiques, est un des préalables à la bonne poursuite du processus électoral. Comité International d’Accompagnement L’Union des Patriotes Républicains soutient, mordicus, la proposition de l’Organisation Internationale de la Francophonie qui suggère la mise en place d’un comité international d’accompagnement du processus électoral en République Démocratique du Congo. Vers un nouveau Gouvernement ? Pour Madame Babandoa, il faut ‘’la mise en place d’une équipe gouvernementale qui inspire confiance aussi bien au peuple congolais qu’aux partenaires extérieurs et réellement engagée à conduire le pays vers les élections. Autrement dit, à l’Union des Patriotes Républicains, le Gouvernement actuel, vu les conditions dans lesquelles et le Premier Ministre et ses Ministres avaient été choisis, alors qu’ils étaient désavoués par une bonne partie de leurs propres bases, a perdu de légitimité. Ainsi fragilisée, l’équipe conduite par Bruno Tshibala Nzenzhe se trouve dans l’incapacité d’agir et de mobiliser les moyens en vue de financer le processus électoral. D’où, l’impérieuse nécessité, selon elle, de la mise en place d’une équipe gouvernementale composée des personnalités réputées pour leur compétence ainsi que leur probité morale et devant prendre l’engagement solennel de mettre tout en œuvre pour l’organisation d’un processus électoral crédible dans les délais fixés’’. Recomposition du CNSA Le CNSA, ‘’en tant qu’institution appelée à jouer le rôle de garant d’un processus électoral aussi critique que celui en cours, l’actuel CNSA ne jouit ni de la légalité, ni de la légitimité et, encore moins de la crédibilité nécessaire pour l’accomplissement de cette mission. Le fait que le CNSA soit composé des personnalités émanant des partis politiques dont les membres participent en même temps, et sans résipiscence, au Gouvernement ainsi que dans les autres institutions qui n’ont pas véritablement œuvré pour le respect de la Constitution et de l’Accord de la Saint-Sylvestre, peut être la source des collusions susceptibles de bloquer l’organisation des élections, en profitant des glissements interminables’’, insiste-t-elle, dans cette même déclaration. Format des discussions ‘’Afin que les discussions projetées ne tirent pas inutilement en longueur, l’Union des Patriotes Républicains propose que la CENCO, l’UA et l’ONU les conduisent en préparant préalablement, la mouture du texte final à faire signer aux parties prenantes. Et, pour une participation inclusive, tous les participants au dialogue de la Cité de l’UA, le Rassemblement, les autres forces politiques et sociales ayant émergé dans l’entre-temps ainsi que les représentants des différentes confessions religieuses, devront être convoqués’’, conclut-elle. LPM Déclaration politique de Mme Odette Babandoa, Présidente Nationale de l’UPR à l’occasion de la publication du calendrier électoral par la CENI L’Union des Patriotes Républicains, UPR en sigle, a suivi la publication du calendrier électoral par la Commission Electorale Nationale Indépendante, le dimanche 5 novembre 2017. Avant d’émettre un quelconque jugement de valeur sur le calendrier en soi, l’Union des Patriotes Républicains en prend acte et souhaite que cette publication ne se limite pas, à l’instar de l’Accord Politique Global du 31 décembre 2016, à produire comme seul effet, de baisser la tension plus que perceptible en interne ou à réduire l’intensité des pressions exercées de l’extérieur par la Communauté Internationale sur le régime en place à l’approche inexorable de la date fatidique du 31 décembre 2017. L’Union des Patriotes Républicains espère, plutôt, que cette publication constitue un pas véritablement vers l’organisation effective des différents scrutins prévus aux fins de permettre au peuple congolais d’étancher sa soif de l’alternance qui dure depuis le lendemain de la tenue des élections de 2011. L’Union des Patriotes Républicains qui compte présenter les candidats à tous les niveaux, appelle l’ensemble des ses membres à se ranger en ordre utile de bataille pour gagner les élections sur toute l’étendue du territoire National. Il convient de rappeler, ici, que depuis la publication des résultats des élections de 2011 et le tollé planétaire soulevé par lesdits résultats, l’UPR a fait de la bonne organisation des élections