Les violences du 31 décembre 2017 ont eu la mal chance (?) de se dérouler au même moment que les manifestions hostiles aux autorités en Iran. Mal chance, car premièrement, les Iraniens, fortement mobilisés depuis près d’une semaine contre le régime en place à Téhéran et le chômage, se sont accaparés l’essentiel de l’attention médiatique internationale. Mais aussi les réactions les plus concrètes des puissants de ce monde.

Pendant que le bureau Afrique du département d’État réservait à la répression des marches de l’église catholique en RDC un simple tweet – pour exprimer la « préoccupation » des États-Unis après l’« usage disproportionnée » de la force, avec « mort d’hommes et blessures infligées aux civils » – à l’ONU, Washington s’est montré beaucoup plus actif, sur le dossier iranien.

Par la bouche de son ambassadrice à New York, Nikki Haley, les États-Unis ont demandé mardi une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, ainsi que des réunions du Conseil de droits de l’homme pour discuter de la « liberté réclamée » par le Peuple iranien. « Nous ne devons pas rester silencieux. Le peuple iranien réclame sa liberté », a déclaré la représente de la Maison Blanche à l’ONU.

L’Iran et sa question nucléaire, doublée de sa position géopolitique dans une région du Moyen orient sensible, n’est pas, il est vrai, du même niveau que la RDC, où l’opposition réclame le départ du chef de l’État Joseph Kabila. C’est à Kinshasa, pourtant, il y a quelques semaines, que Nikki Haley venait d’appeler à des élections rapides, au début de 2018. Avant de changer d’avis au profit du calendrier électoral et des élections… en décembre 2018.


Par CAS-INFO
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