* "Pour son développement, la RD Congo a besoin des croyants et non des croyants hybrides", déclare le Chef de la Maison civile du Raïs.


26 janvier 2001-26 janvier 2018, le Président Joseph Kabila totalise exactement dix-sept ans au sommet de l’Etat. C’est donc demain vendredi. A cette occasion, Forum des As a accordé une interview à bâton rompu au Chef de la Maison civile du Chef de l’Etat, le pasteur Théodore Mugalu. " Le Président de la République ? Joseph Kabila Kabange, est resté dans la droite ligne de ses engagements pris devant Dieu et devant ses compatriotes, dans son discours fondateur du 26 janvier 2001 ", fait remarquer l’interviewé du quotidien de la 11è rue du quartier Industriel de Limete. Par rapport au foyer de tension consécutif aux manifs du Collectif catholique CLC, Théodore Mugalu estime que Mgr Laurent cardinal Monsengwo et ses lieutenants de ce collectif de l’Eglise catholique doivent se confesser. Interview.

Forum des As : Ambassadeur Théodore Mugalu…le Président Joseph Kabila totalise demain vendredi 26 janvier, dix-sept ans au pouvoir. Qu’est’ce-que cela vous inspire ?
Pasteur T. Mugalu : Le 17ème anniversaire d’accession de Joseph Kabila à la magistrature suprême de notre pays m’inspire beaucoup de choses à la fois. De prime à bord, ça me rappelle l’accomplissement de la prophétie de Simon Kimbangu qui, en son temps, avait prédit qu’il y aura un quatrième président de notre pays, le plus jeune de tous qui va durer le plus longtemps possible au pouvoir. N’en déplaise aux petits esprits, des esprits superficiels qui se contentent au temporel. Et donc, le pays a d’abord connu Joseph KasaVubu comme le tout premier chef de l’Etat qui a dirigé de 1960 à 1965. Ensuite, nous avons eu le Président Joseph-Désiré Mobutu, au sommet de l’Etat de 1965 à 1997. Il fut succédé par M’Zee Laurent-Désiré Kabila de mai 1997 à janvier 2001. Le quatrième Président du Congo est Joseph Kabila Kabange, au pouvoir depuis janvier 2001. Ce vendredi 26 janvier, il totalise dix-sept ans au pouvoir. Soit, la moitié du règne du défunt Mobutu. Que retenir ? Beaucoup de choses également. Plus remarquablement, le Président Joseph Kabila a instauré un régime démocratique qui se traduit par le respect des libertés d’opinion. Aujourd’hui, le Congolais peut librement exprimer ce qu’il pense. Ce qu’il ne pouvait pas faire sous le régime de Mobutu. Par exemple, dans le domaine des médias, la presse a quelque atteint son âge d’or, en dépit de difficultés fonctionnelles. La radioscopie des moyens de communication des masses en RD Congo en général et à Kinshasa en particulier, renseigne à suffisance que de nos jours, notre pays compte plusieurs dizaines de télévisions et de stations de radiodiffusion privées, plus d’une centaine de journaux, avec une diversité de lignes éditoriales, sans la moindre interférence des pouvoirs publics. Fort de tout cela, je puis confirmer, une fois de plus, que la prophétie de Simon Kimbangu s’est accomplie. Joseph Kabila n’est pas certes, le premier président de notre pays. Mais nous devons lui reconnaitre volontiers, la paternité de la démocratisation de nos institutions. C’est donc lui qui a instauré les institutions démocratiques en RD Congo. C’est lui, le père de la démocratie. Souvent, j’entends certaines personnes dire que feu Etienne Tshisekedi a été le père de la démocratie. Mais je dois toute suite apporter un rectificatif pour dire que Etienne Tshisekedi avait plutôt combattu pour la démocratie. Nuance donc, entre combattre pour la démocratie et engendrer les institutions démocratiques.

