Lors du conseil des ministres des Affaires étrangères, lundi, le Belge Didier Reynders, a appelé ses homologues à suivre de près l’évolution de la situation au Congo-Kinshasa, où la répression de marches de chrétiens – appuyés par des kimbanguistes et des musulmans – a fait dimanche un minimum de 6 morts (dont une aspirante religieuse, fille d’un major de la police), selon un bilan provisoire de l’Onu.


Cette dernière a dénoncé un usage disproportionné de la force et des menaces contre ses observateurs proférées par les forces de l’ordre congolaises.

Bilan alourdi pour le 31 décembre

Le week-end dernier, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a rendu public un rapport accablant sur la répression d’une marche similaire le 31 décembre. Au lieu des 6 morts retenus par l’Onu pour cette journée-là, HRW évoque 8 morts “confirmés”, ajoutant qu’au moins 20 autres personnes auraient été tuées et leurs corps emmenés par les forces de sécurité vers des lieux non identifiés.

Le Pape a demandé dimanche aux chrétiens de prier “pour le Congo” et aux autorités congolaises de mettre en oeuvre “tous leurs efforts pour éviter toute forme de violence et chercher des solutions en faveur du bien commun”.

Alors que la France fait l’objet d’une campagne sur les réseaux sociaux congolais stigmatisant sa tiédeur à condamner les exactions du régime Kabila depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, Paris a “condamné fermement”, lundi, “les violences commises par les forces de sécurité” ce 21 janvier, et a appelé Kinshasa à respecter “le droit de manifestation” et “un usage proportionné de la force dans le cadre du maintien de l’ordre”.

https://media.hrw.org/index.asp?ID=YIUMF&lang=FRA&showEmbargoed=true

Se préparant à quitter son poste de commandant des casques bleus au Congo, le général sud-africain Derrick Mgwebi a déclaré vendredi que tant qu’il n’y aura pas de “gouvernement démocratique” au Congo, les conflits armés y perdureraient. “Le problème du Congo ne peut pas être résolu par des moyens militaires ou sécuritaires. C’est un problème politique, économique et social”.

La Majorité dénonce une “démocratie hystérique”

En revanche, en marge d’une conférence de presse lundi à Kinshasa, le porte-parole de la Majorité présidentielle a accusé les organisateurs des marches pacifiques de chrétiens – le Comité laïc de coordination – de dissimuler des “complices internationaux” de politiciens congolais et d’avoir “le projet d’instaurer dans notre pays une démocratie hystérique avec comme valeur de base et de référence la violence et la provocation”, rapportait lundi  Actualités.cd
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