L’église catholique précise un peu plus sa stratégie de contestation du pouvoir. Dans le cadre de ce qu’elle considère comme la non application de l’accord de la Saint Sylvestre. Après l’appel de la Conférence épiscopale nationale Congo, aux Congolais à se « prendre en charge », le Collège des curés de l’Archidiocèse de Kinshasa enfonce le clou et appelle à son tour les fidèles catholiques à la mobilisation.

Dans un message publié mercredi sur la page Facebook de la Cenco, les curés de Kinshasa appellent à des manifestations pacifiques à partir de ce jeudi 14 décembre 2017.

« Chaque jour, après la messe du matin, il est prévu la récitation de la « Prière pour la nation », précédée de la lecture de l’extrait du message de la CENCO et tous les jeudis à 21 heures, les cloches des églises vont sonner », écrivent les prélats kinois. Ces cloches devront retentir pendant une quinzaine de minutes et la population est priée de les accompagner par toute sorte de clameur et de vacarme : « Taper sur les casseroles, des coups de sifflets et de vuvuzela, des klaxons, etc », précise le message.

Parrain de l’accord du 31 décembre 2016, l’église catholique n’a pas digéré la tournure qu’a prise la crise politique que traverse le pays. À l’épiscopat national, des sources font même état d’un sentiment de trahison envers le pouvoir congolais.

Une chose est sûre, la hiérarchie de l’église catholique ne cache plus son mécontentement face à la volonté supposée du chef de l’État Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir. Lundi, alors que les appels à la mobilisation de la plus grande église de la RDC se multiplient, le cardinal Monsengwo s’affichait à Bruxelles aux côtés de l’opposant Moïse Katumbi. Le symbole n’aura échappé à personne.

Par CAS-INFO
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