* Quand à la repression de la marche du 31 décembre 2018, le patron du « Maintien de la paix » demande à Kinshasa de diligenter des enquêtes pour établir des responsabilités "Un an après la signature de l’Accord politique du 31 décembre 2016, la situation politique en RDC reste extrêmement fragile", a fait savoir le secrétaire général adjoint des NU aux opérations de maintien de la paix, le mardi 09 janvier au Conseil de sécurité des NU. Jean-Pierre Lacroix a constaté que la mise en œuvre de cet accord reste partielle en dépit d’avancées non négligeables constatées récemment dans les préparatifs électoraux. Et pourtant, a-t-il dit, cet accord qui prévoyait la tenue des élections présidentielle et législatives en 2017, avait redonné espoir au peuple congolais. Malheureusement, a déploré ce haut fonctionnaire onusien, ces élections qui devaient aboutir à la toute première transmission pacifique du pouvoir dans l’histoire du pays, a été différée une fois de plus. Jean-Pierre Lacroix exhorte ainsi la centrale électorale à respecter le calendrier publié et à ne ménager aucun effort pour achever dans les brefs délais, l’enrôlement des électeurs, tache qui a déjà connu un retard. Il a réaffirmé que la MONUSCO et l’ensemble des organismes des NU ainsi que les institutions sous régionales, régionales et d’autres partenaires sont disposés à continuer d’aider les autorités de la RDC à organiser ces élections. Dans un autre chapitre, M. Lacroix a condamné la répression violente par les forces de sécurité des manifestants du 31 décembre en soulignant qu’il était essentiel que les autorités nationales compétentes diligentent les enquêtes nécessaires pour établir les responsabilités et traduire en justice les auteurs présumés de violation de droits de l’homme. Jean-Pierre Lacroix soutient que la marche pacifique du CLC, Société civile, le 31 décembre 2017, exigeant l’application intégrale de l’Accord du Centre-interdiocésain est une preuve si besoin en est que la crise de légitimité que connait la RDC à ce jour est due à la non-application de ce compromis politique négocié par les Évêques de la CENCO. Pour en sortir le patron du "Maintien de la paix" exige instamment l’application des mesures de décrispation politique prises dans le cadre de l’Accord de la Saint-sylvestre mais il préconise aussi un dialogue réunissant toutes les parties prenantes. Par ailleurs, le chef des opérations de maintien de la paix s’est dit profondément préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire laquelle devrait s’accentuer dans les mois à venir. Il a, à cette occasion engagé le gouvernement à tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité et la sûreté de ses citoyens et exhorte la communauté des donateurs à accroitre son aide aux personnes dans le besoin. Quant à la situation sécuritaire de la RDC, Jean-Pierre Lacroix la juge très volatile dans certaines provinces. Il en veut pour preuve l’attaque le mois dernier de la base de la MONUSCO à Semliki, dans le Nord-Kivu à une quarantaine de kilomètres de Beni-ville. On a enregistré la mort de 15 Casques bleus tanzaniens en plus d’un disparu, toujours de nationalité tanzanienne. Enfin, Jean-Pierre Lacroix a remercié le représentant spécial pour la RDC qui est fin mandat. Il a exprimé toute sa gratitude à Maman Sidikou pour le rôle de premier plan qu’il a joué et le dévouement dont il a fait preuve. C’est mardi dernier tard dans la nuit que le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé du Maintien de la paix, le Français Jean-Pierre Lacroix a fait devant les membres du Conseil de sécurité réuni dans le Palais de verre à New York sa présentation sur la situation politique en RDC depuis le dimanche 31 décembre dernier. D’emblée il a condamné la répression qu’il a qualifiée de "violente et brutale" par les forces de défense congolaise da la marche pacifique du Comité laïc de coordination (CLC) de l’Eglise catholique le dimanche 31 décembre 2017. DILIGENTER DES ENQUETES A ce sujet, Jean-Pierre Lacroix demande au gouvernement congolais de diligenter des enquêtes afin que les responsabilités soient établies et que les auteurs de cette répression soient poursuivis pour répondre des actes de violation des droits de l’homme qu’ils ont commis. Le patron du " Maintien de la paix " dénonce et proteste par ailleurs du fait que les forces de défense congolaises ont, au cours de cette journée de marche pacifique, fait entrave aux patrouilles de la MONUSCO déployées dans la ville pour sécuriser les civils. Il estime que par ce geste, les forces congolaises ont empêché les troupes de la MONUSCO d’accomplir le mandat leur confié par le Conseil de sécurité qui est de protéger les populations civiles. Jean-Pierre Lacroix juge la situation en RDC extrêmement fragile à cause des retards pris dans la mise en œuvre de l’Accord de la Saint-Sylvestre qui, à ce jour ne connait qu’une application partielle. Il persiste et signe que cet Accord est la seule voie de sortie de la crise politique aigue qui frappe la RDC à ce jour.
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