Adieu 2017 ! Bienvenue 2018 ! Mais que retenir de cette année qui s’achève ? Beaucoup de choses à la fois. En RD Congo, l’année qui s’est achevée a charrié quantité d’événements, de souvenirs bons ou mauvais. C’est selon. Sans doute, les années se suivent, mais ne se ressemblent pas. Contrairement à l’année 2016 entamée dans l’incertitude de la tenue des élections, 2017 a connu un début apaisé, conséquence de l’Accord politique du 31 décembre 2016. Le consensus prévoyait ainsi l’organisation du scrutin au plus tard fin décembre 2017, la formation d’un nouveau Gouvernement dirigé par le président du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. A cela s’ajoute la mise en place du Comité national de suivi de l’Accord du 31 décembre (CNSA) dont la présidence, selon ledit Accord, revenait au président du comité de sage du Rassop. Ainsi, une Transition politique commençait dès l’entame de la nouvelle année 2017. Le chrono fut mis en marche. Le compte à rebours avait commencé. L’ensemble de la classe politique ainsi que toute la population avaient l’œil rivé sur l’Accord du 31 décembre 2016, considéré dès lors, comme unique feuille de route de la Transition. C’est donc cette situation d’accalmie qui, sur le plan politique, a caractérisé tout le mois de janvier en RD Congo. E.TSHISEKEDI MORT, LA CRISE REFAIT SURFACE Le décès de l’historique Opposant zaïro-congolais, Etienne Tshisekedi, le 1er février à Bruxelles, aura été le plus grand événement du premier trimestre de l’année qui s’est achevée. L’incontournable leader charismatique meurt, la crise s’installe de nouveau au sein de la classe politique. En toile de fond : l’épineuse problématique de la désignation du Premier ministre devant provenir du Rassemblement. Au même moment, le démon du schisme hante le Rassop. La plateforme se scinde en deux ailes. L’une, dirigée par le duo Félix Tshilombo Tshisekedi, fils de son père, et Pierre Lumbi basé à la 10ème rue Limete. L’autre, par le tandem Olenghankoy-Tshibala, prend ses quartiers sur l’avenue de l’Enseignement à KasaVubu. Comme dans la comédie "Trois prétendants, un Mari " du célèbre écrivain camerounais Guillaume Oyono Mbia, deux camps adverses du Rassop prétendaient la Primature. Une véritable querelle de chapelle qui, au finish, s’est soldée au profit de l’aile KasaVubu. Car, devant l’impératif de l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre, le Président Joseph Kabila, jouissant de ses prérogatives constitutionnelles de garant de la Nation, s’était interdit de voir le pays être pris en otage, à l’effet d’une crise au sein d’une plateforme politique. C’est ainsi que vendredi 7 avril 2017, fut signée l’ordonnance portant nomination de l’actuel Premier ministre, Bruno Tshibala. Trois mois plus tard, soit samedi 22 juillet 2017, Joseph Olenghankoy est désigné président du Conseil national de suivi de l’Accord du 31 décembre 2016. Fini alors, le suspense épais de plusieurs mois qui a entouré le poste de Président de cette institution d’appui à la démocratie. Aux yeux de plusieurs analystes, le jeu était déjà joué et les dés, jetés pour le Rassop/Limete. Espérant faire entendre raison, cette aile du Rassop présidée par Fatshi, décide de mener des actions de rue. Journées ville morte samedi 4 mars et lundi 3 avril, marche le jeudi 30 novembre et mardi 19 décembre…pour réclamer une nouvelle Transition sans Joseph Kabila. Ce, à partir du mois de janvier en cours. UN CALENDRIER ELECTORAL ACCEPTE PAR TOUS Pendant que le Rassop multipliait d’initiatives en interne, sur le plan extérieur, le pouvoir de Kinshasa faisait face à une très vive pression. Sans cesse, des puissances occidentales ont exigé la publication, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), d’un calendrier global. Ce qui a été fait depuis le dimanche 5 novembre 2017. Cet échéancier de la centrale électorale en RD Congo, accepté par la Communauté internationale, a eu le mérite de calmer les esprits, tant en interne qu’en externe. A l’exception notable de l’aile Limete du Rassop et la Société civile proche de celle-ci. Car, tous les acteurs savent désormais que le scrutin présidentiel, couplé aux législatives nationales et provinciales, auront lieu le 23 décembre 2018. Au calendrier électoral s’ajoute le vote de la nouvelle loi électorale, à la fin de la première quinzaine de décembre 2017, au niveau des deux chambres du Parlement. Mieux vaut la fin d’une chose que son commencement. Si l’année 2017 a commencé dans la quiétude, et que par ailleurs, des intrigues de parcours ont été observées aussi bien, à Kinshasa que dans certains coins du pays, la fin a failli planter un décor funeste dans le pays. A la base : la marche pacifique dite de "libération du Congo", initiée par le Comité laïc de Coordination (CLC), à la veille de la Saint sylvestre. Soit le dimanche 31 décembre 2017. Tout bien considéré, l’année 2017 s’est clôturée dans une ambiance politique qui contraste avec celle de fin 2016. En dépit de quelques tribulations observées dans son parcours, 2017 aura été une année qui a posé les jalons de la "paix". L’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de 11 provinces, samedi 26 août, aura été l’un des faits politiques notables de l’année dernière. Désormais, cap sur les élections en décembre 2018. Pourvu que les différents acteurs s’y impliquent effectivement.
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