Plusieurs ONG réunies au sein de la Mission d’observation des élections (MOE) Synergie des missions d’observation citoyenne des élections(Symocel) exhortent la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à rechercher plus de consensus avec toutes les parties prenantes en ce qui concerne l’utilisation de la machine à voter. Une manière pour la centrale électorale de "préserver leur confiance dans le processus et de prendre en compte, dans les mesures d’application de la loi électorale, les dispositions de la Constitution et les principes directeurs encadrant les élections démocratiques ". La MOE Symocel s’exprime après avoir constaté "une vive inquiétude sur l’émergence et l’encrage de certaines questions sensibles dont la mauvaise gestion est susceptible non seulement de creuser un fossé plus grand entre la CENI et les parties prenantes mais aussi de désagréger la confiance de la population dans le processus électoral en cours". Il s’agit notamment de l’utilisation de la machine à voter. Face à la position de la CENI d’utiliser à tout prix la machine à voter sans laquelle "il n’y aura pas d’élections le 23 décembre 2018", la MOE-Symocel observe une véritable levée de bouclier chez une frange importante des parties prenantes contre l’utilisation de cette machine à voter. De même que des voix s’élèvent de plus en plus pour décrier non seulement l’absence d’une base juridique convaincante pouvant justifier cet usage, mais également une large incompréhension populaire de ce choix, font savoir ces ONG. "Une grande opinion tend à assimiler la machine à voter à une machine à tricher ", précise un communiqué de presse de la MOE-Symocel publié hier lundi 26 février 2018. La MOE-Symocel note aussi qu’au moment où le processus électoral semble prendre la vitesse de croisière, le débat sur la "machine à voter", prend une place prioritaire sur la recherche d’un consensus impliquant les parties prenantes autour d’un processus électoral apaisé. Une telle situation, non seulement fragilise le processus électoral et les perspectives d’aboutir à une démocratie consolidée, mais encore comporte un risque de blocage du processus. La MOE Symocel rappelle les inquiétudes exprimées dans son dernier communiqué et constate que cette question suscite plus de tensions qu’en ce moment-là au risque de constituer une menace sur la bonne gestion du processus électoral. L’usage de la machine à voter ne divise pas que les Congolais. Les partenaires internationaux ont également émis des réserves sur le choix de la CENI. Dans un communiqué, les Etats-Unis, le Canada et la Suisse avaient fait savoir leur désaccord sur la machine à voter proposée par le président de la centrale électorale pour les prochaines élections en RDC. "Nous sommes préoccupés par le fait que la CENI se concentre sur l’utilisation d’un système de machines à voter", avait affirmé ce communiqué." La mise en œuvre d’un tel système exige de la transparence auprès de toutes les parties concernées en ce qui concerne les coûts et les risques. Il faut également avoir suffisamment de temps pour effectuer un examen juridique, des essais, une évaluation et offrir de la formation - aucune de ces étapes n’est achevée à ce jour ou n’est en cours. Le contournement de ces étapes et la mise en place d’un système de ce type et de cette ampleur à l’échelle nationale pour la première fois pourrait gravement compromettre l’élection présidentielle", se sont inquiétés les trois pays.
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