* Selon le président de l’Envol, cette suggestion, une fois agréée, permettra de simplifier le processus électoral en cours Cela s’appelle du courage politique. Du pragmatisme aussi. Au cours d’une matinée politique organisée samedi 11 novembre, le président de l’Envol, Delly Sesanga, a parlé à haute et intelligible voix d’une question que beaucoup de ses pairs politiques éludent : la complexité de l’enrôlement des Congolais de l’étranger. Avec force arguments, le président de l’Envol demande que l’opération d’identification et d’enrôlement des Congolais de la diaspora soit postposée au prochain cycle électoral. Selon l’élu de Luiza, l’enrôlement des Congolais de l’étranger compliquerait plus l’équation électorale qu’il ne la résoudrait. "L’enrôlement de ces Congolais dans l’actuel cycle électoral, devient un prétexte et un levier pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour retarder le scrutin présidentiel et orchestrer la fraude…" a déclaré le président de l’Envol. Et pour mieux se faire comprendre de son auditoire, des militants venus en nombre écouter leur leader, Sesanga a expliqué que "cet enrôlement va favoriser une fraude massive qui profiterait au régime de Kinshasa". L’élu de Luiza a indiqué que cette opération concernera non seulement les Congolais de l’Occident, mais aussi ceux vivant dans les pays limitrophes : Angola, Burundi, Congo/Brazza, Rwanda, Ouganda, Tanzanie... "Déjà qu’on a aucun contrôle pour vérifier la sincérité de l’enrôlement dans les coins les plus reculés du pays, imaginez maintenant ce que peut-être l’ampleur de la fraude avec l’enrôlement des congolais de l’étranger", a fait remarquer Delly Sesanga. La Majorité Présidentielle pourra arguer qu’il y a trois millions de Congolais au Rwanda et autant en Ouganda, prévient le numéro 1 du parti L’Envol. Delly Sesanga est même formel : "ce réservoir de voix frauduleuses pourra le moment venu servir au candidat de la Majorité Présidentielle au détriment du candidat de l’opposition quelle que soit son avance..." Sans être contre ces Congolais de la Diaspora qui ont aussi à coeur de jouer un rôle pour leur pays, Sesanga leur demande de souffrir encore un peu. Le temps de réaliser l’alternance et ils se verront inscrits sur les prochaines listes électorales. On rappelle que la Commission électorale nationale indépendante prévoit 3 mois pour enrôler les Congolais de l’étranger : de juillet 2018 à septembre 2018. Selon Sesanga, ce delai rallonge non seulement le calendrier électoral mais en plus sa faisabilité pose encore problème. En un mot comme en cent, le président de l’Envol craint que la MP ne se serve de cette question pour repousser aux calendes grecques les élections générales ou s’en servir pour frauder. D’où son plaidoyer pour l’ajournement momentané de la question. Reste à savoir si l’élu de Luiza sera entendu.
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top