son cheval de bataille. C’est dans cet ordre d’idées, qu’elle a été parmi les toutes premières forces politiques à exiger le dialogue, dès le mois de décembre 2011. Depuis lors, l’UPR n’a raté aucun rendez-vous politique poursuivant comme objectif notamment, la définition consensuelle des meilleures conditions pour la tenue des prochaines joutes électorales dans notre pays. Voilà qui a justifié la présence de nos délégués aux Concertations Nationales tenues au Palais du Peuple en septembre 2013 et au Dialogue de la Cité de l’Union Africaine en Octobre 2016. Bien que n’ayant pas été personnellement représentée aux discussions de la CENCO à cause du format exigé pour leur déroulement, l’UPR s’était, néanmoins, reconnue dans la délégation de l’opposition dite signataire de l’Accord de la Cité de l’Union Africaine et avait exprimé le vœu d’apposer sa signature au bas de l’Accord qui en était résulté, par sa lettre datée du 07/03/2017 adressée à Monseigneur le Président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo. Toujours dans cet esprit, au mois d’avril dernier, l’UPR a été à la base de la création de la plateforme dénommée : «FRONT PATRIOTIQUE POUR LA TENUE DES ELECTIONS » en vue de mobiliser l’ensemble de notre peuple à veiller à ce que les élections se tiennent dans les délais convenus. Cela dit, sans contester l’expertise de la CENI, l’UPR croit fermement qu’un calendrier non consensuel élaboré unilatéralement par la Plénière de la CENI, sous la pression de la classe politique, des forces vives de la nation et de la Communauté Internationale, sera difficile à appliquer. Pour l’UPR, il y a urgence que dans le souci de l’appropriation de ce processus électoral, l’occasion soit donnée aux uns et aux autres d’émettre leurs avis et de formuler des propositions constructives dans le sens d’améliorer le projet présenté par la CENI. Pour ce faire, et au regard de nombreuses contraintes (quinze au total) auxquelles le calendrier publié est assorti, il est impérieux que des discussions entre les parties prenantes soient organisées le plus rapidement possible. En effet, il ne nous semble pas normal que les différents responsables des contraintes énumérées n’aient pas été consultés à l’avance, qu’ils n’apprennent les obligations qui leur sont imposées qu’à la télévision et qu’ils n’aient pas un avis à émettre, quant à ce. De la manière dont les choses ont été faites, il n’y a pas eu de respect de caractère démocratique, ni transparent du processus électoral. C’est du reste ce que justifient les réserves émises par la majorité des partenaires pour la libération de l’appui attendu d’eux et c’est aussi ce qui explique le manque de confiance en ce calendrier par une partie des compatriotes de l’opposition politique et de la société civile. Si rien n’est fait le plus tôt dans le sens de corriger la situation, l’Union des Patriotes Républicains considérera que le calendrier, tel que publié est tout simplement l’opium destiné à endormir notre peuple devenu impatient, dans le but d’affaiblir sa détermination à obtenir la gestion alternative par toutes les voies constitutionnelles à sa disposition. Car, dans son état actuel, ce chronogramme contient des germes de son inapplicabilité. L’Union des Patriotes Républicains n’attendra pas le 23 décembre 2018 pour constater qu’à l’instar du 19 décembre 2016 et du 31 décembre 2017, cette date n’était qu’un mirage, un rendez-vous manqué de trop. Ainsi, l’UPR propose la tenue d’ici à au plus tard, le 15 décembre 2017 des assises réunissant toutes les parties prenantes au processus électoral en vue de se mettre d’accord sur les points essentiels, ci-après : La ré-visitation de l’Accord du 31 décembre 2016 en vue de l’adapter à l’évolution de la situation politique du moment ; L’état des lieux à jour du fichier électoral ; La capacité réelle des responsables des différentes contraintes (y compris la MONUSCO et les partenaires extérieurs) à accomplir ce qui est attendu d’eux dans les délais impartis et les ajustements éventuels. Par exemple, et le Président de la CENI l’a reconnu, en 2011 la MONUSCO disposait de 20 avions alors qu’aujourd’hui elle n’en dispose que 4. D’autre part, conformément à ce projet de calendrier, le Parlement doit adopter au plus tard le 30 novembre 2017 la loi portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales et locales alors qu’à la même période il a la charge de l’examen de la loi financière pour l’exercice 2018. Nous sommes aujourd’hui le 14 novembre et force est de constater que le Gouvernement n’a toujours pas déposé ces deux lois au parlement. Or, il va sans dire qu’un seul jour de dépassement pour la réalisation d’une contrainte entrainera ipso facto le glissement du calendrier proposé; La recomposition de la CENI. En effet, les animateurs actuels de la CENI, émanation de certaines composantes politiques, ayant montré à plusieurs reprises leur inféodation à ces composantes en servant continuellement les intérêts de celles-ci au détriment des intérêts de la Nation, leur remplacement, par une nouvelle équipe composée de technocrates réellement indépendants pour garantir la neutralité de cette structure vis-à-vis de tous les acteurs politiques, est un des préalables à la bonne poursuite du processus électoral. A ce sujet, l’Union des Patriotes Républicains soutient la proposition de l’Organisation Internationale de la Francophonie qui suggère la mise en place d’un comité international d’accompagnement du processus électoral en République Démocratique du Congo. La mise en place d’une équipe gouvernementale qui inspire confiance aussi bien à notre peuple qu’aux partenaires extérieurs et réellement engagée à conduire le pays vers les élections. Pour l’Union des Patriotes Républicains, le Gouvernement actuel, vu les conditions dans lesquelles et le Premier Ministre et ses Ministres avaient été choisis, désavoués par une bonne partie de leurs propres bases, a perdu de légitimité. Ainsi fragilisée, l’équipe conduite par M. Bruno TSHIBALA se trouve dans l’incapacité d’agir et de mobiliser les moyens en vue de financer le processus électoral. Il est donc impérieux que soit mise en place une équipe gouvernementale composée des personnalités réputées pour leur compétence ainsi que leur probité morale et devant prendre l’engagement solennel de mettre tout en œuvre pour l’organisation d’un processus électoral crédible dans les délais fixés. La recomposition du Conseil National du Suivi de l’Accord. En effet, en tant qu’institution appelée à jouer le rôle de garant d’un processus électoral aussi critique que celui en cours, l’actuel CNSA ne jouit ni de la légalité, ni de la légitimité encore moins de la crédibilité nécessaire pour l’accomplissement de cette mission. Le fait que le CNSA soit composé des personnalités émanant des partis politiques dont les membres participent en même temps, et sans remords, au Gouvernement ainsi que dans les autres institutions qui n’ont pas véritablement œuvré pour le respect de la Constitution et de l’Accord de la Saint-Sylvestre, peut être la source des collusions susceptibles de bloquer l’organisation des élections car profitant des glissements interminables. Afin que les discussions projetées ne tirent pas inutilement en longueur, l’Union des Patriotes Républicains propose que la CENCO, l’UA et l’ONU les conduisent en préparant préalablement la mouture du texte final à faire signer aux parties. Pour une participation inclusive, devront être convoqués, tous les participants au dialogue de la Cité de l’UA, le Rassemblement, les autres forces politiques et sociales ayant émergé dans l’entre-temps ainsi que les représentants des différentes confessions religieuses. La paix, la tenue de bonnes élections et un meilleur avenir pour le pays sont à ce prix. Le temps est le plus grand adversaire de tous en ce moment ; rattrapons-le si vraiment nous sommes véritablement tous animés par le souci patriotique de voir ce pays sortir de l’opprobre actuel, si nous sommes réellement préoccupés par la nécessité de poser des bases solides d’un Etat démocratique que nous léguerons à nos enfants et à nos petits-enfants. Ceux qui pensent gagner du temps en tirant profit de ce travail encore inachevé présenté par la CENI risquent d’être désillusionnés très vite. Le sursis dont ils croient bénéficier est certainement de courte durée. L’UPR se lance, dès à présent, dans la sensibilisation et la conscientisation tous azimuts des parties prenantes aux fins de mettre à profit le temps qui nous reste. Fait à Kinshasa, le 14 novembre 2017
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