L’année 2018 a démarré avec une série de manifestations à Kinshasa.Si dimanche c’était les chrétiens qui réclamaient l’application intégrale de l’accord de la Saint-Sylvestre, ce mercredi 24 janvier, c’est plutôt les étudiants de l’Université de Kinshasa qui exprimé leur ras-le-bol.
Et pour cause : la non effectivité du taux de 920 francs congolais pour 1$, lors du paiement frais académiques, tel que décidé par le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire.
Alors que Steeve Mbikayi Mabuluki avait assuré que les frais académiques devraient se payer au taux de 920 FC pour 1$, les étudiants se voient contraints de payer plutôt presque le double, 1600 FC pour 1$, comme l’exigent les autorités académiques.
Ils ont exprimé leur mécontentement en se rendant en grand nombre, devant le bâtiment administratif de l’UNIKIN, pour demander au secrétaire académique, le recteur étant absent, de se conformer à la décision du ministre de tutelle.
Le refus de ce dernier d’obtempérer a déclenché la colère des étudiants, selon un manifestant.
Après l’avoir pris à partie, les étudiants se sont mis à caillasser le bâtiment administratif. La garde universitaire, présente au môment des faits, a été vite débordée par la foule.
Moins nombreux, les Gardes universitaires ont appelé en renfort les forces de l’ordre.
Arrivés rapidement en grand nombre sur le campus, ils ont commencé à tirer des gaz lacrymogènes, pour repousser les étudiants.
Selon un étudiant joint au téléphone par 7/7, des coups de feu ont été tirés pour disperser les frondeurs.
Les tirs ont été entendus notamment dans les Homes.
La police a poursuivi, en faisant usage des gaz lacrymogènes, certains manifestants jusque dans les résidences universitaires où ils s’étaient repliés.
Quelques étudiants seraient aux arrêts et des blessés sont déplorés, d’après des témoins.
Le calme semble être revenu mais les crépitements, par moment, des balles se poursuit, selon notre source.
Pour rappel, le même phénomène s’était produit notamment à l’Ibtp et à l’Ista.
7sur7.cd