‘’Hier c’est l’histoire, demain est un mystère ‘’, dit un adage. Le futur, comme le démontre cette maxime, si incertain pour chaque homme, l’est, en fait, encore plus pour tout un pays. C’est vrai. Et, la situation de la RDC l’illustre à plus d’un titre. Avec la loi électorale en cours d’adoption au Parlement, l’horizon déjà ombrageux au Congo-Kinshasa cède la place, peu-à-peu, à un décor plus corsé. Si les électeurs ont longtemps souffert de la non-concrétisation de leur Droit d’élire des nouveaux dirigeants, à présent, c’est les citoyens épris de se faire élire qui sont dans la tourmente. Pourquoi ? Toutes les appréhensions, en plus du report sans cesse des élections, jaillissent, désormais, du projet de loi électorale portant modification de celle votée en janvier 2015. Caution avant dépôt de la candidature, seuil de représentativité pour les législatives nationales, provinciales et municipales, usage de la machine à voter, mise à l’écart des candidats condamnés dans les trois ans avant les élections, et Cie. Voilà des sujets qui achoppent dans tous les bords, camps politiques et institutions, compris. Au Parlement, cette loi en devenir, quoique retouchée à la Commission PAJ, a pu passer le portillon de la Chambre Basse. A ce jour, c’est à la Chambre Haute que ce brûlant dossier est posté. Cadeau sucré ou empoissonné ? Qu’ils le veulent ou pas, les Sénateurs doivent se triturer les méninges sous l’arbitrage de Léon Kengo wa Dondo, sur l’épineuse question des contours du projet de loi électorale déposé au Parlement par le Gouvernement. Déjà, avant même l’examen de ce dernier, les portes de Kengo sont passées par plus d’un. L’Opposition parlementaire, qui avait claqué la porte de la toute dernière plénière à l’Assemblée Nationale, y est passée. Toutefois, même si les Sages du Sénat adoptaient en non-conformité ledit projet de loi, en cas de non-conciliation, c’est l’avis de l’Assemblée Nationale qui primera. Considérant les contours de l’avènement de ce projet de loi sur la table de l’Assemblée Nationale, ce scénario se désigne pour certains. Et, cela génère mille et une questions. Bien. A l’horizon encore pas certain de décembre 2018, cap fixé pour la tenue des joutes électorales au pays, la démocratie congolaise qui se mue au gré des lois votées et promulguées, surtout à la lumière de la loi électorale en devenir, semble devenir une démocratie pleine d’épouvantes et d’incertitudes. Si le pouvoir derrière sa majorité fonce et fait passer sa loi, plus d’un paramètre devra être intégré dans la conquête du pouvoir. Avec la caution de 1000 dollars américains, comment les pauvres et démunis, entre autres, les politiques restés loin de la gestion, pourront concourir ? Comment les partis de l’Opposition, réputés pas aisés, pourront-ils aligner des candidats à tous les niveaux ? Puisque le seuil sera de rigueur, que deviendront les candidats indépendants, auront-ils une chance ? Toute personne soucieuse de se mettre en ordre de bataille pour les élections devra-t-il vraiment s’amputer de son parti s’il n’est pas aligné par ce dernier? Avec le seuil, comment les dits ‘’petits et jeunes ‘’ vont-ils s’en sortir ? Que d’interrogations et des perspectives d’épouvantes. D’où, méfiance et colère sont manifestes à l’Opposition. Ainsi, dans un climat de contestation totale, est-ce qu’enfin ces élections pourront, elles-mêmes, seulement, être organisées ? Si, d’après bien de lectures, les partis du pouvoir -qualifiés de grands- semblent être favorisés, il sied de se demander d’où vient une telle certitude ? Est-ce de la machine à voter est-elle la machine à tricher ? Peut-être, disent certains. Mais, que faut-il dire du vote-sanction? Eh bien, la configuration de la démocratie congolaise ne mettra plus personne à l’abri. C’est là, en un mot comme en mille, la démocratie de l’épouvantail.
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