Il a été à la Représentation nationale le vendredi 17 novembre 2017, afin de répondre à la question orale avec débat lui adressée par l’élu de la Tshangu, l’Honorable Serge Mayamba Massaka. Il, c’est Thomas Luhaka, Ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction -ITPR-. Outre Mayamba Serge, Thomas Luhaka a enregistré, aussi, des préoccupations de 34 Députés nationaux qui se sont succédé à la tribune pour l’interroger sur certaines zones d’ombres contenues dans sa réponse à la question orale de l’Honorable Mayamba. Ne pouvant pas immédiatement répliquer, au vu du nombre des préoccupations soulevées, et pour lui permettre de préparer les éléments  des réponses appropriées, Thomas Luhaka a sollicité et obtenu du 1er Vice-président de l’Assemblée nationale un délai de 48 heures. En définitive, c’est ce mardi 21 novembre  que le Ministre des ITPR sera de nouveau à l’Assemblée  nationale.
C’est dans le cadre du contrôle parlementaire que  l’Honorable Serge Mayamba avait déposé au bureau de la Représentation nationale, depuis le 1er novembre 2017, une question orale avec débat adressée au Ministre des ITPR, Thomas Luhaka.
Bien que l’initiateur soit préalablement satisfait, après avoir examiné, minutieusement, le rapport d’activités des ITPR, avant même la programmation de sa question orale avec débat, Serge Mayamba a été encouragé par ses pairs à poursuivre sa démarche jusqu’au bout.
Ainsi, après avoir ressemblé les trois volets principaux de la question orale avec débat, le Ministre des ITPR,  Thomas Luhaka a étalé au grand jour, devant les élus du peuple, le bilan de son portefeuille qui, en dépit de la conjoncture difficile, œuvre sans désemparer à la reconstruction du pays, comme prôné par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, Initiateur de la révolution de la modernité. C’est avec modestie et franchise qu’il a fait part des réalisations aux élus du peuple.
La plupart de préoccupations, il convient de le souligner,  étaient axées sur des Infrastructures routières, principalement dans la Ville-Province de Kinshasa et quelques nouvelles provinces de l’Est du pays et de l’Equateur. Mais, son exposé a démonté le mythe qui voulait que la partie ouest de la RDC ait été délaissée. Toutefois, à l’issue de ses réponses claires et précises, 34 députés nationaux ont soulevé de nouvelles préoccupations. Ainsi, pour satisfaire ces élus, le Ministre a sollicité et obtenu un délai de 42 heures, pour venir répondre. Rendez-vous est pris pour ce mardi 21 novembre 2017.
La Pros.

Réponse à la question orale adressée à Son Excellence Monsieur le Ministre des ITPR par l’Honorable Député Serge Mayamba
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés,
Me trouvant devant la Représentation Nationale, je voudrais saluer la présence remarquable de l’Honorable Président et celle de tous les Membres du Bureau pour l’intérêt qu’ils ne cessent de manifester à la marche des affaires de notre pays et surtout à son développement intégral.
Je salue également tous les Honorables Députés, particulièrement l’Honorable Mayamba Massaka Serge pour l’importance et la pertinence de la question orale qu’il a bien voulu m’adresser et dont il vient de nous livrer la quintessence.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables membres du Bureau,
Honorables Députés,
Dans le rôle qui est le mien, celui de rendre compte à tout moment au peuple congolais que vous représentez valablement ici, laissez-moi vous exprimer tout le respect que je dois à ce peuple pour son oreille attentive qu’il ne cesse de prêter à toutes les actions qui touchent à sa vie quotidienne.
C’est précisément pour améliorer la vie de tous les jours que Son Excellence le Président de la République, Chef de l’Etat, Monsieur Joseph Kabila Kabange avait eu cette idée prospective d’initier les deux concepts pour la reconstruction de notre pays connues sous les appellations de « 5 Chantiers » et de la « Révolution de la Modernité.
Pour le Gouvernement, les deux concepts initiés par Son Excellence monsieur le Président de la République ont été traduits en termes de programmes sectoriels. Le ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction dont j’ai actuellement la charge est hautement concerné par lesdits programmes.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés,
La question orale m’adressée par l’Honorable Député Mayamba Massaka Serge a trois volets principaux, je cite :
  1. Quel bilan pouvez-vous faire de la politique de votre ministère par rapport au processus de reconstruction du pays ?
  2. Quel est le taux de réalisation des travaux entrepris depuis que sa gestion vous a été confiée, avec présentation d’un tableau indicatif ?
