Dans une classe confĂ©rence de presse animĂ©e hier, jeudi 11 fĂ©vrier 2016, par son bureau politique, la MajoritĂ© PrĂ©sidentielle Populaire d’EugĂšne Diomi Ndongala a rĂ©agi sur plusieurs points d’actualitĂ©, dont la prĂ©tendue nomination de Madame Pascaline Kudura Ă la coordination de la MPP. C’Ă©tait Ă l’HĂŽtel Canan situĂ© dans la commune de la Gombe. Quatre points Ă©taient Ă l’ordre du jour. Entre autres, la prĂ©sentation de la nouvelle mise en place concernant le bureau politique de la MPP, la mise au point concernant la condamnation de certains individus, dĂ©jĂ exclus de la MPP, et qui s’adonnent Ă des dĂ©clarations incohĂ©rentes et irrationnelles n’ayant aucun rapport avec la MPP ; officialisation de l’adhĂ©sion Ă la MPP de nouvelles organisations de la jeunesse congolaise qui manifestent leur confiance envers Tshisekedi et EugĂšne Diomi Ndongala ; et enfin, la dĂ©nonciation de la grave impasse politique qui sĂ©vit actuellement en RDC.
Bien qu’en prison, EugĂšne Diomi Ndongala n’accepte aucunement que son combat soit diminuĂ©, surtout qu’il en paie de sa libertĂ©. Pour ce faire, l’homme a bien voulu restructurer le bureau de la plateforme qu’il dirige depuis des annĂ©es, Ă savoir la MajoritĂ© PrĂ©sidentielle Populaire. Dans une dĂ©cision signĂ©e par lui depuis le mois de janvier dernier, il a nommĂ© deux porte-parole Adjoints et membres du bureau politique. Il s’agit d’Emmanuel Madi Mwana, et Robertine Lupumba. Il faut donc noter que cette restructuration est faite dans l’objectif de la rĂ©-dynamisation de la plateforme, afin de mettre un terme au vagabondage politique de certains cadres qui voudraient engager la plateforme dans des superstructures sans se rĂ©fĂ©rer aux organes dirigeants. Il y a donc lieu de dire que l’annulation des dĂ©cisions prĂ©cĂ©dentes implique le remplacement de Pascaline Kudura, ancienne Porte-parole Adjointe, laquelle a Ă©tĂ© ainsi sanctionnĂ©e Ă la suite de son manque de respect de la ligne politique de la MPP.
« PlutĂŽt que de mĂ»rir cette sanction, Mme Pascaline Kudura parcourt certaines rĂ©dactions de journaux et studios tĂ©lĂ©visĂ©s, accompagnĂ© d’un certain sujet dĂ©nommĂ© « Stallon », afin de dĂ©clarer, verbalement et sans ĂȘtre capable d’afficher publiquement un quelconque document Ă©crit, sa ‘’nomination’’, on ne sait ni quand, ni par qui, en qualitĂ© de ‘’coordonnateur’’ de la MPP, cumulant de plus Ă ce titre, qui n’existe pas dans l’organigramme de la MPP, celui de Porte-parole », a dit Jean-Pierre Boka, un des leaders de cette plateforme. Rejetant ainsi tout comportement d’Ă©lectron libre, le Bureau Politique de la MajoritĂ© PrĂ©sidentielle Populaire a, profitant de cette occasion, informĂ© l’opinion tant nationale qu’internationale que Pascaline Kudura fut momentanĂ©ment dĂ©signĂ©e par le Porte-parole de la MPP, en qualitĂ© d’intĂ©rimaire parmi ses adjoints. Depuis sa nomination, ont-ils soulignĂ©, elle a Ă©tĂ© rappelĂ©e Ă l’ordre Ă plusieurs reprises par la hiĂ©rarchie, Ă cause de son incapacitĂ© Ă respecter la ligne politique de notre plateforme, telle que tracĂ©e aussi bien par la charte constitutive de la MPP que par ses organes statutaires. « A cause de ces manquements graves et une malheureuse tendance Ă la compromission politique, elle n’a pas Ă©tĂ© reconduite par le Porte-parole de la MPP, celui-lĂ mĂȘme qui l’avait nommĂ© et qui, selon la logique de l’acte contraire, a toute la latitude de la remplacer. Ce qui a Ă©tĂ© fait », a-t-il rĂ©vĂ©lĂ©. Et de poursuivre que, nous sommes Ă©tonnĂ©s d’apprendre que cette dame se serait autoproclamĂ©e Coordonnatrice de la MPP et, en mĂȘme temps, Porte-parole alors que le titre de ‘’ Coordonnateur ‘’ n’existe pas dans l’organigramme de la plateforme.
Des adhésions en cascades
MalgrĂ© le fait qu’il soit enfermĂ© en prison, Diomi Ndongala peut encore espĂ©rer car il y a des jeunes qui veulent Ă©voluer Ă cĂŽtĂ© de lui. C’est donc dans cette vision que des nouvelles associations de la jeunesse congolaise ont signĂ© la charte constitutive de la MajoritĂ© PrĂ©sidentielle Populaire. Il s’agit de la jeunesse des « Forces du ProgrĂšs » et « MĂ©tal ».
Situation politique de l’heure
La MPP tout en soutenant la feuille de route pour le Dialogue d’Etienne Tshisekedi, en tant que formation politique alliĂ© de l’UDPS, a dĂ©noncĂ© ce qu’elle qualifie de l’impasse politique que vit la RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo en ce moment crucial de son histoire. Il dĂ©nonce par la mĂȘme occasion, les rĂ©pressions du rĂ©gime en place oĂč, selon ses dires il est interdit de manifester, de fĂȘter et mĂȘme de vĂ©hiculer normalement son message politique par des mĂ©dias soumis Ă des intimidations, des censures directes ou indirectes, en violation de la libertĂ© d’expression garantie par la Constitution. « Le moment est venu de trouver des solutions pour notre cher et beau pays, qui navigue Ă vue, sans dialogue politique entre majoritĂ© et opposition et qui risque de chavirer dans le chaos dĂ©coulant de l’absence du processus Ă©lectoral. Cela est encore plus vrai si l’on se penche un seul instant sur le fait que depuis novembre 2011, les institutions politiques, dont les animateurs ont Ă©tĂ© majoritairement nommĂ©s, n’arrivent pas Ă gouverner notre pays, qui dĂ©rive inexorablement vers l’instabilitĂ©, la crise politique de grande envergure et la stagnation Ă©conomique », a dit Emmanuel Madi Mwana. Il reste par ailleurs convaincu que dans le contexte actuel, le maintien en dĂ©tention des prisonniers politiques comme notamment EugĂšne Diomi Ndongala est aussi un obstacle qui gĂšne la recherche de solutions politiques consensuelles Ă la mise en place d’un processus Ă©lectoral.
Kevin Inana
