Pierre Lumbi Okongo a déclaré dimanche 3 décembre devant une foule de militants réunis au siège de l’Envol que le mois de décembre 2017 est capital pour en découdre avec le régime de Kabila.
« Le mois de décembre est un mois capital. Vous devez être prêt. Vous devez vous mobiliser pour des actions déterminantes » , a dit le président du Conseil de sages du Rassemblement.



» Il faut 2 millions dans la rue. Pas 100.000 personnes. Pas 200.000 personnes », a-t-il lancé à la jeunesse.


Cette mobilisation qu’a sonnée l’ancien conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République entre dans la perspective de la marche prévue le 19 décembre 2017 par le Rassemblement et d’autres actions que projettent le Rassemblement d’ici le 31 décembre.
Pour lui, il faut en finir avec le régime Kabila au plus tard le 31 décembre 2017, fin de la rallonge de son mandat.
Il appelle la population à manifester avec ou sans l’autorisation des autorités politico-administratives.
En cas de refus d’autorisation de la marche, P. Lumbi demande aux congolais de paralyser la ville de Kinshasa et le pays pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines par des marches et des villes-mortes.
» On nous a dit que les congolais ont peur. On a peur de rien et de personne « , a tonné Lumbi Okongo.
On (le pouvoir, ndlr) les renvoie au 16 février 1992, en janvier 2015 et à septembre 2016, a dit l’ancien ministre d’État aux infrastructures.
Pour exhorter les jeunes à descendre dans la rue, Lumbi a déclaré qu’il n’est candidat à rien. Le poste de président, celui de premier ministre et celui de ministre ne l’intéressent pas, a-t-il soutenu.
» Vous voyez mon âge? Je n’ai presque plus de cheveux. Le peu de cheveux que j’ai sont blancs. Je ne veux pas être président ni ministre. Je me bats pour vous. Je ne suis pas le seul. Nous luttons pour vous et pour vos enfants afin de les sortir de l’esclave et de la misère », dit-il aux jeunes.
Pour prouver que le combat qu’il mène au Rassemblement est désintéressé, Lumbi a salué les mémoires de feus Étienne Tshisekedi et de Charles Mwando, tous morts sans s’être compromis.
Le président du MSR, parti membre du G7, a salué le succès de la marche du 30 novembre qui s’est transformée en une ville-morte. « Un succès total » qu’il aimerait voir réédité.
« N’écoutez pas ceux qui veulent vous décourager. Nous avons le devoir de lutter et de lutter toujours. La victoire est une succession de batailles perdues et gagnées » , clame-t-il.
Pour motiver les jeunes, Lumbi n’hésite pas à exhumer les combats héroïques de Nelson Mandela et de Steve Mbiko dans l’émancipation des noirs sud-africains. Leur combat a pris beaucoup de temps mais a fini par payer, affirme-t-il.
Comme pour mieux assoir la conviction de l’assistance à se mobiliser de manière significative, il leur a dit ceci : « On ne lutte pas pour les postes. Sinon on ne mettra pas nos vies en danger ».


Pierre Lumbi a salué l’implication des Laïcs catholiques dans la mobilisation, eux qui étaient le fer de lance des manifestations contre Mobutu en 1992. Il est confiant dans la mobilisation et le succès des actions futures que projettent le Rassemblement.
Le discours de Lumbi était précédé par celui de Delly Sessanga qui a démontré que la réforme de la loi électorale, en cours d’examen à l’Assemblée nationale, est liberticide et antidémocratique.


Félix Tshisekedi lui a succédé à la tribune pour rappeler que la marche du 19 décembre est maintenue.
Israel Mutala
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