Ex-officier de l'armée congolaise, en rébellion depuis 2012, le colonel Tshibangu a été arrêté le 29 janvier en Tanzanie. Il a lancé plusieurs ultimatums au président Kabila à la mi-janvier, menaçant même de le chasser dans les 45 jours, s'il ne demandait pas pardon pour le massacre de catholiques qui avaient marché le 31 décembre 2017.

Sa famille dit craindre pour sa vie s'il rentre en RDC, alors que du côté des services de sécurité, on assure que l'ex-officier était déjà allé bien au-delà des mots.


Pour la femme de John Tshibangu, c'est un patriote qui se trouve aujourd'hui détenu en Tanzanie, coupable d'être opposant au régime, d'être militaire et de ne pas savoir comment lutter en faveur de la Constitution contre un pouvoir « illégal et illégitime » autrement que par les armes.

« Mon mari est général. Il a déclaré le combat. S'il est extradé, ce sera sa mort. Je crie nuit et jour auprès des organisations des droits de l'homme pour empêcher cette extradition, sinon mon mari sera tué par le pouvoir sanguinaire de Kabila », dit Moke Mamie Tshibangu Charlène.

Pour les services de sécurité congolais, le colonel Tshibangu a fait plus que d'envoyer des vidéos de menaces sur les réseaux sociaux. Si l'officier assurait qu'il était au Kasaï avant son arrestation, pour les services, il était plutôt au Soudan du Sud, à Kaya, avec toutes sortes de mercenaires centrafricains (des Seleka), nigérians (un groupe de Boko Haram) et des rebelles sud-soudanais. Et il avait un plan pour lancer sa rébellion : attaquer le site minier de Kibali Gold Mining, dans la zone de Durba dans le nord-est du pays, toute proche des frontières ougandaise et sud-soudanaise.


RFI
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