La présidente de l’Association des élus français originaires de la RDC a adressé mardi 6 février une correspondance au président Emmanuel Macron pour solliciter sa participation et celle de la France à la résolution de la crise que connait actuellement la République Démocratique du Congo. Claire Tawab, adjointe au maire de Grigny, une commune française du Sud-est de Paris dans le département de l’Essonne, rappelle au président français que la crise congolaise a pris une tournure majeure à la suite des répressions des manifestations pacifiques. Des répressions qu’elle juge incompréhensible après l’intervention des forces de l’ordre jusqu’à l’intérieur des lieux de culte. “Cette crise a pris de l’ampleur, en ce début de l’année, suite à une intervention musclée de l’armée et de la police contre des citoyens qui manifestaient pacifiquement pour exiger de pouvoir de Kinshasa le retour à l’ordre constitutionnel. Ce qui est inédit dans cette intervention barbare est l’attaque des chrétiens dans les maternités et à l’intérieur des églises, chose qui ne s’est jamais produite dans aucun pays en s’est début de 21e siècle”.



Pour la présidente qui interpelle Emmanuel Macron, il est nécessaire que la France adopte une position claire face à ce qui se passe en RDC. La neutralité, rappelle-t-elle au nom de l’Association, ne cadre pas avec les idéaux de la France qui a “inventé” le droit à l’ingérence humanitaire. Face à la gravité de ces actes, les congolais se tournent vers la France, pays de Voltaire et des défenseurs historiques de la démocratie qui ont combattu intellectuellement contre l’intolérance et le totalitarisme, afin qu’elle prenne une position claire sur ce qui se passe actuellement en République démocratique du Congo. La France, pays des droits de l’un des pays au monde qui a inventé le droit à l’ingérence humanitaire et référente en matière de démocratie, ne doit rester neutre dans la crise politique qui paralyse les institutions politiques congolaises et qui provoque des pertes de vies humaines. Claire Tawab appelle le président Macron à jouer de son influence pour assurer la protection du peuple congolais et à son droit légitime de se choisir librement ses dirigeants. A cet effet, elle souligne que la stabilité des institutions en RDC garantirait l’essor économique de toute la région. “Une RD Congo institutionnellement stable et sécurisée, dit-elle, serait une garantie pour le développement économique de toute l’Afrique centrale et pour tout l’espace francophone dont la France est le pays moteur”. La France s’est jusque là refusée de se prononcer ouvertement sur les responsabilités des actes de répressions qui ont émaillées les manifestations du 31 décembre et du 21 janvier derniers. De sources diplomatiques européennes, elle aurait bloqué une résolution contre le gouvernement congolais. L’Association des élus français originaires de la RDC est un collectif qui rassemble tous les élus français d’origine congolaise avec pour objectif de soutenir la comparaison décentralisée et les actions de solidarité et de partenariat entre la France et la RD Congo. Elle vise également le renforcement du partenariat avec les élus et les collectivités locales congolaises par l’appui institutionnel, le travail collaboratif avec les associations et la diaspora congolaise œuvrant sur les actions de solidarité et de développement, ainsi que la promotion et le soutien des actions citoyennes de la diaspora congolaise de France.
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