Dans 5 jours, soit à partir du mardi 20 février prochain, tous ceux qui exercent une activité productive en République Démocratique du Congo aussi bien dans le secteur public que privé observeront un arrêt de travail. L’annonce est de l’Intersyndicale Nationale du Congo (INC). Celle-ci regroupe des délégués de l’Administration Publique, des entreprises puboliques, des services publics et privés.

C’était hier dans la grande salle des réunions de la paroisse Notre Dame de Fatima à Gombe, au cours de l’assemblée générale des délégués des différents syndicats agréés de la RDC.

Les délégués syndicaux présents à cette réunion ont motivé ce qui convient d’être considéré comme le dernier ultimatum des travailleurs en direction de leurs employeurs par la mauvaise foi manifeste de ces derniers. Les employeurs ont, aux yeux des travailleurs par le biais des syndicalistes, démontré leur mauvaise foi pour appliquer la principale recommandation leur faite lors de la 33ème session du Conseil National du Travail (CNT).

Ils ont rappelé que lors des assises de cette session du CNT, il a été convenu entre représentants des employeurs et ceux des travailleurs, le taux de 5 dollars américains le jour comme Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti) à payer en République Démocratique du Congo. Et cela devrait être d’application à partir du 1er janvier 2018. Hélas ! A la surprise totale des employés, rien n’a été fait. En plus, la période de 90 jours arrêtée s’est complètement écoulée sans que l’Etat congolais et le patronat privé ne s’exécutent.

Voilà pourquoi ils ont décidé d’observer à partir de ce 20 février la grève générale dans tous les secteurs de la vie nationale. Une façon de contraindre le gouvernement ainsi que le patronat du secteur privé à respecter les résolutions des concertations travailleurs – employeurs en appliquant les recommandations qui en étaient sorties.

Avant cette date de 20 février arrêtée pour le début de grève, les syndicalistes se livrent à une campagne de sensibilisation des masses travailleuses aussi bien à Kinshasa qu’en provinces en vue de leur adhésion massive au mouvement dès qu’il sera déclenché.

Aussi, une dernière réunion sera convoquée avant le 20 février au cours de laquelle l’option d’aller en grève sera validée. Le gouvernement a donc quelques jours de sursis pour éviter la paralysie totale des activités, qui aura sans doute des répercussions négatives sur la mobilisation des recettes dont il a besoin pour réaliser son programme.

DOM/LP
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