Revisitons le discours d’investiture du Chef de l’Etat en janvier 2001. Pensez-vous que les engagements pris ont été respectés, par rapport à la situation actuelle du pays ?
Dans son discours fondateur en janvier 2001, le Chef de l’Etat avait émis trois vœux. Devant Dieu et devant ses compatriotes, le Président Joseph Kabila avait pris l’engagement de réunifier la nation, en son temps fragmentée en plusieurs "micro pays" à la suite des rébellions en série, de restaurer démocratiquement l’Autorité de l’Etat et de conduire les Congolais aux élections. Dix-sept ans après, je me demande s’il existe des Congolais épris d’honnêteté, qui peuvent prouver le contraire, pour dire par exemple, que le pays est encore aujourd’hui, ce qu’autre fois il fut en 2001 et que l’autorité de l’Etat est inexistante sur l’ensemble de l’immense territoire de notre pays. La pratique sociale étant le seul critère de la vérité, ceux qui passent le clair de leur temps à critiquer le Président de la République devraient, en toute franchise intellectuelle, confronter leur jugement aux différents engagements du Chef de l’Etat, lors de sa prise du pouvoir. La RD Congo est, à nos jours, un pays réunifié. L’autorité de l’Etat a été démocratiquement restaurée. Des élections démocratiques, libres et transparentes ont été organisées. Respectivement en 2006 et 2011. Pour l’heure, le pays est résolument engagé dans un nouveau processus électoral, dès lors qu’il existe un calendrier électoral publié depuis le 5 novembre 2017 par la Commission électorale nationale indépendante, seule structure technique ayant la charge d’organiser les élections dans notre pays.
Au volet de la réunification du pays, le Raïs a utilisé une formule simple : le 1+4 qui, selon moi, était symbole de la main divine. En toute humilité, le Président de la République avait accepté de renoncer partiellement à ses prérogatives, pour partager le pouvoir au sommet de l’Etat avec ceux-là même qui l’avaient combattu par le passé. Preuve, s’il elle en est une, que le Chef de l’Etat avait privilégié l’intérêt supérieur de la nation Rd Congo. Car, il avait estimé utile et plus qu’impératif, de réunir les esprits divergents, en vue de cheminer ensemble et avoir une même vision de la gestion du pays. Le Raïs avait doc puisé dans son amour-propre, pour accepter les autres et marcher ensemble. C’est donc grâce à lui, qu’on a appelé le peuple au tout référendum en novembre 2005. Grâce à l’atteinte des trois objectifs, la RD Congo est devenue une réalité démocratique.

A vous entendre parler, Joseph Kabila a respecté sa parole ?
(Regard sévère) Oui, bien sûr ! Je connais le Président de la République comme un homme de parole. Et il a respecté sa parole de 2001. Vous savez que malgré l’existence des forces politiques centrifuges, des acteurs politiques jaloux du leadership du Président Joseph Kabila…tous sont aujourd’hui autour de lui. Et, il les a acceptés sans le moindre ressentiment. On peut tout dire. Le Chef de l’Etat a prouvé à la face du monde, que les 17 ans de son pouvoir ont été placés sous le signe de la pacification du pays. Joseph Kabila donc est un pacificateur, un rassembleur, un unificateur qui a accepté de cohabiter avec ceux qui ont sablé le champagne lors de l’ignoble assassinat de son père. Prenons par exemple, les Forces armées de la RD Congo. Qui pouvait imaginer un seul instant, que le Chef de l’Etat pouvait confier de hautes responsabilités à des officiers venus des tendances diamétralement opposées de l’époque ? Cette cohabitation est le principe même de la démocratie. Le Président français Emmanuel Macron a fait autant. Mais, la faiblesse de cette cohabitation est qu’elle induit une certaine pesanteur, lourdeur dans le fonctionnement de l’appareil d’Etat. Ecoutez. La RD Congo est une nation spéciale. C’est pourquoi, nous devons beaucoup prier, demander la Main puissante de Dieu, pour nous conduire dans toujours dans tout ce que nous entendons faire de ce pays.

Quel type d’homme politique faut-il pour que les choses marchent ?
Le type d’homme politique qui doit accompagner le Raïs doit être un croyant, peu importe sa croyance. Qu’il soit Chrétien, Protestant, Kimbanguiste, Musulman…le plus important est de partager la vision du Chef de l’Etat. Vous rappellerez sans doute, l’interview du Président de la République, accordée en 2009 au quotidien américain New York Time. Face à vos confrères de ce journal, le Chef de l’Etat avait dit qu’il cherchait encore quinze hommes pour développer la RD Congo. Le mot homme renvoie à l’image de Dieu. Chaque nation est un esprit. Ce sont les esprits qui constituent un Etat. Et, ils sont spécifiques pour chaque pays. En ce qui concerne la R Congo, nous avons les richesses du sol, du sous-sol etles richesses halieutiques qui suscitent la convoitise des voisins et provoquent la jalousie et même l’agression. Car, il y a un mystère. Ce qu’il faut souligner ici, c’est que là où gisaient les pierres précieuses d’Eden (cf. Ezéchiel 28, 13-14), était l demeure de Satan. Ainsi, pour le cas de la RD Congo, pour que le pays continue son élan de développement, il faut déloger le Satan, le diable dont l’esprit domine le territoire minier de notre pays. Or, le diable ne peut pas déloger le diable. Seul l’Esprit de Dieu est capable de le faire.
(visage serré)Nous ne pouvons pas prétendre diriger ce beau pays, don béni de Dieu, en étant en même temps des catholiques ou Protestants occultistes. Il faut des croyants, des dirigeants véritablement croyants et non des croyants hybrides. Les chrétiens occultistes ne peuvent pas utiliser le sang de Jésus-Christ pour gouverner. Bien au contraire. Ils ne peuvent que se servir du sang humain. Moïse s’était servi du sang d’un agneau sans défaut mâle, âgé d’un an pour mettre sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des enfants d’Israël en Egypte. Pourquoi les chrétiens occultistes cherchent-ils toujours à faire couler le sang humain pour asseoir leur pouvoir ? J’invite le peuple congolais de croire en Dieu de la onzième heure. Unissons-nous dans la prière pour déloger le diable et ne pas nous laisser distraire par des catholiques ou des Luthériens hybrides qui mélangent l’occultisme avec le christianisme. Ce sont des demeures de satan qui ne peuvent conquérir le pouvoir qu’en ne faisant couler le sang des autres, alors que les chrétiens de la onzième heure ne peuvent jamais faire couler que le sang de Jésus pour le faire profiter aux autres. Nous Chrétiens de la onzième heure, ne sommes ni dans l’Opposition ni dans la Majorité présidentielle. Nous sommes l’Eglise au milieu du village. A la lumière de la Parole de Dieu tirée de l’Apocalypse 7, 2-3, je crie à ces leaders qui veulent faire du mal à la tête du Congo, de ne pas faire du mal à l’arbre du Congo, jusqu’à ce que nous ayons fort à baptiser les Droits de Dieu du saint Esprit.

