* La journée, l’attention des Congolais sera focalisée sur le Sénat et la nuit sur les paroisses d’où devraient retentir les sons de cloches

Pour sûr, ce jeudi ne sera pas un jour ordinaire. La journée, les Congolais auront les yeux rivés sur le Palais du peuple où se joue le sort du projet de loi électorale. Le Sénat est appelé à adopter ou non ce projet si essentiel pour l’organisation des élections fin 2018.

C’est peu de dire que les Sénateurs n’ont pas beaucoup de temps. Car, ils n’ont que la journée d’aujourd’hui pour se prononcer. Question de permettre ainsi par la suite aux deux Chambres d’harmoniser éventuellement leurs copies et acheminer le texte au Président de la république pour promulgation. Cela, au plus tard demain 15 décembre !
Nul n’ignore que le 15 décembre est synonyme de la clôture de la session de septembre. Comme tous les signaux paraissent indiquer qu’il n’y aura pas de session extraordinaire, le prochain round pour les Parlementaires est prévu en mars 2018. C’est-à-dire à quelque six mois de la convocation du corps électoral pour la présidentielle de décembre 2018.
Il va donc sans dire que le Sénat joue gros ce jeudi. Une chambre haute tiraillée, écartelée par deux tendances quasi inconciliables.
D’une part, les anti–projet soutenus par l’Opposition radicale. Tout le monde a encore fraîche en mémoire la procession, lundi 11 décembre, des opposants menée par des députés G7, qui a eu pour point de chute la salle où se tenait la plénière du Sénat. D’autre part, les pro qui se recrutent majoritairement au sein de la Majorité présidentielle.

BALLE DE MATCH AU SENAT
Les premiers brandissent la dimension éminemment politique du texte qui requiert un « consensus ». Les seconds mettent en avant la logique du jeu institutionnel et surtout la contrainte calendaire. Ne pas « libérer » le projet de loi électorale en cet ultime jour de la session équivaudrait de fait à faire le lit d’un autre glissement. En fait, un glissement dans le glissement dont les élus des élus sont autant familiers que bénéficiaires.
L’argument a le mérite de placer les sénateurs devant leurs responsabilités, comme l’a si opportunément martelé, du haut de la tribune de l’Hémicycle rouge, le Vice- premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité. « Le Gouvernement a fait sa part », a indiqué Emmanuel Shadary. Il ne sera donc pas tenu pour responsable d’une énième prolongation.

TEST POUR LES CATHOS
Voilà pour le côté diurne. Une fois la nuit tombée, les oreilles des Congolais seront bien dressées à 21 heures. C’est à cette heure que l’Eglise catholique entreprend le premier acte de sa croisade. Des sons de cloche devraient retentir dans toutes les paroisses pendant un quart d’heure.
Il est demandé concomitamment à tous les fidèles et à la population en général d’accompagner ces glas de clameur et vacarme : coups de sifflets , klaxons , vuvuzela… Une recette que les Zaïrois avaient expérimentée en… décembre 1991 pour signifier la fin du septennat du Maréchal Mobutu.
Cette fois-ci, les catholiques initient cette forme de manif pacifique pour « exiger l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre et la tenue des élections crédibles et transparentes dans le meilleur délai ». D’après une lettre du Collège des curés doyens, il en sera ainsi chaque jeudi à 21 heures. Premier test ce soir. José NAWEJ
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