  3. Doit-on considérer qu’à ce jour, l’action de votre ministère tend à privilégier la réhabilitation des infrastructures routières dans la ville de Kinshasa et dans les Provinces de l’Est du pays, consacrant ainsi l’abandon de certains autres comme l’ancienne Province de l’Equateur ?
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés,
Face à ce questionnement d’une cohérence remarquable et plein de bons sens, je me dois de répondre avec beaucoup de modestie et de franchise afin de rendre compte à vous tous, qui êtes l’émanation du peuple congolais.
Mais avant toutes choses, je me permettrais d’affirmer devant ce micro qu’en initiant les deux concepts que je venais de citer, l’initiative du Président de la République disais-je était d’une noblesse absolu.
Prise en temps normal, c’est-à-dire au moment où la situation économique de notre pays était en état de relance, cette initiative devrait booster les secteurs prioritaires pour la reconstruction de la République Démocratique du Congo et cela le but ultime d’améliorer le vécu quotidien de toutes nos populations.
Tout programme a un coût. La République Démocratique du Congo devait d’abord compter sur sa propre capacité à mobiliser le financement de ces programmes sectoriels avant d’espérer l’appui des ressources  extérieures.
Mais, hélas, c’était sans compter avec la chute des cours des ressources minérales qui a incité le Gouvernement de la République à modifier à la baisse les prétentions exprimées dans divers programmes.
Honorables Députés,
La  vision de la RDC pour le secteur des transports à l’horizon 2035, selon le Plan National Stratégique de Développement, PNSD en sigle, est de disposer d’un système de transport ayant tous les réseaux d’infrastructures interconnectés, fonctionnel en toute saison et au service de l’intégration nationale, du développement économique et de la réduction de la pauvreté.
En accord avec la vision du secteur, le sous-secteur routier de la RDC vise, à l’horizon 2035, un réseau routier principal praticable en toute saison et au service de l’intégration nationale, du développement économique et de la réduction de la pauvreté. Elle est à matérialiser grâce à une stratégie qui intègre, au-delà des ressources budgétaires nationales, différentes participants au financement dont les Partenaires Public-Privé.
Concernant le secteur des bâtiments publics, la vision consiste à doter le ministère d’une planification en investissement pour l’entretien, la modernisation, l’extension des anciens bâtiments et la construction de nouveaux. L’objectif visé étant de réduire, si pas d’annuler, les dépenses relatives à la location d’immeubles pour abriter les services de l’Etat, d’une part, et de garantir aux Agents de l’Etat des meilleures conditions de travail, d’autre part.
Par rapport au processus de reconstruction de notre pays, la politique du Ministère que j’ai l’honneur de diriger repose, pour les infrastructures routières, sur trois piliers à savoir :
  • Pilier n°1 : la réhabilitation des anciennes routes bitumées et la construction des nouvelles ;
  • Pilier n°2 : le rétablissement du trafic sur le réseau en terre ;
  • Pilier n°3 : la protection et l’entretien du réseau routier.
Afin de mieux comprendre le bilan de la politique du ministère dans le sous-secteur routier, j’estime nécessaire de donner un bref aperçu du réseau routier de la République Démocratique du Congo.
En effet, comme vous le savez, le réseau routier de notre pays est long de 152.400 Km parmi lesquels 58.129 constituent le réseau dit «  d’intérêt général » dont s’occupe mon ministère à travers l’Office des Routes.
De ce réseau d’intérêt général, il a été défini  un réseau dit « prioritaire » long de 30.788 Km constitué des routes reliant les chefs lieux des provinces et celles reliant les principaux pools socio-économiques du pays.
Suite à la précarité des ressources, il a été défini un réseau ultra-prioritaire, long de 15.800 Km drainant plus ou moins 90% du trafic routier qui devait être priorisé dans les interventions.
En 2001, à l’avènement de Son Excellence Monsieur Joseph Kabila, le pays est divisé en plusieurs territoires complètement isolés les uns des autres de suite des guerres que le pays a connues. L’entretien du réseau routier souffre des conséquences des conflits armés et les agences routières sont mises dans l’impossibilité d’assurer la prise en charge de l’ensemble dudit réseau.
