Président du "Rassemblement/Limete" (RASSOP), Félix Tshisekedi, a confirmé, hier, le maintien de la marche pacifique de demain jeudi 30 novembre. Il fait ainsi fi de la mesure d’interdiction des manifestations publiques, prises par l’autorité urbaine, le Gouverneur André Kimbuta Yango, la qualifiant de « violation de la Constitution ». Le RASSOP donne comme argumentaire le fait que les manifestations publiques en RDC sont garanties par la Constitution. Cette plateforme de l’Opposition radicale estime de droit que sa marche pacifique ne viole aucune disposition de la Constitution, mais procède plutôt de l’exercice de la liberté d’expression, consacrée par la loi des lois. Partant, le RASSOP est d’avis que nul n’est au-dessus de la loi pour empêcher, sans motif valable, par un acte administratif, une manifestation pacifique qui est conforme aux prescrits de la Constitution du 18 février 2006. DESOBEISSANCE Ordre a donc été donné à toutes les coordinations provinciales du RASSOP d’organiser la marche pacifique du 30 novembre, destinée au rejet du calendrier électoral. A Mbuji-Mayi, au Kasaï Oriental, le Président de la coordination du RASSOP a donné le mot d’ordre à la base pour une grande mobilisation, en vue de l’organisation de cette marche pacifique ce jeudi 30 novembre. Il fait fi de la réponse négative du Maire de Mbuji-Mayi au courrier lui adressé, en faisant valoir les contraintes d’ordre sécuritaire. Le Président RASSOP/Kasaï Oriental rejette cette mesure estimant qu’il s’agit ni plus ni moins d’une entorse à la Constitution. Il accuse aussi le Maire du chef-lieu du Kasaï Oriental d’appliquer la politique de deux poids deux mesures pour les manifestions publiques. Pas plus tard que la semaine avant, ce sont les partis politiques de la MP qui ont organisé des marches et même des caravanes motorisées dans la même ville de Mbuji-Mayi. Mais lorsqu’il s’agit de l’Opposition, on trouve des raisons qui ne tiennent pas la route. Raison pour laquelle la coordination du RASSOP/Kasaï Oriental maintient la marche pacifique, en dépit de l’interdiction du Maire de la Ville. Même réaction à Kinshasa le lundi dernier lors de l’inauguration de la nouvelle Ambassade du Royaume de Belgique à Kinshasa par le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères belge, Didier Reynders. Des manifestants ont improvisé des mouvements de protestation contre Bruxelles devant cet immeuble, en présence du gouverneur de la Ville. Colonnes de manifestants, sortis d’on ne sait où, qui sont venus exprimer leur liberté d’opinion et d’expression en demandant à la Belgique de Didier Reynders de leur restituer le corps de Patrice-Emery Lumumba, le premier Premier ministre congolais assassiné le 17 janvier 1961. DEUX POIDS, DEUX MESURES Sur place, Jean-Marc Kabund-A-Kabund secrétaire général de l’UDPS a interpellé le gouverneur de la Ville pour lui faire grief de sa politique sélective d’autorisation des marches publiques. André Kimbuta a été accusé d’avoir autorisé cette marche, qui a eu comme point de chute l’Ambassade de Belgique. On lui reproche d’avoir, concomitament, interdit la manifestation du RASSOP de jeudi 30 novembre 2017. Kimbuta Yango a aussitôt réagi sur place, devant la presse. Intervenant à ce propos, Félix Tshisekedi rappelle les péripéties de la lettre d’information du RASSOP au gouverneur de la Ville, pour la tenue de la marche pacifique fixée, dans un premier temps au 28 novembre 2017. La MP a aussi informé l’autorité provinciale de sa propre marche le même jour, et sur le même itinéraire. Sentant le piège d’une confrontation entre les deux groupes, le RASSOP a décalé sa marche pacifique de deux jours, renvoyant la manifestation au 30 novembre 2017. Mais à cette date, des partis politiques de la MP ont saisi le gouverneur de la Ville pour organiser aussi leurs propres marches. D’où le refus de l’autorité provinciale de n’autoriser aucune marche. Ce qui a poussé le RASSOP d’ignorer cette décision.
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