Comment entrevoyez-vous l’avenir politique de la RD Congo ?
L’avenir de notre pays est entre les mains des jeunes chrétiens de la onzième heure. L’exemple du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, est éloquent. Tous les jeunes de 25 à 50 ans doivent se sentir concernés. Il leur faut organiser des jeûnes et prières pour déloger le diable qui veut faire du mal à la nation.

Un foyer de tension règne dans le pays depuis quelques semaines, à cause des élections qui n’ont pas été organisées dans les délais convenus par les parties signataires de l’Accord du 31 décembre 2016. Votre point de vue ?
Les parties prenantes ne sont pas les évêques catholiques. Le Chef de l’Etat avait remis la vie de la RD Congo entre les mains des prélats pour qu’ils puissent réconcilier les acteurs politiques, signataires de l’Accord du dialogue de la Cité de l’Union africaine et ceux qui n’avaient pas participé à ce Forum. En confiant la mission de bons offices aux évêques catholiques, le Chef de l’Etat l’avait donc fait aux hommes de Dieu. Et il appartenait à ces derniers d’associer les serviteurs de Dieu des autres doctrines. Ce que les catholiques n’avaient pas fait. Par partie prenante, j’entends essentiellement la Majorité présidentielle et l’Opposition. Au jour d’aujourd’hui, il me semble que l’Opposition est à court d’inspiration et ne sait plus ce qu’elle doit faire pour conquérir démocratiquement le pouvoir d’Etat. C’est ainsi qu’elle est allée chercher le cardinal Monsengwo pour devenir " Président " de la république, dans leur schéma d’une nouvelle transition sans Joseph Kabila. Je ne sais pas trop par quel mécanisme cela serait possible. La haine de Mgr Monsengwo date de la rencontre Mobutu-M’zee Laurent-Désiré Kabila à Uteniqa, où il espérait tirer de gros dividendes politiques. Hélas. L’accord politique global et inclusif du 31décembre 2016 ne dit nullement qu’un évêque peut se servir de l’Eglise comme force politique.

Que répondriez-vous à ceux qui pensent que le Président de la République doit clairement déclarer qu’il ne sera pas candidat au scrutin prévu en décembre prochain ?
(Souriant). C’est une vaste distraction. Car, aucun article de la Constitution ne le lui oblige. Notre première liberté étant celle de respecter la Constitution, nous ne devons pas prendre nos opinions personnelles pour des prescrits de la loi. Les Français avaient exigé la même chose à leur ancien chef de l’Etat, François Hollande, mais qui ne l’avait jamais fait.

Marche le 31 décembre 2017…Marche le 21 janvier 2018…Le Comité laïc de coordination semble avoir arraché la vedette aux acteurs politiques. Quelle est votre lecture de cet activisme ?
C’est pitoyable ! Le CLC est une structure ethnico-tribale. On trouve en son sein, des membres de famille du cardinal Monsengwo. Ceci explique cela. Quel est ce seul Zaïrois d’hier, Congolais d’aujourd’hui, qui peut ignorer que Mgr Monsengwo avait déjà géré ce pays pendant six ans, sous la Transitionde Mobutu. Le Congo n’a pas besoin des aigris.

Un vœu particulier au Congolais en ce dix-septième anniversaire du pouvoir du Raïs ?
Que mon grand-frère Monsengwo et Ndaywel se confessent. Ils ont pêché par des injures (des intrigues, faire croire qu’il existe une association des laïcs qui organise des manifs de rue alors que c’est le cardinal lui-même) et des mensonges. Je comprends qu’Isidore Ndaywel se soit embarqué dans une aventure comme celle-là, pour n’avoir pas eu ce qu’il espérait gagner, après l’organisation du 14ème sommet de la Francophonie, organisé en 2012 à Kinshasa.


Propos recueillis par Laurel KANKOLE
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