C’est dans ce contexte que les efforts de réunification du pays seront accompagnés de la mise en place des programmes de réunification du territoire national par voie routière.
Avec l’appui des partenaires au développement, des programmes de réhabilitation vont être mis en chantier, notamment le Programme d’Appui à la Réhabilitation, en sigle PAR, le Programme Multisectoriel d’Urgence, de Réhabilitation et Reconstruction, en sigle PMURR.
Suite à ces efforts, cinq ans après, c’est-à-dire en fin 2006, l’état du  réseau routier de la RDC se présente pratiquement comme suit :
  • Pour le réseau d’Intérêt général (58.129 Km) :
  • Réseau en bon état (sur lequel la vitesse moyenne de parcours est égale ou supérieure à 40 Km/h) :5% (2.610 Km) :
  • Réseau en moyen état (vitesse moyenne de parcours comprise entre 25 et 40 Km/h) : 6% (3.590 Km)
  • Réseau en mauvais état (vitesse moyenne de parcours inférieure à 25 Km/h) : 26% (15.038 km)
  • Réseau en état non connu : 63% (36.891 Km)
  • POUR LE Réseau d’intérêt local (86.821 Km) : près de 90% en état non connu.
De 2006 à 2015 , dans le cadre du concept des 5 chantiers de la République, les efforts conjugués du Gouvernement avec ses partenaires extérieurs pour l’amélioration des infrastructures routières du pays, dont les principales actions menées ont concerné la modernisation, la réhabilitation, le renforcement, la réouverture des routes en terre et des pistes rurales, ainsi que l’entretien à large échelle des infrastructures pour améliorer la libre circulation des personnes et des biens, ont permis un redressement encourageant de l’état du réseau routier d’intérêt général, dont la situation arrêtée à fin décembre 2015 se présente comme suit :
  • Réseau en bon état : 24 ,3% (14.142 Km) ;
  • Réseau en moyen état : 16,3% (9.483 Km) ;
  • Réseau en mauvais état : 59, 4% (34.504 Km)
  • Réseau en état non connu : 0%
En résumé, le réseau dit praticable en toutes saisons, c.-à-d. en bon et moyen état totalisait à fin décembre 2015 un linéaire de 23.625 Km, soit 40,6ù du réseau d’intérêt général de 58.129 Km, tandis que 60% dudit réseau était en mauvais état.
Ce résultat a pu être réalisé grâce notamment :
  • A la poursuite ou au démarrage des travaux de réhabilitation de certaines routes par des entreprises internationales dans le cadre du Projet PRO ROUTES financé par la Banque Mondiale ;
  • A la redynamisation à partir de décembre 2012, du programme d’ouverture des routes dit programme de Réunification de la République par voie Routière « RRR » qui a aussi recouru à la méthode de Haute Intensité de la Main d’œuvre « HIMO » sur les segments justifiants d’un niveau de trafic, du sol et d’un relief adéquat pour offrir plus d’emplois, amoindrir le coût des travaux et garantir une meilleure appropriation du programme et des investissements par la population ;
  • Aux concessions routières sur les segments Kasumbalesa-Lubumbashi-Likasi-Kolwezi et Kinshasa-Matadi justifiant d’un trafic journalier moyen entre 2.500 et 3.000 passages par jour, bien qu’inférieur aux 15.000 requis ; et au démarrage du programme du réaménagement de la route nationale numéro1, segments situés entre Batshamba et Kananga grâce aux dons de la Banque Africaine de Développement et de l’Union Européenne.
Malheureusement, à partir de 2015 la baisse des cours des principaux produits d’exportation de la RDC et la crise économique mondiale conduisent à la baisse drastique des investissements dans le secteur des infrastructures.
C’est  ainsi que les lois des finances de 2016 et 2017 ne prévoient pas des crédits suffisants pour faire face aux défis du secteur. En outre, il faudrait relever que les ressources du FONER ne peuvent couvrir normalement qu’environ 36% de besoins de réhabilitation par insuffisance de ce financement.
A ce jour, le réseau praticable en toutes saisons est d’environ 19.910 Km tel que présenté dans le tableau en annexe 1 et dans la carte donnée en annexe 2.
