A moins de dix mois de la date du 23 décembre fixée par la CENI pour la tenue de la présidentielle et des législatives, l’opposition congolaise dans sa diversité semble être prête à affronter ces joutes électorales. Au pays comme à l’étranger, des alliances se nouent entre formations et personnalités politiques pour augmenter les chances des uns et des autres de remporter la victoire sur la Majorité présidentielle. A Kinshasa, les discussions sont avancées d’un côté entre l’Union pour la Nation Congolaise(UNC) de Vital Kamerhe et le Mouvement de Libération du Congo(MLC) et de l’autre, entre le parti de Jean Pierre Bemba et le Parti Lumumbiste Unifié(Palu) d’Antoine Gizenga. En conclave de trois jours depuis le 9 mars 2018 en Afrique du Sud, les « Forces du Changement », un regroupement des plateformes qui soutiennent la candidature de Moise Katumbi à la présidentielle, affutent leurs armes.

Dans les prochaines heures, on en saura un peu plus sur les noms des animateurs du mouvement crée par le dernier gouverneur de l’ex-province du Katanga et sur ses stratégies en vue de conduire son champion au Palais de la Nation. Mais, dores et déjà, les premières déclarations ont donné quelques indications sur la détermination qui anime les « Forces du Changement »: obtenir l’alternance par la voie des urnes.

Dès l’ouverture des travaux, le ton a été donné par l’initiateur de ce mouvement qui, a déclaré à ses invités que «Si nous voulons des élections en temps et heures, nous devons nous préparer ». Et selon de sources proches de l’Alternance pour la République (AR), Moise Katumbi pourra révéler cet après-midi les grandes lignes de son programme qui repose sur « quatre piliers ».

A Kinshasa, la rencontre des « Katumbistes » au pays de l’arc-en-ciel est suivie de près non seulement par les sympathisants du Président du TP Mazembe, mais aussi par la Majorité Présidentielle qui, il y a quelques jours, criait tout haut que l’opposition n’était pas prête à aller aux élections.

Félix Tshisekedi isolé

De leur côté, les mouvements citoyens en dépit de la traque menée contre eux ces derniers mois, restent déterminés à chasser à tout prix l’actuel Chef de l’Etat par la rue. Et au regard de l’échec de la dernière journée ville morte qu’ils ont décrétée le vendredi 9 mars, l’on peut croire qu’ils sont essoufflés.

Mais, dans les rangs de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le discours n’a pas beaucoup changé. Au contraire, les membres les plus radicaux de la formation politique d’Etienne Tshisekedi, avec à leur tête le Secrétaire Général Jean-Marc Kabund restent figés dans leur exigence d’une transition sans Joseph Kabila. Ils sont soutenus par l’intraitable Martin Fayulu et son ECIDE.

Bien parti pour succéder à son père à la tête du parti, Félix Tshisekedi semble s’isoler et risque de se retrouver seul si l’on en croit aux rumeurs qui l’annoncent en rupture avec Moise Katumbi, lui qui va hériter d’une UDPS désertée par ses principaux cadres capables de mettre la main dans la poche pour contribuer au financement de la campagne électorale.

Jean-Perou Kabuira

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