Des mois et des mois que Dominique Strauss-Kahn ne s'était plus exprimé sur autre chose qu'une affaire judiciaire. Ce samedi, l'ancien patron du FMI a proposé ses solutions afin de régler la crise de la dette grecque.

Libéré de ses ennuis judiciaire depuis sa relaxe dans le procès du Carlton de Lille, Dominique Strauss-Kahn reprend du poil de la bête. L'ancien patron du FMI a repris la parole ce samedi sur un sujet qu'il maîtrise sur le bout des doigts : l'économie.

Dans un texte de trois pagesposté via son compte Twitter, réseau social où il s'est inscrit voilà une semaine, Dominique Strauss-Kahn livre ses solutions pour régler la crise de la dette grecque.

L'ancien ministre des Finances appelle les EuropĂ©ens Ă  accepter une suspension temporaire des paiements d'Athènes. Il suggère que «la Grèce ne reçoive plus aucunfinancement nouveau de la part de l'Union europĂ©enne comme du FMI mais qu'elle bĂ©nĂ©ficie d'une très large extension de la maturitĂ© (NDLR : de la durĂ©e) et mĂŞme d'une rĂ©duction nominale massive de sa dette Ă  l'Ă©gard des institutions publiques».

QUESTION DU JOUR. Pensez-vous que la Grèce va sortir de la zone euro ?

Mais les Européens se sont toujours opposés à un tel allègement de la dette. Difficile d'imaginer que cette solution soit adoptée dans les prochains joursalors que les discussions entre UE et Grèce sont totalement rompues depuis samedi et que la menace d'un défaut de paiement grec auprès du FMI n'a jamais été aussi forte.

Ne pas rĂ©pĂ©ter «les mĂŞmes erreurs»

Selon DSK, qui Ă©tait aux commandes du FMI au dĂ©but de la crise grecque, cette mesure «libĂ©rera la Grèce de toutes ses obligations envers le secteur officiel (institutions officielles) pour les deux prochaines annĂ©es. Cela laissera le pays dans une contrainte budgĂ©taire difficile puisqu'il ne pourra pas emprunter sur les marchĂ©s, ne recevra plus de ressources de l'UE ou du FMI et devra donc Ă©quilibrer son budget tout seul».

Évoquant des «choix budgĂ©taires difficiles» pour les Grecs, il cite la rĂ©forme fiscale, une bataille «contre l'oligarchie, les intĂ©rĂŞts privĂ©s et la lourdeur de l'appareil de l'Etat». Ils feront ces choix «eux-mĂŞmes», sans contrainte venue de l'extĂ©rieur, insiste-t-il. Si cette idĂ©e fonctionne, la Grèce pourrait alors devenir «Ă©ligible Ă  des effacements progressifs de sa dette», prĂ©cise l'ancien directeur du FMI. «Il n'est pas sĂ»r que cela marche», reconnaĂ®t toutefois Dominique Strauss-Kahn, appelant les autoritĂ©s grecques au courage et Ă  l'indĂ©pendance.

Dans son texte, il critique Ă  plusieurs reprises le caractère «inepte» ou «dĂ©sastreux» des «ajustements budgĂ©taires sĂ©vères» qui ont Ă©tĂ© la règle dans la zone euro dans la foulĂ©e de la crise. Pour lui, «nous nous complaisons Ă  rĂ©pĂ©ter les mĂŞmes erreurs». «Forcer le gouvernement grec Ă  cĂ©der crĂ©erait un prĂ©cĂ©dent tragique pour la dĂ©mocratie europĂ©enne et pourrait mettre en marche une rĂ©action en chaĂ®ne incontrĂ´lable», estime-t-il.

leparisien





LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top