La police a réprimé dans le sang les manifestants qui sont descendus ce jeudi 30 novembre dans les rues de Kananga pour répondre à l’appel à la marche lancé par le Rassemblement et les mouvements citoyens. Contacté par ACTUALITE.CD, Norbert Dibelayi de la Lucha fait le bilan de la journée.

« Nous avons été brutalisé devant le Qg de la Monusco. Plusieurs de nos militants ont été embarqués vers des destinations inconnues. La police a tiré à balles réelles et nous comptons quatre blessés dans nos rangs. Les policiers ont volé nos téléphones pourtant nous nous battons pour leur bien être « .

De son côté, le président du conseil des sages du Rassop Kasaï Central Joseph Nkashama se dit révolté par le comportement de la police contre les militants du Rassop. « Nous sommes partis de la commune de Ndesha avec nos banderoles. Les policiers nous ont empêché de progresser au niveau du parking Ilunga Tshimbangu en jetant des grenades lacrymogènes et des tirs à balles réelles. Notre collègue Denis Mukongo, président fédéral du parti MR est touché à la jambe. Mme Béatrice Kapinga de l’UDPS est fracturée et se trouve en soins à l’hôpital général. Moi même, j’ai été asphyxié par les gazs lacrymogènes et mes habits sont déchirés comme vous le voyez ».

La ville de Kananga a connu un début de matinée agité. Des militants des partis politiques du Rassop, bien que pourchassés par la police, ont réussi à déborder les forces de l’ordre jusqu’à se retrouver au centre ville nez à nez avec deux jeeps de la police. Arborant les drapeaux de l’UNC, de l’Udao, de l’UDPS, les manifestants scandaient des slogans hostiles au président Kabila. Ils ont été dispersés, drapeaux des partis politiques arrachés et quelques uns embarqués.

Les militants des mouvements citoyens venus des quartiers nord de Kananga ont tenté de forcer les barrages de la police devant le Qg de la Monusco. Ils ont été dispersés et nombreux ont trouvé refuge à la Monusco.

La ville est demeurée sans activités. Commerces, banques, administration fermés. Transport en commun inexistant, les rares écoles qui ont ouvert ont renvoyé les élèves tôt le matin.

Les autorités de Kananga ont refusé de commenter les événements de ce jour.

Sosthene Kambidi
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