Les voiries urbaines en RDC totalisent une longueur de 8.215, 61 Km, essentiellement situées dans les quartiers ayant connus une urbanisation leur répartition par provinces est reprise dans le tableau en annexe 3.
A ce jour, l’état desdites voiries se présente comme suit :
  • Pours les voiries revêtues 1.843,62 Km :
  • Bon état 641,36 Km, soit 35%
  • Moyen état 442, 77 Km, soit 24%
  • Mauvais état 760, 49 km, soit 41%
  • Pour les voiries non revêtues 6.371, 99 Km :
  • Bon état O km
  • Moyen état 819, 81 km, soit 13%
  • Mauvais état 5.552, 18 Km, soit 87%
En dépit des fortes contraintes ci-haut énoncées, mon ministère a mis en place un programme minimal d’entretien des infrastructures routières pour maintenir un réseau praticable essentiellement sur les ressources du FONER et garantir la participation du Gouvernement aux différents programmes cofinancés avec les partenaires au développement.
C’est dans ces conditions que :
  • 345 Km ont été rouverts et sont entretenus sur le réseau ultra-prioritaire dans le cadre du projet PRO ROUTES grâce à un cofinancement de la Banque Mondiale, la Coopération britannique DFID et la RDC (FONER) ;
  • 730 Km ont été réhabilités et bitumés sous financement de la Banque Africaine de Développement et de l’Union Européenne sur la RN1 ;
  • 223 Km et 50,4 Km respectivement de route et voiries dans le cadre du programme Sino congolais ;
  • 347 Km bitumés dans le cadre du partenariat public-privé avec les concessions routières ;
  • 11, 94 Km bitumés en 2X2 bandes de voiries dans le cadre de la Coopération avec le Japon ;
  • 492 Km de route en terre rouverts dans le cadre du projet de Réunification de la République par voie Routière, en sigle RRR ;
  • Plusieurs centaines de Km ont été réhabilités grâce à l’appui de la Coopération Technique Belge, l’Agence Française de développement, de la Coopération allemande, la Coopération Néerlandaise, de l’USAID, des Agences du système des Nations UNIES ? DE LA Monusco ? du FIDA, de l’OPEP¨, de la BADEA, du Fonds Koweitien, et des pays amis comme la Norvège, la Suède et l’Italie.
En fait, l’Honorables Députés, il est actuellement possible de partir :
  • De Sakania, au Haut Katanga ou de Kolwezi, dans le Lualaba, jusqu’à Bukavu et Goma par bus en passant par Lubumbashi, Pweto, Kalemeie et Uvira ;
  • De Butembo ou Kasindi, au Nord-Kivu, ou de Bunia, en Ituri, jusqu’ à Bunduki, dans le Bas Uele, à limite avec la Mongala par bus en passant par Niania, Kisangani, dans la Tshopo et Buta ;
  • De Zongo, au Sud Ubangi et à la frontière de la RCA, jusqu’au port d’Akula, dans le Sud Ubangi à la limite de la Mongala, en passant par Gemena et Libenge ;
  • De Moanda, au Kongo Central, jusqu’à Tshikapa dans le Kasaï en passant par Kinshasa, Kenge, dans le Kwango, et Kikwit, dans le Kwilu ;
Il va sans dire que les défis sont énormes et le ministère continue à travailler pour développer d’autres formes de partenariat public-privé pour la construction des routes asphaltées dans notre pays. C’est le cas :
  • Du contrat signé avec la société AFECC, en mars 2017, pour la modernisation de 1.082 Km de la RN 1 compris entre Kananga, dans le Kasaï Central et Nguba dans le Lualaba, en passant par Mbuji-Mayi, dans le Kasaï orientale, Mwenne-Ditu dans le Lomami et Kamina, dans le Haut Lomami ;
  • Du projet de la construction de la route Kasomeno –Kasenga-Chalwe, long de 92 Km, avec GED CONGO ;
  • Du projet de construction de l’autoroute aéroport international de N’djili-centre-ville de Kinshasa, dont le processus de passation du marché est en cours ;
  • Du projet de construction de la route périphérique Sud-ouest-Est à Kinshasa, en vue de réaliser la voirie structurale indispensable pour la ville ;
  • Du projet de la route N’djili-Cecomaf –Mvululu, c’est –à-dire entre la ville de Kinshasa et la province du Kongo Central.
