* Antipas Mbusa Nyamwisi confirme la présence de Félix Tshisekedi depuis trois jours dans la capitale éthiopienne pour un lobbying. Le 30ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement membres de l’Union africaine (UA), ouvert le dimanche 28 janvier à Addis-Abeba, a été marqué notamment par l’élection de Paul Kagame au poste de Président en exercice de cette organisation continentale. Le Chef de l’Etat rwandais remplace ainsi son homologue Alpha Condé de la Guinée Conakry. En marge de ce 30ème Sommet de l’ex-OUA au pays de la Reine de Sabah, la crise en RD Congo s’invité à Addis. Antipas Mbusa Nyamwisi, président national du parti RCD/K-ML, renseigne que Félix Tshisekedi, président du Rassop Limete, séjourne depuis trois jours dans la métropole éthiopienne, pour mener un lobbying. Sans doute, d’abord auprès de Paul Kagame. Et, éventuellement, auprès des autres chefs d’Etat influents du continent. Cependant, le ministre honoraire des Affaires étrangères dans le Gouvernement du patriarche Antoine Gizenga, a démenti l’information faisant état de sa rencontre avec le Président Rwandais, lors du Forum économique mondial de Davos en Suisse. « C’est faux. Je ne suis pas allé à Davos. Je suis pour l’instant à Addis-Abeba mais je vais quitter la capitale éthiopienne. Félix Tshisekedi, lui, est ici depuis trois jours pour un travail de lobbying », réagit tout de suite Mbusa Nyamwisi à la Libre Afrique,qualifiant la nouvelle de mensonge grossier. A la question comment expliquer cette fuite dans la presse, l’homme fort du RCD/K-ML rétorque : « Ce n’est pas la première fois que certains cherchent à nuire à l’opposition congolaise. Ce qui embête nos adversaires, c’est que nous restions unis. Mais le pouvoir de Kinshasa est trop heureux de pouvoir faire circuler cette fausse info pour nuire à l’opposition politique. » Toutefois, il souligne que le président Kagame est un homme important. Non seulement dans le contexte sous-régional actuel des pays des Grands Lacs, mais aussi en sa qualité du nouveau président de l’Union Africaine. A ce propos, Mbusa Nyamwisi contacté par Benilubero, précise qu’il ne saura hésiter de rencontrer le nouveau Président en exercice de l’Union africaine, aussitôt qu’un éventuel besoin politique pourrait l’exiger dans le sens de recherche des solutions objectives et légitimes à la crise politique actuelle en République Démocratique du Congo. Cette même information qui a fait l’onde de choc le dimanche 28 janvier, a renseigné que Moïse Katumbi Chapwe a également été parmi les leaders de l’Opposition ayant rencontré Paul Kagame en Suisse. Information que dément son porte-parole, Olivier Kamitatu qui, dans son compte twitter, l’a qualifiée de « fake news ». LES ATOUTS DE PAUL KAGAME Même si la rencontre rapportée aujourd’hui est un pur mensonge, il sied d’indiquer qu’elle reste incontournable en amont. A plus d’une fois, Paul Kagame a toujours été considéré à tort ou à raison, comme le problème congolais. Devenu aujourd’hui président en exercice de l’Union Africaine, le Chef de l’Etat du pays des mille collines peut aussi être la solution à la crise en RD Congo. Il sera amené à traiter le dossier RDC en côtoyant les acteurs politiques et sociaux congolais de toutes les tendances. A savoir la Majorité présidentielle au pouvoir, les différentes plateformes de l’Opposition ainsi que la très plurielle société civile. Par rapport à la question congolaise, Paul Kagame charrie plusieurs fortunes. L’histoire renseigne qu’il fut l’un de principaux alliés de feu M’Zee Laurent-Désiré Kabila, dans son combat contre la dictature du défunt maréchal Mobutu (septembre 1996-mai 1997). Et, quand l’alliance entre les deux vole en éclats, c’est encore Paul Kagame –le même – qui « parraine » la plupart des leaders de mouvements rebelles qui, aujourd’hui, se retrouvent dans l’appareil d’Etat en RD Congo. Fort de cette vérité historique, le nouveau Président de l’union africaine peut paraitre comme l’un de ceux qui ont la maîtrise des intrigues de la politique congolaise. Il connait donc le terrain, les joueurs et les règles du jeu. A QUI PROFITERAIT L’IMPLOSION DE LA RD CONGO ? Après les élections ratées de décembre 2016 et 2017, la RD Congo se trouve sous les projecteurs de l’actualité africaine. Dans des chancelleries occidentales, la crise politique en RD Congo occupe également une place de choixdans les échanges entre diplomates. Chacun y va de sa projection et de son analyse. Nombreux sont parmi eux qui redoutent une éventuelle catastrophe dans le pays cher à Joseph Kabila, en cas d’un nouveau report des élections prévues en décembre prochain. La question qui se pose est celle de savoir à qui profiterait l’implosion de la RD Congo. A cette préoccupation, des analystes s’accordent sur le fait qu’une implosion de la République démocratique du Congo serait aussi une catastrophe pour tout un sous-continent et même au-delà. Par conséquent, Il faudrait donc trouver une solution pour une alternance la moins chaotique possible. Sans doute, par la voie des élections préconisées et soutenues par tous. « Les élections jusqu’à la fin de l’année.Et ce qu’il nous faut, c’est que la constitution soit respectée », a déclaré hier lundi 29 janvier, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres sur RFI. Il réagissait ainsi aux propos tenus vendredi dernier par le président congolais, Joseph Kabila, qui a accusé la MONUSCO d’avoir violé à maintes reprises l’accord de siège entre la RDC et les Nations unies. Antonio Guterres a, par ailleurs, affirmé la détermination de la MONUSCO d’accomplir sa mission en RDC dans la loyauté :« Ce qu’il nous faut, c’est d’avoir les élections jusqu’à la fin de l’année. Et ce qu’il nous faut, c’est que la constitution soit respectée. Et là, nous ferons de notre mieux, d’une façon loyale et ouverte, pour que les deux conditions soient remplies », a-t-il encore déclaré. Le Secrétaire général de la plus grande Organisation mondiale a aussi souligné la nécessité de respecter « les mesures de rétablissement de la confiance », parlant de la libération de prisonniers politiques, conformément à l’engagement pris par les signataires de l’Accord politique du 31 décembre 2016.
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