A Kinshasa, la gestion de l’environnement n’a pas été efficace en 2017. Exposés à une insalubrité criante, les Kinois ont subi à leurs dépens les effets néfastes des inondations et des pollutions de diverses natures tout le long de l’année. Loin de se cantonner aux quartiers de la cité, ces conséquences ont même gagné le centre-ville à Gombe, siège des institutions de la République. En 2017, la commune de la Gombe a été envahie par des tas d’ordures débordant des poubelles publiques, disposées tout le long des trottoirs aux abords du boulevard du 30 juin. Ces déchets n’ont cessé de dégager des odeurs nauséabondes, polluant ainsi les narines des passants. Des plaintes sans cesse des populations, relayées par les médias, n’ont visiblement provoqué aucun changement sensible de la part des autorités urbaines en ville comme à la cité où les dépôts de décharge publique débordent au quotidien. « Preuve que la mégapole congolaise ne s’est pas encore dotée d’une politique d’assainissement efficace, susceptible d’assurer l’hygiène permanente et d’empêcher que les détritus ne soient régulièrement balancés dans les rigoles et les cours d’eaux environnants », déplorent des ONG qui assurent le vidange des ordures. LE CENTRE-VILLE SOUS LES EAUX Pas donc étonnant que Gombe n’ait pas été épargnée par des inondations qui ont rendu quasiment impraticable la circulation, après les pluies diluviennes qui se sont abattues dans la ville depuis le mois de novembre. Les précipitations qui ont défrayé la chronique, en l’occurence la flotte de la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 décembre. Cette averse a eu la particularité de plonger sous les eaux le rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville, siège de l’administration urbaine, ainsi que ses alentours, notamment la station d’essence en diagonal. Le lac artificiel a même ceinturé plusieurs bâtiments du centre-ville, installés tout le long du Boulevard du 30 juin et de ses environs. A pieds comme en véhicule, les Kinois surpris par les averses au centre-ville ont éprouvé d’énormes difficultés pour circuler ou exercer leurs activités. DES MAISONS ET AVENUES SUBMERGEES Dans les autres communes de Kinshasa, les rivières Gombe, Kalamu, Makelele et N’Djili ont débordé, déversant ainsi les eaux des pluies dans les habitations riveraines et causant des dégâts matériels importants. Les efforts conjugués par certains jeunes gens, sans moyens conséquents,pour désensabler ces rivières se sont avérés nuls, dès lors que des immondices, constitués pour la plupart des déchets en plastiques, jonchent le lit de ces cours d’eau. Des maisons construites à côtés de ces rivières ont naturellement été inondées. Certains occupants se sont même placés sur le toit de leurs habitations pour éviter d’avoir les pieds dans l’eau, après avoir perdu des biens de valeur. Les avenues des Huileries, du Stade, Shaumba et ex-Flambeau ont également été submergées par les eaux de pluie. Au campus de l’Université de Kinshasa, des témoins rapportent même que la route qui mène vers le Plateau des professeurs s’est coupée en deux, sous pression des ondées. L’érosion ainsi créée a déstabilisé un poteau électrique, au grand détriment des populations environnantes. DES MORTS A LA SUITE DES PLUIES En 2017, la pluie n’a pas causé que des morts et des dégâts matériels à travers Kinshasa. Une averse qui s’est abattue dans la nuit du mercredi au jeudi 16 novembre matin à Kinshasa a fait au moins cinq blessés, au terme d’inondations. A Mont-Ngafula, un mur s’est écroulé pendant la pluie, blessant dans sa chute, cinq enfants d’une famille habitant le quartier Kimbondo. Une autre famille a même frôlé l’ensevelissement après l’écroulement des murs de leur maison au quartier Vitamine 2 à Matete, n’eût été l’intervention des voisins. Les habitations, surtout celles érigées le long des cours d’eau, ont été inondées pour la plupart, notamment à la Funa. Particulièrement dans la commune de Limete, à Kisenso et dans une partie de la commune de Matete. Même certains endroits réputés sans risques ont aussi été touchés, comme Bandal Bisengo, le long de l’avenue Kasa-Vubu. Au moins quatre accidents de circulation sont même survenus pendant la pluie durant l’année qui s’achève. En outre, l’eau a rempli les nids-de-poule déjà existant, compliquant davantage la circulation. Tandis qu’un glissement de terrain a été signalé sur l’avenue du Tourisme à Ngaliema, exposant la vie de nombreux usagers.Plusieurs déchets plastiques, charriés par les eaux de pluie, se sont amassés au niveau de différents ponts et canalisations. Faisant le bilan d’une pluie intervenue le mardi 7 février 2017 à Kinshasa, le gouverneur André Kimbuta, a reconnu la mort de quatre personnes dans la commune de Barumbu, convoquant pour la circonstance un conseil des ministres élargi aux bourgmestres et experts du climat. Selon l’autorité urbaine, la priorité du gouvernement provincial est d’inhumer les morts, d’assister les familles éprouvées, de curer les rivières et de réhabiliter les infrastructures abimées. Toute une interpellation à l’orée de l’année 2018.
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