Avec nos partenaires au développement :
  • Deux contrats viennent d’être signés grâce au financement de la BAD pour le bitumage de deux section de la RN1 : Pont Lovua-Tshikapa sur 57 Km et Tshikapa-Kamwesha sur 87 Km ;
  • Deux contrats sont en cours d’attribution pour le bitumage de cinq artères de la voirie de Kinshasa, pour un linéaire total de 12,7 Km, sur le financement de la banque Arabe pour le développement Economique en Afrique, BADEA en sigle ;
Avec la Banque mondiale, le Gouvernement négocie le projet PRO ROUTE 2 qui prendra en charge, outre les 3.345 Lm rouverts et entretenus dans le cadre de PRO ROUTES, la réouverture et l’entretien de 2.280 Km de route, notamment la RN2 Mbuji-Mayi-Bukavu, la RN 6 –RN 24 et RP 336 Bunduki-Lisala-Bumba, Mombanza-Gemena et Mombanza-Gbadolite-Mobayi, RN25 Niani-Isiro, RN3Miti-Hombo-Walikale pour un budget global de USD 457 millions.
L’Union Européenne quant à elle va financer le bitumage de la RN1 sur la section Kanwesha-Kananga, longue de 150 Km, pour environ 150 millions d’Euros.
Honorables Députés,
La maintenance de tout ce réseau routier nécessite la mobilisation des ressources qui vont au-delà de la capacité actuelle de mobilisation financière du Fonds National d’Entretien Routier(FONER). C’est ici pour mo l’occasion de solliciter auprès de cet auguste Assemblé l’octroi des crédits conséquents dans le cadre de la loi des finances 2018 pour la réhabilitation des infrastructures routières, en appui au processus électoral et cela, en dépit des contraintes budgétaires. Car nul n’ignore que la sécurisation des élections autant que la praticabilité du réseau routier constituent un gage à la bonne organisation des élections.
Honorables Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés,
Pour ce qui est du secteur des bâtiments publics, dans le cadre de la reconstruction du pays, il ya lieu de signaler que plusieurs réalisations ont été concrétisées, parmi lesquelles :
  • Dans le cadre du financement sur ressources propres :
  • La construction de l’immeuble du Gouvernement ;
  • La réhabilitation des 7 immeubles du site « le royal »
  • La construction des stades municipaux : de Kindu, de Matete, de Barumbu, de Binza- Delvaux et Bandalugwa qui est en cours de finalisation,
  • La construction de 5 écoles techniques professionnelles à Uvira, à Kalima, à Tshikapa, à Gungu et à Mbandaka ;
  • Le centre de chirurgie pédiatrique à la Clinique Ngaliema ;
  • La réhabilitation des bâtiments et équipement des Universités et des Instituts supérieurs ;
  • La construction de l’Université  de Kindu et de celle de Kalemie en cours ;
  • Dans le cadre du financement sur le programme sino congolais :
  • La construction de l’Hôpital du Cinquantenaire ;
  • La construction en cours des stades de Goma, Bunia et Kalemie ;
  • Dans le cadre de la coopération :
  • L’Institut National Pilote d’Enseignement des Sciences de la Santé, en sigle INPESSS, avec le Japon ;
  • L’Hôpital général de référence de Lubumbashi avec la République Populaire de la Chine ;
  • le Nouveau Bâtiment administratif sur le site ex. Tembe na Tembe, avec la République Populaire de Chine,
  • la réhabilitation du Stade des Martyrs avec la République Populaire de Chine ;
  • la construction des cours et tribunaux à travers les provinces avec l’Union Européenne ;
  • la construction en cours du Musée national de Kinshasa a avec la République de Corée ;
Cette liste n’est pas exhaustive.
Honorable Président,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables députés,
Concernant la deuxième question relative aux taux de réalisation des travaux entrepris depuis que j’ai la charge de ce ministère, les données y relatives sont présentées en détails selon les agences de gestion des différents projets ans les tableaux en annexe.
Il y a lieu de signaler que, tenant compte du nouveau découpage territorial, dans le cadre de la Révolution de la Modernité, mon ministère affecte un montant initial de USD500.000 pour la réhabilitation des voiries dans les chefs-lieux de chaque province, dans le cadre du programme d’entretien routier, pour réaliser des projets définis en accord avec les priorités fixées par les exécutifs provinciaux. Ces projets sont financés sur ressources du FONER.
