Des mouvements d’opposition congolais ont entamé samedi à Johannesburg des pourparlers avec l’opposant en exil Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle en République démocratique du Congo, afin de constituer un front uni en vue de ce scrutin prévu en décembre.

Réunis pour trois jours, plusieurs dizaines d’opposants vont s’efforcer de définir une stratégie pour l’élection présidentielle du 23 décembre destinée à désigner un successeur au président Joseph Kabila.

« Ce qui nous réunit ici, c’est avant tout le rejet de la dictature qui s?est installée dans notre beau pays et la volonté de bâtir un monde meilleur pour nos compatriotes », a déclaré Moïse Katumbi devant une centaine de participants.

« Construire l’alternance »
« Ces trois jours ensemble vont permettre de construire l’alternance de demain et montrer au peuple congolais qu’il n’est pas seuls, que nous travaillons et que nous vaincrons », a-t-il ajouté.

« Les conditions qui permettent d’envisager des élections crédibles, justes et honnêtes sont très loin d’être remplies », a souligné M. Katumbi.

Le climat politique est très tendu en RDC où le mandat du président Kabila a pris fin le 20 décembre 2016. Des élections sont prévues le 23 décembre 2018, après le report de celles prévues au plus tard en décembre 2017. L’opposition accuse le président Kabila de chercher des stratagèmes pour se maintenir au pouvoir.

Un front uni derrière Katumbi ?
Des participants à la réunion à Johannesburg ont laissé entendre que la plupart des mouvements d’opposition étaient derrière M. Katumbi, ex-gouverneur du Katanga et ex-allié de poids de M. Kabila, passé à l’opposition.

Richissime homme d’affaires, exilé en Belgique depuis mai 2016, officiellement pour s’y faire soigner, M. Katumbi, poursuivi par la justice congolaise craint pour sa sécurité, les autorités congolaises ayant promis de l’arrêter dès son retour au pays.

Depuis décembre, trois marches – interdites par les autorités – se sont déroulées à l’appel des catholiques pour demander au président Kabila de déclarer publiquement qu’il ne serait pas candidat. Leur répression a fait 17 morts

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