*Une concession majeure a été consentie jusqu’au seuil de représentativité d’un pourcent. Avec maestria, une démonstration a été réalisée pour expliquer que la machine à voter n’introduisait nullement le système de vote électronique en RD. Congo. Puis, enfin, autour de l’épineuse question de la caution, avec 1.600.000 FC pour la députation nationale et 1.000.000 FC pour la députation provinciale, ce sont-là, des propositions d’allègement qui étaient bien formulées en vue de rencontrer toutes les préoccupations et, surtout, pour permettre à l’Assemblée Nationale de se soumettre à l’impératif du temps, selon que le calendrier publié, le 5 novembre 2017, fixe les priorités et les dates à respecter. Et, dans le cas d’espèce, cette loi électorale, s’il faut se conformer au calendrier, devrait être promulguée par l’actuel Président de la République, Joseph Kabila Kabange, au plus tard, le 15 décembre 2017. Les Députés de l’Opposition, nonobstant toutes ces explications et démarches entreprises, ont dû quitter la salle hier et éviter, par ricochet, de participer à l’examen ainsi qu’à l’adoption de ce projet de loi électorale. La fracture, ainsi qu’elle apparaît entre la Majorité et l’Opposition parlementaire est consommée. A tout prendre, à la Majorité, l’Opposition est accusée d’être à la base de la multiplication des manœuvres dilatoires pour bloquer le processus électoral. Chose que cette dernière qui est très accrochée à l’idée du consensus, n’acquiesce pas. Donc, le jeu de ping-pong est, désormais, ouvert. Violons difficiles Les violons ont eu du mal à s’accorder autour du projet de loi électorale, tel qu’il était en train d’être examiné hier, à l’Assemblée Nationale. Jean-Baudouin Mayo, à l’aune d’une motion, a démontré la nécessité, pour Aubin Minaku Ndjalandjoko, de surseoir à l’ouverture de tout débat sur ce projet et de rechercher, à tout prix, le consensus, avant de continuer les travaux. Pour ce faire, il a réaffirmé la disponibilité de tous les Députés de l’Opposition, à se mettre autour du Président de l’Assemblée Nationale, pour trouver des voies et moyens susceptibles de conjurer cette nouvelle contradiction qui, au fait, aura un impact sérieux sur le processus électoral. Ce week-end, après les discussions qu’ils ont eues avec le Premier et Deuxième Vice-Président de l’Assemblée Nationale, les deux personnalités que Minaku avait désignées pour vider les divergences résiduelles autour des questions qui fâchent, les choses sont restées en l’état. La Commission PAJ et les Députés de la Majorité qui y ont travaillé, des heures durant, n’ont pu dégager une vue harmonieuse avec les Députés de l’Opposition. A l’en croire, la loi électorale est, certes, une des lois essentielles. Si bien que son examen, adoption ou sa réforme requiert, tout de même, un large consensus de la part de la classe politique, même si, en dernier ressort, les Députés, usant de leurs prérogatives législatives, y reviendront en plénière ou commission, pour intégrer les options politiques dans ce projet de loi électorale. Henri Thomas Lokondo, intervenant également sur base d’une motion incidentielle, est revenu, quant à lui, sur le caractère inconstitutionnel du seuil de représentativité. Il a été soutenu, par ailleurs, par Godefroid Mayobo qui, au passage, a souhaité que le seuil soit ramené au niveau de la circonscription plutôt que de l’appliquer au niveau national, comme le propose la Commission PAJ. Peu avant l’adoption de ce projet de loi, article par article, le Président de la Commission PAJ a démontré qu’il n’était pas question d’évoquer l’inconstitutionnalité, dès lors qu’il s’agit d’une des matières dont le Parlement, en tant qu’Autorité législative, peut traiter. La Constitution ne serait pas violée, pour autant, qu’en s’appuyant sur les missions dévolues au Parlement, celui-ci est qualifié pour faire son travail. Bien d’autres Députés de la Majorité ont rejeté d’un revers de la main, les arguments de Lokondo et Mayobo, tout en appelant le Président Minaku à ne plus faire traîner les choses, craignant que le consensus à rechercher, selon la stratégie des Députés de l’Opposition, ne se mue lui-même, en un piège dans lequel il risque de s’embourber, en y laissant ses ailes. Quoi qu’il en soit, séance tenante, Minaku a ouvert le débat de fond. Et, le travail s’est poursuivi sans désemparer à l’Assemblée Nationale. S’il y a encore des matières à discuter, tous les contestataires déclarés ou cachés, les Députés de l’Opposition, y compris, devront, dorénavant, s’en remettre aux Sénateurs, lors de la seconde lecture de ce projet de loi électorale. Car, en fin de compte, elle a été adoptée, quelle que soit la bourde de cette frange de Députés de l’Opposition.
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