Honorables Députés,
Quant à la troisième question, relative à a concentration de interventions du ministère à la ville de Kinshasa et dans les provinces de l’Est de la République, je voudrais plutôt rassurer l’Honorable Député MAYAMBA MASSAKA Serge du caractère national des travaux exécutés par mon ministère.
En effet, le Gouvernement de la République n’a jamais eu l’intention de privilégier un seul coin du territoire national au détriment d’un autre, et ne peut nullement mener des actions visant à consacrer l’abandon d’une quelconque province de la République, comme vous pouvez le constater sur les détails fournis dans les tableaux.
Une telle affirmation ne peut découler que d’une insuffisance de communication de notre part, sur les actions en cours, sur celles déjà réalisées ou sur celles devant l’être dans le court, moyen et long terme.
Suite à cela, nous nous engageons désormais à mieux communiquer.
Il est vrai que les besoins en infrastructures sont immenses et que les ressources disponibles actuellement ne permettent pas de mener simultanément des actions de grande envergure sur l’ensemble de territoire national, mais il n’en reste pas moins vrai que de nombreuses actions sont menées par le Gouvernement de la République de la République avec le peu des ressources dont il dispos, et lui pour le sous-secteur routier proviennent essentiellement du FONER
En ce qui concerne particulièrement les zones ouest et centre de notre grand pays, supposées abandonnées, selon l’expression utilisée par l’Honorable MAYAMBA MASSAKA Serge, je me permets d’énumérer les actions suivantes menées par mon ministère :
  1. Pour l’Ex-Province de l’Equateur:
Il y a en cours :
  • La réhabilitation et l’entretien de la route Zongo- Gemena –Akula (385 Km) dans le cadre du Projet Pro routes cofinancé par la Banque Mondiale et le Gouvernement de la République à travers le FONER. Ce projet est suivi par la cellule Infrastructures de mon ministère et j’ai personnellement tenu à visiter cet axe routier dans son entièreté ;
  • L’entretien de la route Gemena –Karawa –Mombanza –Gbadolite (300 Km) par l’Office des Routes dans le cadre du Programme d’entretien routier 2017 financé par le FONER, dont j’ai personnellement procédé au lancement des travaux au mois de septembre de cette année ;
  • Les travaux des voiries et de lutte antiérosive dans les villes de Gemena, Lisala, Boende et Gbadolite exécutés par l’Office des Voiries et Drainage dans le cadre du Programme d’entretien routier 2017 financé par le FONER.
  • Les travaux de réhabilitation et de modernisation de l’avenue ITELA à Mbandaka, pour un montant de 4.258.868 USDN dans le cadre du Projet de Développement urbain sur financement de la Banque mondial ;
  • La programmation des travaux de réparation et du transport vers la ville de Zongo de l’ancien bac de Kisangani de 35 T, dans le cadre du PER 2017 ;
  • Le programme des travaux de renflouement et de réparation du bac d’Akula dans le cadre du PER 2017
  • La mise à disposition d’un bac de traversée de 15T à la cité de Bolomba ;
  • Sont prévues dans le cadre du PER 2018, les interventions suivantes ;
  • L’entretien de la route Akula-Lisala ;
  • L’entretien de la route Mbandaka – Ingende- Bolomba ;
  • L’entretien de la route Mbandaka  -Bikoro –Inongo ;
  • L’entretien de la route Kiri-Bikoro ;
  • L’entretien de la route Mbandaka –Boende- Ikela ;
  • L’entretien de la route Ikela- Lomela ;
  • La poursuite des travaux de voirie dans tous les chefs-lieux des provinces.
