Près de trois semaines après l’élection de la RDC comme membre du Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations Unies, le gouvernement congolais demeure encore au cœur de la polémique quant au respect des droits humains. Après les manifestations de la population, lundi 30 octobre dernier, ayant causé mort d’hommes à Goma (Nord-Kivu), le coordonnateur de l’Association congolaise d’accès à la justice (ACAJ), Georges Kapiamba, se dit “préoccupé” par le non-respect des droits de l’homme en RDC. Dans une interview ce jeudi 2 novembre 2017 à ACTUALITE.CD, il menace de saisir le CDH afin de demander la suspension de la RDC à la haute instance des droits de l’homme. Les accrochages entre population et forces de l’ordre à Goma ont eu lieu au moment où la RDC est élue membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Quelle est votre réaction à ce sujet ? Nous sommes profondément préoccupés. C’est la raison pour laquelle nous avons écrit aujourd’hui à la ministre des Droits humains, lui demandant la convocation urgente de la réunion tripartite qui était convenue à la 36ème session du Conseil des droits de l’homme afin de gérer les problèmes récurrents de violation des droits de l’homme par le gouvernement. Parce que, si ça continue comme ça, nous allons prendre nos responsabilités pour faire le rapport à la présidence du Conseil des droits de l’homme sur l’aggravation et la dégradation inquiétantes de la situation des droits de l’homme dans le chef du gouvernement congolais ainsi que de ses services de sécurité. Quelles seront vos revendications à travers ce rapport à la présidence du Conseil des droits de l’homme ? Nous pourrons demander carrément la suspension de la RDC des organes du Conseil des droits de l’homme jusqu’à ce que ses autorités parviennent à prouver leur engagement qui consiste à protéger les droits et libertés fondamentaux des citoyens. Parce que, ce qui se passe là dépasse tout entendement. La police s’autorise à tirer partout et sur qui elle veut. Par exemple, à Bukavu, si la police n’avait pas été déployée à l’encontre des organisateurs des manifestations, il n’y aurait pas eu d’incidents. Donc nous avons compris que quand le gouvernement déploie la police, c’est pour provoquer des incidents afin de justifier la répression contre des paisibles citoyens. Mais le maire de la ville de Goma a plutôt parlé d’un mouvement insurrectionnel… C’est du n’importe quoi. Le maire de la ville de Goma doit faire preuve de responsabilité. Des responsables publics, comme lui, ne doivent pas utiliser certaines expressions pour le besoin de la consommation politique. Les personnes interpellées sont, pour la plupart, arrêtées dans leurs propres maisons. Parmi elles, il n’y a pas d’activistes qui avaient organisé cette manifestation spontanée dans les deux quartiers de Goma. Donc elles sont innocentes et doivent être remises en liberté. S’il y en a qui tiennent à leur faire un procès, alors à ce moment là nous allons considérer que le gouvernement congolais est déterminé à poursuivre sa répression systématique et aveugle contre les citoyens.
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