*Le troisième congrès national des journalistes chrétiens catholiques, réunis au sein de l’Association Catholique Mondiale pour la Communication, SIGNIS, en sigle, a notamment tablé sur les problèmes d’éthique et déontologie journalistique. Pendant quatre jours, du 16 au 19 janvier 2014, au centre Emmaus de Kisantu, au Bas Congo, les communicateurs catholiques ont échangé sur les mécanismes à adopter pour faire face aux difficultés rencontrées dans l’exercice de leur profession. ‘’Créer des images pour un Congo émergent : la responsabilité des communicateurs catholiques’’.
L’absence des contrats de travail, la précarité tant financière que matérielle, l’inféodation des médias aux puissances politiques et financières, la multitude des médias, la création des organes de presse par les politiciens, le non respect de cahier de charge par les médias, le contenu médiatique. Toutes ces tares ont été analysées lors de ce troisième Congrès National, en ce qui concerne le volet éthique, et déontologie journalistique.
Les participants ont soulevé les difficultés rencontrées par les femmes journalistes, notamment, la promotion professionnelle contre le sexe, le manque de documentation, la pratique de coupage qui d’une manière ou d’une autre, influe négativement sur la production médiatique.
Ils ont également évoqué le faible niveau professionnel des prestataires des médias communautaires, y compris les problèmes de taxes, la mauvaise gestion, la méconnaissance de la valeur marchande des services médiatiques. Par ailleurs, ces participants ont remarqué un déficit d’émissions d’éducation, de culture et d’information pour les jeunes, le problème d’initiation à la citoyenneté.
Le SIGNIS a, par la suite, proposé des résolutions aux différents problèmes liés à la profession. Appeler les journalistes congolais au respect des règles d’éthique et de déontologie, éveiller la conscience des femmes des médias en organisant des conférences-débats. L’Association exige, au-delà de tout, que la promotion de l’éducation de base se fasse dans les mouvements d’action catholique, dans des écoles et associations féminines.
En outre, les participants placent le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la communication (CSAC) devant ses responsabilités, en tant qu’organe de régulation des médias. Il doit, recommandent-ils, réguler le secteur médiatique en veillant au respect de cahier de charge des médias congolais.
Cette rencontre a permis à cette association d’avoir ses nouveaux membres des comités provinciaux et du comité national. Lino Pungi a été élu à la présidence. Il sera secondé de Eurudyce Kitutu (Premier Vice-président), Joseph Ntemo (deuxième Vice-président) et de Jeannette Kasongo (troisième vice-présidente).
Grâce Ewawa
Le direct