La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a dénoncé ce qu’elle qualifie de campagne de diabolisation du Cardinal Laurent Monsengwo. Au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 11 janvier 2018 au Centre interdiocésain à Kinshasa, l’épiscopat exige des preuves à ceux qui estiment que le Cardinal nourrit des ambitions politiques et participe de ce fait à la déstabilisation des institutions de la république.
« Depuis lors, l’on assiste à une campagne d’intoxication, de désinformation voire de diffamation orchestrées même par des responsables des Institutions de la République contre l’Eglise catholique et sa hiérarchie. Le peuple congolais en est témoin. C’est inacceptable ! Cette campagne de mépris vise particulièrement l’autorité de son Eminence Laurent Cardinal Monsengwo, considéré à tort comme instigateur des actions visant à déstabiliser les institutions en place et à vouloir s’emparer du pouvoir. Nous exigeons des preuves à ces graves accusations portées contre sa personne », dit la CENCO, par la voix de son Secrétaire Général, l’Abbé Donatien Nshole.
Dans une communication publique au lendemain des évènements du 31 décembre, le Cardinal Monsengwo avait appelé au renouvellement de la classe dirigeante. Des propos répétés sur Radio Vatican quelques jours plus tard.
« On ne peut pas ne pas entendre la voix de la sagesse, la voix prophétique. Nous parlerons à temps et à contretemps advienne que pourra mais nous parlerons (…) Les médiocres doivent dégager. Que les gens capables dirigent le pays », avait-il martelé.
Cette sortie médiatique avait provoqué une levée de boucliers de la part du gouvernement et du camp présidentiel.
« Monseigneur Laurent Monsengwo a tenu des propos injurieux à l’endroit des dirigeants du pays ainsi que des forces de l’ordre. A ce sujet, le gouvernement de la République, qui ne peut accepter que de tels propos viennent d’un ministre de Dieu a, pour sa part, par le biais de son porte-parole, salué la bravoure des forces de l’ordre et la maturité du peuple congolais qui ne s’est pas laissé manipuler », avait alors réagis le gouvernement dans le compte rendu du Conseil des ministres du 5 janvier 2018.
De son côté, la Majorité Présidentielle MP avait jugé “injustes, injurieux et blessants” les propos du Cardinal Monsengwo.


actualite.cd
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