  • Sont également prévues, en 2018, dabs le cadre du PROROUTES, les interventions suivantes ;
  • La poursuite de l’entretien de la route Zongo- Gemena-Akula (385Km) ;
  • La réhabilitation et l’entretien de la route Gemena-Karawa- Businga –Mombanza – Gbadolite-Mobayi (300 Km) et Businga- Lisala- Bumba-Bunduki (535 Km)
  1. Pour la Province du Kongo Central
  • La réhabilitation de la route Boma –Matadi (111 Km) et l’élargissement du tronçon Pont Mpozo –Rond-point Ex.24 Novembre (5 km) dans lza vile de Matadi, la construction du Boulevard Joseph Kabila dans la ville de Boma (14 Km), la construction et l’asphaltage de la route Boma- Moanda – Banana (114).Ces actions sont menées dan le cadre de la concession RB1 Kinshasa – Matadi –Boma – Moanda ;
  • La réhabilitation de la route Malanga-Luozi (95 Km) et la répartition du bac de Luozi par l’Office des Routes, dans le cadre du PER 2017 ;
  • La réhabilitation de la route Mbanza-Ngungu-Nkamba (75 Km) dans le cadre du PER 2017
  • l’acquisition du Pont Mfidi (52 ml)
  • la réhabilitation imminente de la route RN16 (Inkisi-Ngidinga-Kimvula-Lubish) et reconstruction de 4 ponts dont le pont Mfidi par l’Office des Routes dans le cadre du PER 2017 ;
  • l’acquisition imminente du Pont Libongo
III. Pour l’ex-province de Bandundu
La construction de la route Batshamba-pont Loange (114 km) dont 106 sont terminés, dans le cadre de la coopération avec l’Union Européenne ;
  • La construction et l’asphaltage de la traversée de la ville d’Idiofa (7km) sous la supervision de l’ACGT, dans le cadre du Programme Sino6Congolais ;
  • La réhabilitation du Pont Ngampoko et la réouverture  de la route Bolobo-Yumbi (60 Km) ;
  • La réhabilitation programmée des routes Petit Kasaï-Bulungu (75 km) et Bulungu-Kikwit (80 km) dans le cadre du PRD 2017, de la route Batshamba-Gungu-Barrage de Kakobola (70 km) ;
  • La réhabilitation programmée du bac de Popokabaka ;
  • La réhabilitation prochaine de la RN16, tronçon Bukangalonzo-Popokabaka ;
  1. Pour les anciennes provinces du Kasaï Occidental et du Kasaï Oriental
  • La construction de la RN1, tronçon Pont Loange-Pont Lovua (65km) sous financement de la Banque Africaine de Développement ;
  • La signature des contrats de 120.000.000 USD pour le bitumage de la RN1, tronçons Pont Lovua6Tshikapa (57 Km) et Tshikapa-Kamwesha (87 km), sous financement de la BAD ;
  • La signature d’un contrat pour la modernisation de la RN1 entre Kananga, dans le Kasaï central et Nguba dans le Lualaba, long de 1.082 km, avec l’entreprise AFECC ;
  • La réhabilitation de la route Mbuji-mayi-Mwene-Ditu (16 km sur les135) dans le cadre du Programme Sino-Congolais ;
  • La réhabilitation du Pont Lubilanji à la limite des provinces de Lomami et Haut Lomami ;
  • Les travaux de lutte antiérosive dans les villes de Tshikapa et de Mbuji-mayi, dont la fameuse érosion «  Mbata wa Tshitolo » ;
  • Le financement des travaux urgents de réhabilitation du Pont Kasaï à Tshikapa ;
  • L’affectation d’un bac de traversée de 15 T pour la traversée de la rivière Lovua.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorable Députés,
Comme je l’ai affirmé dans l’introduction, je me devais de rendre compte à la  population congolaise au travers de la Représentation nationale, de manière à permettre à chacun d’être au courant des réalisations de mon ministère. Cependant, pour rencontrer les préoccupations de l’Honorable Député Mayamba Massaka Serge, j’ai présenté les détails des projets selon les agences de gestion et selon les zones de couverture sur l’étendue du territoire national.
Je voudrais cependant relever le fait  que la concept d’infrastructure routière est globalisant en ce sens qu’une route assure la connectivité de différents pôles. Le souci devrait être celui d’obtenir la réunification du territoire national en assurant des liaisons entre les différents chefs-lieux et de différents pôles de développement économique à travers la complémentarité des projets routiers et non des interventions isolées et éparses, limitées dans les territoires sans autres débouchés.
Une fois de plus, je formule le vœu de voir les alloué des moyens budgétaires conséquents au secteur des Infrastructures  en général, et celles routières en particulier, dans les lois des finances des exercices à venir, afin d’atteindre des niveaux satisfaisants par rapport aux besoins immenses de notre pays.
Que Dieu bénisse notre pays
Que vive la République Démocratique du Congo
Je vous remercie
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