* « Par ailleurs, je n’ai jamais vu nulle part au monde, où on demande à un Chef de l’Etat en fonction de dire s’il sera candidat à l’élection ou pas ! C’est une question qui est reglée par les textes », déclare le SGA du PPRD. La récente adresse du Président Joseph Kabila à la presse continue à susciter des réactions au sein de la classe politique. C’est dans la foulée de cet échange avec les professionnels des médias que le Secrétaire général adjoint du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD)est intervenue hier mardi 30 janvier sur les antennes de la télévision nationale (RTNC). Invité de l’émission ’’Points de vue’’, Me Tunda ya Kasende a soutenu la position du chef de l’Etat, tout en exhortant les Congolais à ’’défendre jalousement la souveraineté de la RDC face aux velléités des puissances occidentales’’. Face à Oscar Kabamba, le présentateur de l’émission ’’Points de vue’’, le Secrétaire général adjoint du PPRD a tenu, de prime abord, à éclairer l’opinion sur une question capitale qui fait polémique : la candidature de Joseph Kabila à la présidentielle du 23 décembre 2018. Ainsi, à ceux qui réclament à cor et à cri que le chef de l’Etat annonce qu’il ne sera pas candidat, Me Tunda rétorque : "Si on dit qu’il doit faire une déclaration, cela veut dire autrement qu’il a le droit de se représenter. Or, la Constitution règle bien cette question. Ceux qui ne veulent pas lire la Constitution sont visiblement de mauvaise foi ! Je n’ai jamais vu nulle part au monde où on demande au Chef de l’Etat de dire qu’il sera candidat à l’élection ou pas ! C’est une question qui est réglée par les textes". Pour Me Tunda, il serait donc aberrant de s’éterniser à exiger à Joseph Kabila de rassurer qu’il ne sera pas dans la course à laprésidentielle.Ainsi, à ceux qui se montrent encore dubitatifs, le Secrétaire général adjoint du PPRD les renvoie en juin 2018, période fixée pour le dépôt des candidatures, dans le chronogramme de la Centrale électorale."Si le Président doit dire qu’il ne se représentera pas, il le dira sur base de quels textes ? On veut ainsi faire croire que le chef de l’Etat n’a pas la culture des textes ! D’où, la nécessité de bien lire la Constitution", martèle le juriste du plus grand parti de la Majorité au pouvoir. VIVEMENT LE RETRAIT DES CASQUES BLEUS Me Tunda s’est, par ailleurs, appesanti sur la présence des troupes onusiennes sur le sol congolais. Paraphrasant Joseph Kabila, l’invité de la RTNC a estimé que cette force ne justifie plus aujourd’hui sa raison d’être en République démocratique du Congo, vu l’ampleur des tueries à l’Est du pays, où les casques bleus sont déployés depuis plusieurs années. "20.000 casques bleus dans un pays, c’est toute une armée étrangère sur notre territoire !", s’exclame Me Tunda. Or, argumente-t-il, malgré cette forte présence onusienne en RDC, les meurtres ont du mal à baisser d’un cran depuis une quinzaine d’années, particulièrement à l’Est du pays, où pullulent des groupes armés, voire de grandes quantités d’armes. "Pendant combien de temps allons-nous continuer encore à supporter cette armée sur notre territoire ? Voir autant de militaires, avec des chars, se déployer dans notre pays ! Ça signifie que quelque part, notre souveraineté est entamée ! Nous avons vaincu le M23, sans l’accompagnement de la Monusco. Et quand elle s’est réveillée, les chefs de guerre étaient déjà affaiblis !", s’indigne le Secrétaire générale adjoint du PPRD, plaidant aussi pour le retrait progressif de la Mission onusienne. LA GUE-GUERRE KINSHASA-BRUXELLES Quant à ce que d’aucuns qualifient de ’’bras de fer’’ avec la Belgique, l’ancien Vice-ministre congolais des Affaires étrangères recommande ’’d’éviter des escalades’’ de part et d’autre. Me Tunda met toutefois un bémol dans cette affaire. Il fustige la violation des principes des relations internationales par des dirigeants belges, notamment en ce qui concerne le principe de réserve. D’après l’ancien Vice-ministre congolais des Affaires étrangères, Bruxelles a passé outrecette règle d’or pour s’activer visiblement ’’à manipuler des acteurs politiques congolais’’. Suite aussi à un tas de sanctions contre la RDC et certaines autorités congolaises, Kinshasa s’est vu dans l’obligation de recourir au principe de réciprocité, comme réponse équivalente d’un Etat dont la souveraineté est menacée, fait remarquer Me Tunda. C’est dans cette optique que s’inscrit la décision de fermer la Maison Shengen à Kinshasa, précise-t-il. FAIRE ECHEC AUX TENTATIVES DE DESTABILISATION Tirant les leçons de cette expérience des tireurs des ficelles qui nuisent au climat politique de la RDC, Me Tunda appelle ses compatriotes à se serrer plutôt les coudes et à renforcer sa solidarité au moment où plusieurs puissances se coalisent pour continuer à contrôler le Congo. Il exhorte tout Congolais à faire échec aux différentes tentatives visant à balkaniser le pays et à mettre en danger la vie de ses dirigeants, comme ce fut le cas à la veille de l’assassinat de Patrice-Emery Lumumba, alors Premier ministre sous protection des forces onusiennes. Me Tunda interpelle à ce propos tous ces compatriotes congolais qui vont s’agenouiller à l’étranger pour quémander pouvoir et appui financier, se laissant ainsi à la merci des tireurs des ficelles qui continuent à empoisonner le climat politique en RDC.
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